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ELAÏA



Si j'avais su que cette douche me ferait autant de bien, j'y serais allée en arrivant à ma chambre directement.

Enfin, si j'en avais été capable. Parce que je crois que même si je n'avais pas décidé de me jeter sur le lit, mon corps l'aurait fait de toute manières.

L'eau qui coulait de la douche était pleine de sang, et j'ai mit du temps pour me laver les cheveux comme je l'ai pu. Lever les bras me fait bien trop mal. Ce pourquoi il a du m'aider.

J'enroule la serviette autour de moi, et me concentre pour effacer ce qui se passe dans ma tête depuis qu'il a quitté cette pièce.

Depuis qu'il a retiré ses mains..

Pourquoi est ce que je l'ai laissé faire putain ? Pourquoi est ce qu'il a fait ça ?

C'était.. étrange.

Tout était bizarre. Cette tension, lui, moi. Tout.


Le frottement du tissus est désagréable sur ma peau, mais je tente d'en faire abstraction.

Alors que ses mains étaient tout le contraire...

Je sens mes sourcils se froncer, comme si je luttais contre moi-même pour m'éviter ces pensées.

C'est une fois séchée que je sors enfin. M'attendant bien sûr à le trouver là, dans ma chambre.

J'ouvre la porte, et sors, arrivant de suite face au lit. Mais ne m'attendant à aucun moment à tomber sur lui endormi sur mon lit. Je reste là quelques secondes, ne pouvant me retenir de sourire face à cette scène, et en profite pour prendre mon téléphone sans faire le moindre bruit, puis ouvre l'appareil photo.

J'enlève le flash, et prend cette photo. Qui sait ? Peut être que ça me servira un jour pour le faire chanter ? Et puis, il est tellement mieux quand il dort et qu'on ne l'entend plus.

J'observe la photo quelques secondes avant de filer dans mon armoire prendre de quoi dormir.

Une fois habillée, je retourne à mon lit, en boitant de plus en plus j'ai l'impression, et dépose ma main sur son épaule.

Je le secoue légèrement, mais il se réveille aussitôt en sursaut. Ses yeux se posent alors sur moi, et fronce les sourcils en se redressant.

- Je croyais que tu restais pour me surveiller monsieur ?
- C'est ce que j'ai fais.
- J'aurais pu tomber dans les pommes que tu dormais comme un Loire Ezio.
- Je ne dormais pas vraiment.
- Ah oui ? Lui dis-je en souriant franchement.
- Non.


Il se redresse, me plombant maintenant de toute sa hauteur.

- Si tu permets, j'aimerais récupérer mon lit. Pour dormir.
- Essaie de ne pas trop rêver de moi. Me dit-il en partant.
- Je te dirais bien la même chose, mais ça serait trop compliqué pour toi. Lui dis-je en rejoignant la porte d'entrée, juste derrière lui.


Un sourire étire ses lèvres, et il me regarde à nouveau de haut en bas. Comme s'il me passait au scanner, comme il en a l'habitude.

- Est ce que ça va mieux ?
- De simples bleus. C'est juste sur le coup que ça faisait vraiment mal. Je vais bien. Lui assuré-je.


THE DANGEROUS SIDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant