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ELAÏA



Il m'a demandé si j'acceptais de le rejoindre chez lui. J'ignore s'il a fait exprès de choisir un endroit neutre. Un endroit dans lequel aucun de nos deux cotés ne feront surface. En tout cas j'ai accepté.

Je n'étais capable de faire rien d'autre que de le suivre. Je voulais seulement rester avec lui.

Le trajet a été un calvaire. Je me posais un tas de questions. Mais la seule chose qui prenait tout de même le dessus sur mes pensées négatives étaient ses paroles.



« Laisses moi être celui qu'il te faut. »



« je serais là Elaïa. »


Ce sont les mots que j'ai toujours rêvé d'entendre, et c'est de sa bouche à lui qu'ils sont sortis.

J'entre dans sa maison tandis qu'il m'ouvre la porte. J'observe tout autour de moi comme si je n'avais jamais mit les pieds ici, alors que de nombreuses soirées avaient eu lieux sous ce toit.

Cette fois c'est différent. D'abord c'est vide, personne ne danse, aucun verre renversé ne souille les pièces et le silence remplace la musique. Il est seul ce soir. Les garçons ne sont pas là apparement, et je le suis en montant les marches jusque sa chambre.

J'ai cette impression de tout nouveau. Il m'amène chez lui pour la première fois de cette façon, j'ai ce sentiment d'entrer dans une partie de lui, comme s'il me montrait une nouvelle intimité. Ce qui n'apaise pas mes émotions déjà à fleur de peau depuis tout à l'heure. Je suis chamboulée comme jamais je l'ai été, et cet homme n'arrange rien lorsqu'il place doucement sa main dans mon dos pour m'accueillir dans sa chambre.

Quelques secondes se sont écoulées, le temps que j'observe cette pièce. Cette odeur bien à lui qui embaume la chambre ne me rend que plus à l'aise en réalisant que ce cocon lui appartient. J'observe avec soin la décoration de sa pièce ; le gris est à l'honneur. Seule sa tête de lit est totalement noire, tout comme ses draps et son lit. Le reste, tapis, rideaux, meubles, tout est gris. Un beau gris foncé.

Après avoir observé ses goûts décoratifs, je m'installe doucement sur son lit. Je m'assois au bord de celui-ci et porte de nouveau mon regard sur Ezio, qui lui n'a pas cessé de me fixer j'en suis certaine.

Un sourire à la fois timide et triste étire mes lèvres, et j'hausse les sourcils en m'enfonçant un peu plus dans le matelas. Est-ce ma façon de tenter de me détendre ? Certainement. Est-ce-que ça marche ? Absolument pas.

- Tu veux des vêtements ?
- Je veux bien s'il te plait.


Il est allé fouillé dans son dressing quelques secondes et l'instant d'après, il se dirige vers la salle du fond avec des vêtement dans les mains. Ce n'est que lorsqu'il ressort doucement que je comprend qu'il vient de les déposer dans la salle de bain.

- Je t'ai tout déposé dans la salle de bain. Si tu veux prendre une douche ou un bain, prend ton temps. Je n'ai pas de gel douche pour femme, mais je suis sûr que cette odeur t'iras aussi à ravir. Termine-t-il en tentant un sourire.

THE DANGEROUS SIDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant