~ XI ~

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~ AUSTIN ~





Dimanche, 4h32.


Mon téléphone sonne et me réveille de mon sommeil. L'écran affiche "La gamine" et je comprends qu'il s'est à nouveau passé une merde. Je réponds à son appel et attends qu'elle me parle, qu'elle m'explique, qu'elle me demande de l'aide. Tout ce j'entends, c'est les cris étouffés d'étudiants, une musique à chier, et ses sanglots.

- Austin... je veux partir..., avoue-t-elle. Mais je ne peux pas rentrer... je suis coincée dans une chambre d'ami. Ils... ils vont voir que j'ai pleuré...

- Adresse.

Elle me la donne sagement et j'enfile rapidement un jogging et un sweat. Je prends mes clés et je dévale les escaliers. Si elle ne peut pas rentrer c'est qu'elle a reçu un message qui l'a fait pleurer. Putain. Pourquoi elle ne fuit pas ce connard ?

L'élément qui m'emmerde à l'heure actuelle, c'est que je connais la rue dans laquelle elle se trouve. Ce n'est pas la même maison mais, il habite à côté. Cet imbécile de Jayden, incapable de contrôler ses pulsions et qui m'entraîne dans sa débauche. Il m'excite plus que de raison, je ne devrais pas réagir de cette façon. Pourtant, je n'ai pas pu lui refuser ce local à ménage.

Son combat était passionnant, il est doué, il nous force à le regarder sans le savoir. Un KO comme il en a mit hier, c'est magnifique. Il était en trans, je le voyais de loin, et sa présence à l'extérieur prouvait qu'il n'arrivait pas à faire redescendre son adrénaline. Il m'a donné envie. J'ai été faible face à son regard, face à cette proposition qui a fait frémir mon entrejambe. Et son monsieur, le ton qu'il a utilisé... merde je n'ai pas su me contrôler.

Je l'occulte de mes pensées, concentrés à tourner au bon endroit, et descend de la voiture une fois que j'ai trouvé la baraque lumineuse. Je me presse pour y entrer et joue des épaules pour me faire une place. J'envoie se faire foutre ceux qui me gênent, et grimpe les escaliers. J'ouvre toutes les putains de portes, et bien que je sois là pour Taylor, je ne peux me retenir d'attraper un bijoux de la chambre parental. Qu'est-ce qu'il foutait là aussi ?

Je tombe enfin sur Taylor-Rose après avoir ouvert une énième pièce. Elle est affalée sur le lit, parcourues de spasmes irréguliers. Si elle fait une crise d'angoisse, je l'assomme. Je ne sais pas gérer c'est trucs là, donc on fera à ma manière.

- Taylor, l'appelé-je, distant.

- Je suis désolée... je suis si... pathétique..., pleurniche-t-elle, se redressant avec difficultés.

- Tu as bu ?

- Un peu...

Je soupire et règle le problème en la prenant dans mes bras. Sa mini jupe et son léger débardeur m'agacent au plus au point. Cette idiote pense qu'elle sera acceptée par les autres uniquement en étant dénudée, en usant de son corps pour attirer l'attention. Elle veut de la considération, être vue, être aimée. Mais ce n'est pas comme cela qu'elle y arrivera. Elle ne va attirer que les chiens et la haine des autres gamines qui ne vont pas chercher à la comprendre, ou à la connaître.

Elle se blottit contre mon torse, son visage dans mon cou pour camoufler ses pleurs. Je sors de la chambre et dévale les marches, prêt à partir. Malheureusement, c'est sans compter sur ces adolescents qui se prennent pour des adultes.

L'un d'entre eux, un mec qui fait sûrement du football américain, se place dans l'encadrement de la sortie et me toise d'un regard mauvais. Sa chemise est grande ouverte, il est imberbe, châtain des cheveux, yeux marrons, mâchoire carrée... rien d'attrayant. Un populaire avec une belle gueule et de l'argent, mais rien dans le crâne, c'est écrit sur son front.

Sous les coups [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant