un rêve éveillé

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Petit recap. Après avoir passé l'après-midi ensemble, Ndiouga annonce à Fatima que ses badienes sont passées le voir la veille chez lui.
Surprenant et plus pour Fatima qui n'a plus de leurs nouvelles depuis des lustres.

C'était un plan soigneusement élaboré avec Zara bien sûr pour que le mariage n'ait jamais lieu mais tout ne se passera pas comme prévu à leur grand dam. Elle leur dépose jusqu'à l'entrée du pavillon avant de partir pour ne pas attirer l'attention du voisinage.

La veille...

On leur sert des boissons puis Ndiouga engage la discussion.

Ndiouga : alors que me vaut l'honneur de votre visite mesdames ?

Badiene Awa ; ioe yarou nga dih arrête de dire mesdames li moy wakhi lane. On va devenir une seule et même famille. Neima badiene rek. ( tu es trop poli. Ça ne se fait pas de nous appeller "mesdames" appelle-moi juste badiene ).

Ndiouga : d'accord et je repose ma question qu'est-ce qui vous amène ?

Badiene Khady : Nous sommes ta future belle-famille, tu devrais être fou de joie  à l'idée de nous voir. Niola yaral Fatima bamou tolou ni. Ioe tmt. ( on s'est tellement bien occupées de Fatima quand même)

Ndiouga se contentait juste de sourire et s'efforçait tant bien que mal de rester courtois.

Elles étaient perplexes et ne comprenaient pas la réaction de leur futur gendre. Elles se lancaient des regards. Une communication dont elles seules en connaissaient les codes. Et puisqu'elles sont dispensées de vergogne, elles chargent à nouveau.

Badiene Awa : où est ta famille ? Je vois que tu es le genre de personne pas très expressif.

Ndiouga : en tout cas, content de pouvoir enfin mettre un visage sur vos noms. Fatima m'a beaucoup parlé de vous. Mais ça vous devriez déjà vous en douter.

Badiene Awa : ah c'est pas surprenant. Impossible de ne pas parler de nous c'est tout à fait normal. Une fille bien qui vient d'une bonne famille. Wallay.

Ndiouga : ça devrait plutôt vous inquiéter ce qu'elle m'a dit sur vous.

Prises de panique elles biffurquent et remuent le sujet dans tous les sens.

Badiene Awa ; pourquoi m'inquièter lou bakh rek la def si mome. khamna tu as passé une dure journée. Une journée de milliardaire ne peut être simple entre le stress, la pression... ( on ne lui a inculqué que de nobles valeurs. Sûrement ta journée a été stressante raison pour laquelle tu semble las.)

Ndiouga : il n'en est rien de tout ça. Et je ne vois pas le rapport.

Badiene Khady : fi legui souniou keur la. (Dorénavant cette maison est comme la nôtre. On peut se permettre de venir sans forcément aviser. Teranga (hospitalité) Sénégalaise.

Ndiouga : sen keur ? (Chez vous?) Admettons.

Badiene Awa : warnenla meun setsi kham si kane la suniu doom di dougou tei lima guiss ni kou bakh nga. ( on se doit de venir te voir pour savoir qui va désormais partager la vie de notre fille. Je vois déjà en toi quelqu’un de bien.)

Ndiouga : n'aurait-il pas été plus logique, plus respectueux que ce soit Fatima elle-même qui m'emmène jusque chez vous pour nous présenter ? A la base c'est ce qui se fait non ?

Badiene Awa : tei mouy deug. (Tu dis vrai.) Mais ça revient au même qu'on vienne vers toi ou toi vers nous.

Ndiouga : pourquoi elle ne l'a donc pas fait ? Même pas d'appel vidéo rien.

Badiene Awa : elle ne l'a pas fait mais elle nous a conduit jusqu'à toi ça rek ça suffit. Elle est très occupée vous savez elle travaille beaucoup elle n'a pas trop le temps.

Fatima : La Femme Du BossOù les histoires vivent. Découvrez maintenant