THE DANGEROUS SIDE

66.

ELAÏA

J'ai peur. Oh ça oui j'ai peur. Mais pour la première fois, je ne réfléchis pas à ce que mon père voudrait que je fasse. Pour la première fois, je fais ce que je veux réellement faire. Et même si j'entend déjà les réprimandes, les réflexions. Même si je sens déjà la douleur des coups que je recevrais certainement suite à cela, je ne contrôle rien. Mon corps agis à ma place.

Je me suis changée à l'arrière de ma voiture avec ma tenue toujours dans le coffre. J'ai pris soins de retirer cette mini jupe pour laisser place à mon pantalon noir et mes rangers. J'enroule un foulard noir devant mon visage, et après avoir attaché mes cheveux en une queue de cheval, j'enfile une casquette et saute dans ma voiture.

Je roule si vite que tous le monde me klaxonne. Je sais où ils sont, puisque Micah et mon père me l'ont dit plus tôt dans la soirée. Alors je fonce.

Sam restera à la soirée j'en suis sûre. J'ai rusé pour piquer son téléphone, lui faisant croire que je voulais faire une photo, j'en ai profité pour effacer le message qu'il avait reçu de son supérieur pour lui dire où aller.

Il ne fallait pas qu'il sache. Alors j'ai menti sur le fait qu'Owenn s'est battu et qu'Ezio et moi le ramenons chez eux. J'ai aussi menti lorsqu'il m'a supplié pour qu'Ezio et moi revenons après, en lui disant que nous allions surement profiter de ce moment pour faire certaines choses en cachette.

Lui au moins, ne fait plus parti de mes pensées pour le moment. Il ne pourra pas me rajouter cette peur en plus de se pointer dans l'état dans lequel il est. Mais le truc c'est que je n'arrive pas à trouver comment je pourrais convaincre Ezio de continuer à me faire confiance.

Comment pourrait-il ? Je mens en continue. J'ai menti toute ma vie et je mens encore et encore. Les garçons ne me connaissent même pas réellement, il ne connaissent que ma fausse identité. Je mens à mes amis depuis le début. Ai-je donc le droit de les considérer comme mes amis ?

J'ai tenté d'empêcher mon père d'attaquer. J'ai passé la journée à tenter de l'en dissuader. Je trouvais toujours une nouvelle excuse bidon. Quand j'ai su que les gars se trouveraient tous les trois ici ce soir, j'ai sauté sur l'occasion.

C'était le moment parfait. Mon père comptait attaquer une base des ghost qui ne comportait personne d'important pour les garçons, ni pour moi.

Enfin, c'est ce que je croyais. J'avais oublié à quel point les garçons pouvaient donner pour les autres. Surtout en parlant de leur clan.

Tout ce que je voulais, c'était les protéger, tout en continuant de ne pas décevoir mon père. Mais à présent, c'est terminé. Et de toute façon c'est trop tard. Me voilà arrivée et mon sang se glace alors que je claque la portière de la voiture.

J'attrape mes armes dans le faux plancher du coffre, et la seconde d'après, je file droit vers les tirs.

***

L'explosion me défonce les tympans. Je vole contre la carrosserie de la voiture qui me protège depuis tout à l'heure, et tente de me remettre de mes esprits.