THE DANGEROUS SIDE

63.

EZIO

Est ce que ne rien dire est condamnable ? Est ce que le silence est punissable ? Est ce que les laisser dans l'ignorance tandis que l'ennemi sa balade parmi nous fait de moi un traitre ?

Certainement. Et ça serait normal après tout qu'ils décident de me punir le jour où ils l'apprendront. Le truc, c'est que je ne compte pas parler. Je ne compte jamais la dénoncer. En fin de compte qu'à t-elle fait réellement ? Deux ou trois morts. C'est tout.

Quelque chose en moi est persuadé qu'elle se rangera du bon coté. Mais quel sera le bon coté à ses yeux ?

Je sors tout juste du bureau des supérieurs. J'ai du expliquer la scène d'hier soir. Comme toujours, ils m'ont engueulé. Marcello m'a expliqué qu'à cause de moi il devait être sous oxygénothérapie. Mais il a très bien vu que j'en avait rien à foutre.

J'ai passé mon temps à acquiescer et leur donner mon point de vu. Évidement Leandro était le seul à ne pas comprendre.

L'ascenseur met un temps fou à descendre, et je commençais à m'impatienter jusqu'à ce que la voix d'Elias m'empêche de briser le bouton de ce putain de truc.

- Tu fais quoi mec ?
- Je me retiens de défoncer cet ascenseur. Et toi ?
- Allan m'a donné une mission ce matin. T'as rien de prévu ?
- C'est quoi comme mission ?
- Une base à défoncer, dans le sud de Santa Clarita. T'es chaud ?
- Tu y va tout seul ?
- Ouais. Jadden est sur autre chose.

J'ai réfléchis un instant. J'ai lu une pointe de tristesse dans ses yeux marrons clairs. Il se retrouve quasiment seul maintenant. C'est surement pour ça qu'inconsciemment on l'emmène avec nous en mission ces derniers temps. Jadden va retrouver sa phase de solo. Et Nate n'est plus là...

Alors, comme si la mort de Nate me faisait culpabiliser d'une certaine façon, je lui répond ;

- Laisse moi aller me changer, je te rejoins en bas ok ?
- Ok ça marche.

Son sourire était de nouveau présent.

***

C'était des Maravillos. J'en suis sûr. Et nous les avons tués. Tous les cinq qui s'y trouvaient.

Elias est rentré à la base de suite après, et j'arrive tout juste à la maison. Seule la voiture de Sam est ici.

J'entre dans la maison, et je n'ai le temps de rien dire que Sam me gueule dessus ;

- Je sais, ça pu le cramé ! Pas la peine de faire une réflexion ok ?!
- Calme toi mon pote ! Lui dis-je en riant et en inhalant l'odeur de cramée qui prend place dans toute la maison.