l'ultimatum

3.4K 378 5
                                    

Retour chez Fatima 4 jours plus tard.
Elle se remet petit à petit de son choc et fait ses valises pour aller à Pikine chez sa maman. Et oui, elle a décidé que même si elles devront dormir par terre sur la véranda faute d’espace, elle le feront. Elle n’atteindra pas ses objectifs et n’encombrera pas davantage tata Alima même si cette dernière insiste pour qu’elles restent.

Tata Alima : donc tu es sérieuse ni ? Vous allez vraiment partir? Fatima je ne suis pas fâchée contre toi. J’admets que je l’étais lorsque j’ai su que tu n’avais pas suivi les recommandations mais c’est du passé. C’est dommage qu’en conséquence tu aies été renvoyée mais c’est pas grave. On trouvera une solution. Restez vous êtes chez vous.

Fatima : tu aurais même raison de m’en vouloir. Tu as tellement dépensé pour moi, pour que ça marche et j’ai tout foiré mais laisse nous y aller. On ne vous remerciera jamais assez, mais j’ai besoin de temps et d’aller de l’avant. J’ai besoin de trouver autre chose.
Ce qu’elle ignorait c’est que pendant ce temps BoSs IBrahima Diop avait remarqué son absence et que les rumeurs de la dispute s’ébruitaient.

Fatima et Mariam s’installent dans l’appartement de leur mère et beau-père à Pikine. Elles dorment dans le salon. Fatima ne se laissait pas abattre. Pour elle, elle trouvera bien mieux et elle ne s’en voulait pas d’avoir remis à sa place son insolent patron. Elle s’était déjà remise à la recherche d’un emploi.

Mais comme Ndiouga elle n’arrivait pas se sortir de la tête son visage. Une peau presque parfaite, des yeux qui ont le pouvoir d’hypnotiser et de mettre le monde en arrêt. On y voyage et ils nous mettent dans tous nos états. Son parfum était si puissant et allait de paire avec sa personnalité foudroyante. Elle pensait à lui même si elle voulait se convaincre du contraire. Elle repense à tous ses détails. Sa petite tâche noire sur la joue droite. Ses sourcils épais, ses cils un peu volumineux, son souffle chaud qu’il lui passait. Elle frémissait puis revenait à la réalité. Elle ignorait elle aussi pourquoi elle y pensait autant mais ça ne la déplaisait pas non plus.

Après une semaine IBrahima Diop siffle la fin du suspense. Où est passée sa nouvelle recrue préférée ? Il revenait de voyage trois jours plus tôt et personne ne lui apportait de réponse concrète expliquant l’absence de Fatima. Il va voir Awa, il les a remarquées très proches.
Cette dernière lui annonce qu’elle a en réalité été renvoyée par Ndiouga. Il explose de colère après avoir entendu la raison de son licenciement. Il sort de son bureau prêt à en découdre avec le jeune Ndiouga. Il l’appelle au téléphone, il décroche après la deuxième sonnerie.

Boss Ibrahima : j’espère que tu es toujours dans le pays. Viens au bureau tout de suite je dois te parler.

Ndiouga : bonjour tonton tu vas bien ? . Y a t’il une urgence, un problème là-bas ? Tu m’as l’air un peu tendu quand même.

IBrahima : trêve de discussions Ndiouga. Viens à Diamniadio et ne traînes pas.

Il lui raccroche au nez. Ndiouga est surpris. ibrahima lui a rarement parlé sur ce ton. Il suppose que ça doit être sérieux. Il arrête sa séance de sport pour prendre une douche et aller voir Ibrahima.
Une heure et 45 min plus tard il se présente dans son bureau.

Ndiouga : je m’excuse j’aurais pu arriver un peu plus vite s’il n y avait pas des bouchons. Qu’est-ce qu’il y a de si urgent ?

Boss Ibrahima : tu viens à peine deux fois par an au bureau. Tu ne connais ni employés, ni gérants en gros rien des honnêtes gens qui travaillent ici et tu te permets de renvoyer des espoirs de famille à ta guise. Ndiouga ya mom niti ? ( les gens sont-ils ta propriété ? )

Ndiouga : pardon mais où veux-tu en venir? Bien sûr que je les connais je suis toujours en contact avec eux. Je sais tout ce qu’il se passe  dans l’entreprise.

Fatima : La Femme Du BossOù les histoires vivent. Découvrez maintenant