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ELAÏA




Je fais les cents pas depuis de longues minutes maintenant. Ils devraient arriver. Je leur ai bien dit de me retrouver ici.

Mais qu'est-ce-que je leur dirais ensuite ? Que je n'ai pas réussi à ramener les garçons ici ? Jamais ils ne me croiront. En fait je ne savais pas ce que je faisais avant même de dire à Micah et les autres de me retrouver ici.

Je leur ait promit une embuscade. Micah m'a demandé de faire en sorte de ramener les garçons de la liste ici, je lui ait dit que c'était bon. Mais la seule personne qu'ils trouveront ici, c'est moi.


Mon coeur rate un battement lorsque j'entend le moteur d'une voiture approcher. Mais ce n'est pas vraiment ça qui me pose problème, c'est qu'il n'y en ait qu'une seule.

Quand j'entend alors des pas approcher, je sors mon arme, instinctivement. Je la pointe bien droit devant mois lorsque la lourde porte en fer s'ouvre et c'est d'abord le canon d'une arme que je vois grâce à la pauvre lumière qui nous éclaire.

Ensuite je manque de m'effondrer en voyant Ezio. Son regard devient noir tout à coup en me voyant, mais aucun de nous ne lâche son arme. Nous nous pointons tous les deux et il avance à pas de loups, comme si j'étais une menace.

- T'as deux secondes pour t'expliquer.
- Qu'est ce que tu fous là Ezio ?!
- Elaïa je suis déjà bien assez énervé pour me contenir alors répond et vite.


Il ne lâche pas son arme, et tout mon corps se crispe en réalisant qu'il est réellement prêt à me tirer dessus.

- Je fais ça pour vous aider. Lui dis-je alors que ses yeux sombres me donnent des frissons dans le dos.


Alors voilà le regard de tueur de l'homme qui effraie tout le monde. Il pouffe de rire et avance encore de quelques pas, réduisant la distance entre nous.

- Tu te fous de ma gueule ?! Tu te rappelle de la dernière fois où tu m'a dit ça ? C'était le jour où t'as envoyé ton père tuer mon clan !
- Ezio baisse ton arme.


Il s'avance encore d'un pas et pour la première fois je déteste me trouver aussi proche de lui. La peur prend place petit à petit dans toutes les cellules de mon corps et je m'accroche un peu plus à mon arme sans le lâcher du bout de celle ci lorsque nous nous trouvons à bout de bras l'un l'autre.

- Explique toi maintenant.
- Baisse ton arme ! Je lui hurle en baissant la mienne et la jetant au sol.

Il me fixe un instant, perplexe. Et ce n'est qu'au bout de longue secondes qui paraissent durer une éternité qu'il se résout finalement à la baisser.

- Pourquoi tu m'a suivis ?
- Parce que je savais que tu mentais.
- Ce n'est pas parce que je mens que je vais faire quelque chose contre toi putain ! Tu dois partir d'ici, maintenant.
- Tu me crois assez con pour me barrer ? T'as rien compris ou quoi ?
- Ezio, là c'est toi qui comprend rien. Alors je vais t'expliquer pour que tu saisisses bien la chose.


Je sens ma voix monter dans les tours. À présent j'ai peur. J'ai peur parce qu'ils vont se pointer à tout moment et parce qu'ils vont le trouver ici.

- Les Maravillos comptaient attaquer ce soir, à la cérémonie.
- Nos forces de défenses sont triplés lors des soirées, qu'ils essaient.
- Ce n'est pas le moment de faire le malin abruti ! Je les en ai dissuadé. À la place j'ai tout fait pour les faire repousser l'attaque, je leur ai trouvé tous les arguments du monde pour vous laisser du temps. Pour nous laisser du temps. Le seul truc, c'est qu'ils ont posé trop de question. Micah m'a dit qu'ils se demandaient tous pourquoi je tenais autant à repousser l'attaque.
- C'est qui Micah ?
- Peu importe. Il m'a donné l'idée de trouver mieux que l'attaque si je voulais que mon père soit satisfait. Alors j'ai dit que je vous amenaient ici.
- Pourquoi est-ce-que tu es toujours en contact avec eux putain ?!
- C'est mon père putain ! Et si je fais la morte du jour au lendemain, tu peux être sûr de me retrouver vraiment morte !
- Personne ne te touchera.
- Ezio arrête. Je compte leur dire que j'ai échoué, et puis, j'improviserais, j'en sais rien.
- Alors tu comptes encore être avec eux. Tu comptes jouer à ça combien de temps encore bordel ?
- J'en sais rien Ezio, mais je veux le faire moi même. Je veux qu'ils se détachent de moi petit à petit pour que-

THE DANGEROUS SIDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant