THE DANGEROUS SIDE

46.

EZIO

C'est lui qui a causé ça. Cette peur. Mais qu'est-ce qu'il a été capable de faire d'autre alors?

J'ai fais des tours de moto, sans même avoir un but, ou un endroit où aller. Des tas de questions tournent en boucle dans ma tête après ce qu'elle m'a raconté. Mon cerveau fait des liens qui, j'en suis sûr, n'ont ni queue ni tête.

Elle s'est faite entrainée depuis qu'elle est petite. Et le niveau qu'elle a aujourd'hui ne montre qu'une chose, c'est qu'elle a toujours été baignée dans ce milieu.

Elle m'a dit que c'était compliqué avec son père. Mais est-ce qu'elle lui parle toujours vraiment ? Est ce qu'elle a toujours un lien avec lui ? Les supérieurs ont beau dire que non, rien n'est sur après tout ça.

Beaucoup trop d'indices mènent au contraire.

Pourquoi est-elle partie la dernière fois ? Le soir même où Alexander a été tué.

Non ! Non ! Non ! Impossible.

Je sens mon cerveau divisé en deux parties.

L'une dans laquelle il l'accuse. De toujours être en contact avec son putain de père.

L'autre dans laquelle il n'accepte pas que ça soit possible. Dans laquelle elle serait simplement la fille. Elle serait simplement le dommage collatéral entre deux guerres de clans. Là où sa seule implication serait de nous aider à déstabiliser son père.

***

Elle dormait lorsque je suis arrivé, je me serais glissé dans mon lit, à ses cotés avec plaisir. Mais il fallait que je me retienne. Surtout après ce soir.

C'est comme si je venais d'en apprendre encore plus. Un peu comme une piqûre de rappel pour me pousser un peu plus à rester loin d'elle. À ne pas m'attacher. Parce que la vérité finira par exploser.

Mais quelle vérité ? La sienne ? Concernant son passé que je suis sûr, nous ne connaissons pas du tout finalement. Ou la notre ? Qui, le jour où elle l'apprendra, la tuera.

Son père l'a brisé, ça c'est sûr. Il lui a certainement fait faire les pires horreurs. J'ai bien compris qu'elle avait des problèmes de confiance. Alors lorsqu'elle saura, on aura encore une fois tout gâché.

Elle se réveille tranquillement, tandis que j'attrape un t-shirt que j'enfile en l'observant ouvrir les yeux. Je ne me retiens pas de la fixer. L'admirer. Même au réveil. Ses cheveux sont tout bouclés à cause de l'eau hier soir, et elle est encore plus belle comme ça.

- Quelle heure est-il ? Me demande-t-elle, toujours à moitié endormie.
- Huit heure et demi. Tu peux encore dormir.

Ses yeux marrons rencontrent les miens, elle observe ma tenue, me fixant de haut en bas.

- Tu n'a pas dormi ?
- Le sommeil ne voulait pas de moi. C'est différent. Dis-je en me tournant pour attraper mon téléphone.

J'ouvre le message venant d'Allan et me tourne une dernière fois vers elle avant de partir de suite après.

- Je t'ai ramené ton sac et ton téléphone. Ils sont dans la salle de bain.