~ AUSTIN ~Mercredi, 3h46, Avril.
Le tableau qui me fait face devrait être exposé dans tous les musées. Assis sur ma table à moitié dénudé, Jayden est la plus belle œuvre d'art qu'il m'est été donné d'observer. Si une peinture à son effigie avait été accroché au mur d'une maison, je l'aurai sans l'ombre d'un doute dérobé. Valeur ou non, je l'aurai gardée pour mon plaisir personnel de l'admirer.
Il a finit ses putains de pâtes, pendant que j'allais récupérer le lubrifiant caché dans ma salle de bain. Quel génie j'ai été de l'avoir acheté... et il sera inauguré sur cette table. Il dépose son bol sur le côté et je me jette sur lui tel un affamé. Ses soupirs sont tel un opéra qui ferait vibrer quiconque l'entendrait, hypnotisant ma conscience. La douceur et la patience ont disparues de mon vocabulaire à l'instant où ses jambes ont bloqué mes hanches.
Jayden prend son temps lorsque je lui présente mes doigts, les léchant avec envie et amusement. Mon empressement est-il un jeu ? Si tel est le cas... je suis amplement ravis de le divertir. Il est la règle qui régit la partie. La loi qui m'interdit de le refuser. Le choix qui définit mon bonheur. Il confirme mon ambition et ma passion. A-t-il été crée pour que je me perde en lui ?
Mon index et mon majeur s'empresse de le pénétrer sous un râle de surprise de sa part. Que faire quand il se tortille sous moi, ses muscles se mouvant à la faible lumière de la pièce ? Les sculptures des Dieux grecs feraient pâle figure à côté. Il les surpasse en tout point, à mes yeux, qui pourtant adoraient la beauté de ces statues que je ne pouvais voler. Est-ce parce que Jayden, je peux le posséder en toute légalité, qu'il est l'être le plus beau que j'ai rencontré ?
— Tu aurai pu en mettre un... puis deux..., geint-il à mon oreille.
— Je t'ai dis de ne pas le regretter, soufflé-je en réponse. Mais si c'est trop, frappe moi, j'arrêterai.
— C'est si tu arrêtes, que je te frapperai.
Son indécision me fait rire autant qu'elle m'attire. Mes lèvres se collent aux siennes pour étouffer ses gémissement qui me rendent ivre. La tendresse, le calme, le sang-froid... tous sont des termes absurdes et abstraits qui échouent dans leur rôle. Rester maître de soi nécessite un mental d'acier que je ne suis plus en mesure de construire. Jayden a fait chuter tous les remparts qui tentaient de l'éloigner.
Le doigter n'a pas le souffle qui fera succomber la faim qui me tiraille. Ce n'est que l'encas de ce repas, dont mon partenaire de dîner ne se satisfait pas. Un apéritif qui n'attend que le plat principal que je suis plus qu'enclin à lui apporter, sur un plateau d'argent. J'ajoute deux préparatifs, sans qu'il n'éprouve le besoin de les refuser. Adorable.
— Si tu ne te dépêches pas, c'est moi qui prendrai les commandes, lâche-t-il avec entrain.
Son défis me renvoi des mois auparavant, à cette époque où nous nous tentions l'un l'autre sans plus. J'ai aimé ces moments, qui n'égaleront jamais le quart de ce que je ressens maintenant. Le début de notre relation était aussi spécial que sa suite. Aura-t-elle une finalité ? L'avenir nous le dira, que l'on me répondra. Je sais qu'il ne le fera pas, et je n'attendrai pas.
Jayden est l'appât qui m'a tiré de l'enfer de la solitude. Il tient les rênes de mes sentiments, que je graisserai avec mon sang pour qu'elles ne se brisent jamais. S'il faut refaire ce que j'ai fais avec Brett, je le referai à en crever. Ne pas le quitter, m'a-t-il demandé... quel saint d'esprit abandonnerait le remède qui sauve de tous les maux ? Il m'a déjà repoussé, et je n'ai pas réussi à l'écouter. Je le respecte autant qu'il m'est nécessaire d'être proche de sa personne pour respirer.
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Sous les coups [BxB]
RomanceAustin quitte la ville où il a grandit à la suite du décès de son frère et de sa mère. Il part reconstruire sa vie, loin des problèmes de gang, afin de se créer une carrière de basketteur dans une université où il a obtenu une bourse. Malgré son env...