THE DANGEROUS SIDE

18.

EZIO

C'en est trop. Je vais lui faire comprendre une bonne fois pour toutes.

Je la rattrape cette fois par la taille. Mes mains se placent autour d'elle pour l'attirer vers moi.

- Lâche moi enfoir-

Elle n'a pas pu terminer sa phrase. Sa tête était sous l'eau.

Je l'y maintiens un peu, appuyant légèrement sur ses épaules. Puis là sentant se débattre de toutes ses forces, je la laisse remonter à la surface. Sa tête ressort a peine de l'eau que mon sang se glace presque.

- ARRÊTE ! STOP ! Stop Ezio s'il te plaît !

Ce n'est que là que je me rends compte que ses mains se sont agrippés à mes bras. Et lorsqu'elle retire les cheveux de son visage, toujours en accrochant une main à mon bras, je ne comprend pas trop.

Si elle n'avait pas la gueule trempée, je jurerais qu'elle a les larmes aux yeux. Et son visage, jamais encore je n'avais vu à quoi ressemblait la peur chez elle. Jusqu'à maintenant.

Se rendant compte que je me suis arrêté, elle respire à une vitesse folle, et lâche mon bras pour rejoindre le bord à toute vitesse.

Mon corps reste planté la, à la regarder sortir, sans trop comprendre ce qui vient de lui arriver. Elle sort de l'eau, sans même m'adresser un regard de plus, elle ne cherche plus a m'énerver en me lançant une dernière parole énervante. Elle part à l'intérieur, la tête baissée.

Pourquoi est ce qu'elle a eu aussi peur ? Je comptais pas la noyer.

***

Voilà une semaine qu'elle m'évite.

Je n'ai même pas tenté de la faire chier, que ce soit aux entraînements ou en dehors. A vrai dire elle n'étais quasiment jamais là. Elle n'a presque pas dormis à la base cette dernière semaine.

Je pense d'ailleurs que c'est pour ça que les supérieurs m'ont demandé de la garder à l'œil. Alors je l'ai suivie quelques fois le soir quand elle rentrait.

Elle retournait presque toujours chez elle, quand elle ne passait pas chez la fleuriste ou des conneries dans le genre.

Ils ne sont plus que 16 recrues. Et tout comme je l'avais dit, elle est passée devant, se retrouvant maintenant deuxième.

Demain matin les entraînements commencent à 6h, c'est moi qui leur ferait pour la première partie. Ensuite Owenn prendra le relais.

Je sors tout juste de ma douche, j'ai à peine eu le temps d'enfiler un short que j'entends du bruit dans le couloir. Quelqu'un tambourine à une porte comme un malade, et ce n'est que lorsque j'entends sa voix que je la reconnais. J'ai l'impression de ne pas l'avoir entendu depuis la dernière fois. Mais je n'y fais pas attention et me dirige en vitesse vers la porte.

- SAM ! Ouvre vite !

Pourquoi est ce qu'elle demande Sam comme une tarée ? J'ouvre la porte et me penche pour la voir mettre des coups de poings dans celle de Sam.

- Il n'est pas là !

Elle se tourne vers moi dans un sursaut et ses yeux se plantent dans les miens. J'ai du mal à déchiffrer ce que veut dire son visage mais elle a l'air de mettre ce qu'elle a en tête de côté et finit par me dire d'un ton sec ;