Shadowy justice

Chapitre 6

Les forces de l'ordre étaient bien représentées, même Ruth était là, le nouveau gardait le standard. Pour le photographe du journal local, Sam avait mis son uniforme et fut prise en photographie serrant la main du Maire, des membres de l'association des commerçants, du directeur de Lycée, de la directrice de l'école primaire et du doyen du collège, accompagnée de Collins portant son ancien maillot sur son uniforme.

Quelques visages dans la foule ne lui souriaient pas, notamment Marcy, surtout quand elle s'installa dans les gradins près de Yasmina.

« Bonjour Yaz, » sourit Johnson en s'avançant pour aller s'asseoir plus loin.

« Salut JoJo, ça va ?

- Tu connais mon nouveau boss ?

- Comment ne pas la connaître, son arrivée a été remarquée.

- En effet. Bon match.

- Contente de t'avoir revue.

- Moi aussi, » chuchote-t-elle en s'installant près d'un couple.

« Tu connais Amy ? » murmure Sam à l'oreille de Yasmina.

« Nous étions amies à l'école, mais la petite fille riche avec la fille d'un terroriste, ça ne plaisait pas à ses parents, alors ils lui ont interdit de me voir et de me parler.

- Alors qu'Amy est simplement gentille.

- Comme lorsqu'elle était enfant. On se croise, on se fait des signes, des petits mots ici et là, et c'est tout.

- C'est con.

- Il y a pire, tu verras, vu que tu viens d'être prise en photo à mes côtés en train de me parler. »

Sam éclate de rire, passant son bras autour de l'épaule de Yasmina.

« Alors imagine si j'étais en train de t'embrasser. »

Yasmina la regarde en souriant.

« Là, en effet, ça ferait la première page.

- Mais ça mettrait ta famille dans l'embarras et ça ferait chier Marcy.

- Tu as raison, il vaut mieux éviter que Marcy fasse une crise cardiaque. Dis-moi, et je ne m'en plains pas, mais pourquoi tu m'appelles presque tous les soirs. Je ne suis pas désespérée au point de ne pas avoir d'amis.

- Il y a un contexte, généralement je suis dans mon lit ou dans mon bain.

- Je vois. Le match va commencer. »

Le gymnase résonnait de l'énergie électrique alors que les équipes de basket-ball collégiales des villes rivales arrivaient sur le terrain. Jouant à domicile, les T-Rex de Riley avaient l'avantage du public, mais les Devil de Kansas City ne se laissaient pas intimider, les deux équipes étaient rivales depuis des années. Les gradins étaient remplis de supporters arborant fièrement les couleurs de leurs équipes. Le rouge de Riley l'emportant largement, mais les bleus étaient bruyants.

Les cheerleaders des deux camps faisaient monter la tension avec des acrobaties audacieuses et des chants enflammés, tandis que la fanfare jouait des airs percutants pour amplifier l'excitation qui flottait dans l'air.

Au coup d'envoi, les T-Rex prennent l'avantage, se lançant dans un ballet de dribbles et de passes avant de réussir un premier tir. Les murs du gymnase vibraient sous l'euphorie des partisans.

Les deux équipes se montraient dignes de leur réputation, échangeant des séquences impressionnantes de jeu rapide et de défenses féroces. Les joueurs rivalisent pour chaque rebond, chaque interception et chaque tir, sachant que la victoire ne serait pas seulement un triomphe sportif, mais une affirmation de la suprématie sur l'autre équipe, et d'assister au traditionnel échange du billet de un dollar entre les entraîneurs, billet échangé entre les deux équipes depuis 1971.