Sous les coups [BxB]

~IX~

~ AUSTIN ~

Mercredi, 21H00.

Je me suis renseigné via un ordinateur de l'université, pour savoir quel chemin prendre pour me rendre chez Jayden. Ce con habite loin du centre ville. Dans un putain de quartier de riches, comme je le pensais. Pour ne pas être en retard je n'ai pas eu d'autres choix que de faire rouler ma pauvre bagnole qui faisait la gueule.

J'ai vérifié avant de partir que mon téléphone était bien chargé, au cas où Taylor-Rose se fait mettre dehors. Sa relation avec son père est de pire en pire, de ce qu'elle me raconte. Je ne réagis pas devant elle, mais son géniteur me donne envie de le butter, et sa mère mériterait de se faire secouer. Merde elle est aveugle ? Ou trop amoureuse ?

Quel sentiment inutile si ça l'empêche de voir que son mari violente sa fille.

Je traverse la ville, une vingtaine de minutes suffisent à ce que j'arrive dans le bon quartier, puis je cherche sa rue, et enfin sa foutue baraque. Elles paraissent toutes si splendides que mon appart fait pâle figure à côté. Des maisons qu'avec Ed on ne se seraient pas gênés pour les cambrioler. Je suis certain que l'on se serait fait pas mal de thunes avec celles-ci.

Je trouve la bonne lorsque je remarque sa moto devant le garage, derrière un portail qui ferait peur à n'importe quel voleur inexpérimenté. Il ne fait qu'augmenter mon désir d'entrer en douce pour piller tout ce qui me rapporterait.

Je pose ma tête contre l'appui à cet effet et me redemande pourquoi j'ai accepté de venir. J'ai foiré mes devoirs maisons, je n'ai écris que quelques lignes, mais je les ai fais. C'est déjà pas mal. Sauf que ça ne plait pas au coach. Je dois faire davantage d'efforts mais j'y comprends que dalle à leurs conneries. Et je ne me voyais pas demander de l'aide.

Jayden s'est présenté comme la solution à ce problème. En me proposant indirectement que l'on pourrait baiser ensemble. Son regard lubrique ne m'a pas trompé, je sais que ce mec a une idée derrière la tête.

Qui ne me déplaît pas plus que cela.

Je me décide enfin à sortir de la voiture, et me dirige vers l'interphone. Je sonne et on m'ouvre sans questionner ma présence, certainement à cause de la caméra intégrée.

La porte donne en grand sur un père bien bâtit aux yeux durs. J'ai soudainement l'impression d'être relégué au rang du petit ami puceau de sa fille, s'il en a une, et ça m'énerve. Quelle idée à chier d'avoir accepté.

- Bonsoir, jeune homme. Jayden est à la douche, laisse tes chaussures sur le paillasson, sa chambre est au deuxième étage tout au fond, m'explique-t-il vivement, semblant pressé.

Je me réjouis de ne pas avoir à faire la causette et obéis. Je retire mes baskets et trace directement dans les escaliers, non sans lorgner sur tous les tableaux et objets de luxe que je croise. Putain, ce mec est blindé. Ce n'est pas me retenir de le plaquer contre un mur qui va être problématique, mais bien de ne rien leur dérober à la volée.

J'entends deux voix féminines, sans m'en préoccuper, et grimpe au dernier étage. Le son de l'eau qui coule provient d'une porte à gauche, que je n'ouvre pas. Ce n'est pas le moment de venir l'épier sous la douche.

Je pense trouver sa chambre, si j'en suis les indications de son père, à droite. Il n'a pas grand chemin à faire entre la salle de bain et sa piaule, au moins.

Sans autorisation j'y pénètre et suis franchement étonné par la décoration. Elle est sobre, de couleur grise et blanche, une armoire trônant fièrement sur toute une longueur. Il y a des trophées, des médailles, des bouquins... pas mal de babioles qui ne servent à rien. Son bureau est aussi imposant que ma table de cuisine. Il est rangé impeccablement. Est-ce qu'il est du genre à tout ranger correctement ?