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Mara bi partie 2 :
Nous arrivons après presque une heure de trajet.
Nous essayons de sortir du bus non sans se tortiller dans tous les sens. Il est bondé de monde. Le rêve des pervers qui se frottent sur les femmes. Et le pire c’est que certaines d’entre elles coopèrent tranquillement . Un théâtre qui me donne la nausée.Nous descendons. Il n y a presque pas de trottoir. Tout est recouvert de sable. Ça devient un parcours du combattant. On s’enfonce à chaque pas. En tout cas JE m’enfonce, tata a l’air parfaitement à l’aise.
Tata Alima : tu ne manges plus. Tu n’as plus aucune force. Du courage on arrive bientôt.
On longe une longue ruelle sablonneuse . Les murs autour s’effritent. Des morceaux de briques et de grosses pierres sont éparpillés un peu partout ainsi que des déchets en tous genres (sachets plastiques, couches, restes de nourriture). Chèvres, moutons et enfants font la course sur cet étroit passage.
Nous passons devant des maisons si on peut appeler cela comme ça. Tout est petit, insalubre. Les semblants de portes et fenêtres tiennent grâce à des cordes attachées de part et d’autre quelques trous faits dans les murs.
On dirait des appartements. Chaque 3-4 m une porte ouverte ou fermée. Nous croisons le regard de quelques familles souriantes. Ils ont l’air heureux malgré ces conditions de vie déplorables. On leur passe le salam et elles nous le rendent affectueusement.Quelques mètres plus loin, un portail cette fois-ci. Rudimentaire mais grande. Nous le franchissons et accédons à une grande cour. Elle parait propre à première vue seulement, des déchets récalcitrants trainent à certains endroits. J’aperçois ce qui me semblent être une cuisine, des chambres et deux toilettes de la gauche vers la droite. Puis... une petite case. Carrément une case. Tata marche en direction de celle-ci . Nous la contournons et surprise... plus d’une dizaine de personnes étaient là. On ne pouvait les voir depuis l’entrée de la maison.
Certains dormaient et s’étaient couverts le visage avec un foulard. D’autres écoutaient la radio en attendant leur tour de passage. Un autre faisait les cent pas. Des enfants étaient aussi dans ce coin qui sert de salle d’attente. Une bâche était dressée au dessus de nos têtes pour protéger de la fureur du soleil en vain. Elle est trouée de toutes parts et agonise à chaque coup de vent. Je m’attendais à ce qu’elle s’envole à tout moment. Deux bancs “ mbed” ( long banc en bois ) se faisaient face. Et des petits bancs étaient superposés pour les derniers arrivés. Le strict minimum.
Un jeune garçon vient vers nous pour nous tendre un papier. C’est un numéro ro de passage. Il est chargé d’organiser et de superviser la “salle d’attente”
Tata Alima : Ibrahima toi aussi j’ai un rendez-vous urgent va prévenir ton maître que je suis là. On n’a pas besoin de numéro. C’est une exception je dois passer avant.
Ibrahima : il y a déjà quelqu’un à l’intérieur . S’il sort je le préviens de votre arrivée.
Des regards méchants commencent à se poser sur nous. Déjà qu’ils ont à peine répondu à notre salutation ils risquent de voir rouge si l’on passe avant eux. C’est compréhensible ça ne m’aurait pas réjouit non plus.
Une dame interpelle tata Alima.
Dame : vous comptez faire quoi là ? Vous nous trouvez ici et sans scrupule vous vous croyez privilégiée. Vous savez depuis quelle heure on attend ici ? Vous venez quand vous voulez et marchez sur nos pieds. Dou fi amei ( ça ne se passera pas comme ça).
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Fatima : La Femme Du Boss
RandomFatima est une brillante jeune femme très ouverte avec beaucoup de caractère. Elle vit à la Médina, un quartier populaire de Dakar. Elle travaille dur pour mettre à l'abri du besoin sa famille et leur offrir une meilleure vie. Seulement des "obsta...