Le lendemain c’était jour de travail comme les autres à quelques détails près.
Je me prépare avec un peu la boule au ventre.
Je redoute de devoir croiser cet homme colérique tous les jours mais en même temps je meurs d’envie de le voir. Je me suis promise de garder mon sang-froid. Toute mon assurance de la veille semble s’être volatilisée. Je m’en fous et m’en préoccupe en même temps. Cet homme attirait mon attention et m’énervait à la fois. Je voulais m’éloigner de lui mais une part de moi voulait être au plus près de lui.Ce matin j’opte pour un look black and white. Un chemisier noir, un pantalon blanc et des talons hauts noirs. Je laisse mes longues mèches sans les attacher. Pour boucler le tout quelques accessoires sans faire trop bling bling.
J’arrête de réfléchir et me décide enfin à sortir. Je sens que je serai un peu en retard mais maman ne compte pas me laisser partir sans avoir mangé.Maman : eh eh ma fille où comptes-tu aller comme ça?
-au travail maman, t’as oublié ?
Maman : façon de parler. Viens bois d’abord le bon fondé ( bouillie de mil ) avec du bon lait caillé que j’ai préparé très tôt. Tu verras ça te boostera pour ta journée.
-j’aimerais bien mais je suis déjà en retard là. Demain promis j’en boirai.
Maman : qui te dit que je serai encore là demain pour te préparer un p’tit déj ?
-faut pas parler de la sorte. J’aime vraiment pas quand tu dis ce genre de choses.
Je me rassoie pour boire mon bol de fondé à la va vite.
Maman : doucement. Ne te goinfre pas. Je suppose que tu dois être stressée mais il n y a pas de quoi. C’était un malentendu. Et d’après ce que j’ai pu voir lorsqu’il est venu te chercher ton patron est quelqu’un de respectueux c’était surement une mauvaise journée qui a fait ressortir son mauvais côté... tu m’écoutes ?
-oui bien sûr.
Maman : donc vas-y sereine et mougnal. Tu n’as pas besoin de toujours répondre. Ils représentent l’autorité donc accepte leur volonté tant que cela n’atteint pas ton intégrité.
-entendu yaay. Je peux pas finir le bol mais j’ai quand même rempli mon estomac maintenant prie pour moi avant que j’y aille.
Nous tendons nos mains et elle prie ainsi pour moi. Je la laisse dans le salon égrener son chapelet. Elle sera seule le temps que les petites soeurs se réveillent.
Le trajet est le même depuis le début sauf que j’accuse du retard. Je rentre dans le hall presqu’en courant. Adji me taquine pour mon mini sprint.
Adji ( Mme Sylla ) : eh bah dis donc. Tu devrais m’apprendre à courir avec des talons hauts ma grande. Ak say leiteu you rafet ( avec tes jolies tresses ).
-je ne recommande absolument pas. C’est une pratique dangereuse. Rigolais je. Et merci pour le compliment. Je déteste être en retard.
On en rigolait.Adji : qu’est-ce qu’il s’est passé aujourd’hui ? T’es d’habitude très matinale j’ai même cru que t’étais déjà arrivée avant moi...
On entend des pas pressés. Des talons là encore mais en plus forts. C’était madame Diagne qui arrivait en trombes et en sueur. Son rose flashy donnait le tournis. On en était choquées. Elle ? Ici à pareille heure ? ( environ 08:35 ). Ça relevait du miracle. Ou plutôt de l’effet Ndiouga.
Mme Diagne : bonjooooooour booooonnnjouurrr. Ouuh j’ai eu une légère panne sur la route ce qui à causé mon retard. Moi qui suis si ponctuelle d’habitude.
VOUS LISEZ
Fatima : La Femme Du Boss
RandomFatima est une brillante jeune femme très ouverte avec beaucoup de caractère. Elle vit à la Médina, un quartier populaire de Dakar. Elle travaille dur pour mettre à l'abri du besoin sa famille et leur offrir une meilleure vie. Seulement des "obsta...