THE DANGEROUS SIDE

50.

ELAÏA

Nous sommes rentrés à la base hier soir. Inutile de cacher le fait que la tension n'était pas surmontable.

C'est dans le lit d'Ezio que j'ai passé la nuit. J'en avais envie, et lui aussi. Mais la simple raison pour laquelle je me languis d'être toujours ici ce matin, pendant que monsieur ronfle sur mon épaule, c'est pour les photos que j'ai réussi à prendre.

Un plan pas très glamour que j'admire depuis tout à l'heure. Je défile les photos que je viens de prendre de cet homme qui bave sur moi, comme si c'était normal. Mais je ne profite que rapidement de ce moment simple.

La notification que je reçois de la part de Micah me ramène d'un coup à la réalité. Je fais disparaitre la notification ne voyant même pas son contenu, j'éteins mon téléphone en vitesse en sentant Ezio bouger.

Je me tourne vers lui, il ouvre doucement les yeux. Mais j'aurai pu m'attendre à un gentil sourire, c'est un froncement de sourcil désagréable auquel j'ai droit.

- Je savais que je n'étais pas au top de ma forme le matin, mais à ce point.. lui dis-je tandis qu'il enfonce son visage dans l'oreiller.

Il grogne je ne sais quoi, et la seconde d'après, il m'attrape pour me tirer contre lui.

Je me cale contre son torse, profitant une nouvelle fois de ses muscles si bien dessinés, et je fais comme si je ne remarquais pas que monsieur renifle mes cheveux et mon cou.

- Dis moi Ezio, est ce que tu rates souvent tes réveils ?
- Mmh ?
- Je l'ai éteint trois fois.

Il se redresse cette fois, et son visage grognon rencontre le miens.

- Quoi ?
- J'ai tenté de te réveiller. Tu m'a dit que ce n'étais pas grave.
- Je n'ai pas dis ça. Me dit-il sans trop comprendre.

Je ne suis pas folle. J'ai du le secouer trois fois. Il m'a dit que ce n'était pas important. S'il parle dans son sommeil, ce n'est pas mon problème.

- Ah si ! Lui dis-je en riant. Je ne sais pas pour quoi c'est, mais tu as mit un réveil un dimanche.

Comme si ma phrase le ramenait lui aussi à la réalité, il se lève en sursaut ;

- Bordel de merde !
- Ah.. c'était important ? Je demande en le voyant se dépêcher à filer à la douche.

Quelques minutes plus tard, il sort de la douche, sa serviette autour de lui. Ses yeux verts plongent dans les miens, et il s'arrête un instant juste pour me fixer.

- Je croyais que tu étais en retard ?
- Je le suis. Mais je ne l'aurais pas été si tu n'avais pas chamboulé mon sommeil.
- Ne me remet pas la faute dessus !
- Je vais me gêner. Me dit-il en prenant ses affaire et en filant s'habiller.

***

Ezio était à peine parti que je me pressais de quitter sa chambre également. Je devais rentrer à la maison, prendre des affaires, et filer chez mon père.