¹⁴ 𝐆𝐢𝐧

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—Eh Hana, résonna une voix grave alors qu'une main la secouait avec douceur

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—Eh Hana, résonna une voix grave alors qu'une main la secouait avec douceur. Réveille-toi.

—Mmh, grommela la concernée qui émergeait à peine de son demi-sommeil. Encore deux minutes, implora-t-elle en plongeant son visage contre son oreiller de fortune.

Un léger rire traversa Keisuke, secouant par la même occasion la jeune femme confortablement nichée contre son épaule. Ils avaient quitté la soirée aux alentours des trois heures du matin, et le jeune homme avait tenu à la raccompagner jusqu'à chez elle. D'une part pour s'assurer qu'elle rentrait sans encombre chez elle, d'une autre pour récupérer son skateboard.

Tous deux avaient réussi à prendre l'un des derniers bus de nuit, et malgré l'euphorie qui coulait encore dans leurs veines, Hana n'était pas parvenue à résister à la fatigue qui l'habitait. Alors avec sa tête posée contre le jeune homme, à écouter d'une oreille distraite la musique qui se diffusait de l'écouteur que ce dernier lui avait prêté, elle n'avait pas cherché à résister à l'envie de fermer les yeux un instant.

—On va rater l'arrêt, l'informa tranquillement le brun.

Non sans gémir de contrariété, Hana se força à ouvrir les paupières. Doucement, elle se redressa sur son siège, étira ses membres ankylosés, rendit l'écouteur à son propriétaire et se leva paresseusement à la suite d'Akaashi. Les portes du bus s'ouvrirent, et le son des gouttes de pluie s'écrasant sur le bitume brisa le silence qui régnait jusqu'à lors. À cet instant, les dernières traces de sa somnolence s'évanouirent et ses yeux s'agrandirent.

—Oh non, il pleut, constata-t-elle à voix haute.

À ces côtés, Akaashi ne sembla pas s'en formaliser. Sa capuche rabattue sur sa tête et les mains dans les poches, il descendit tranquillement du bus. Hana finit par le suivre, grimaçant imperceptiblement lorsque ses bottines atterrirent dans une flaque d'eau. D'un pas aussi rapide que lui permettaient ses jambes encore engourdies par la boisson, elle rattrapa le jeune homme qui, voyant que sa comparse rencontrait quelques difficultés pour marcher droit, passa son bras autour de sa taille afin de la soutenir. Ils échangèrent un petit regard complice avant de s'enfoncer, ensemble, sous l'épais rideau fait d'eau.

La pluie redoubla d'intensité, et en moins d'une minute, Hana sentit l'eau couler de ses cheveux et s'infiltrer sournoisement sous ses vêtements. Ainsi trempée jusqu'aux os et avec ce froid surprenant pour une nuit de mai, elle se serait mise à claquer des dents si la chaleur du jeune homme ne l'enveloppait pas un tant soit peu. Son bras était toujours fermement enroulé autour de son corps, et elle ne se faisait pas prier pour s'y accrocher en retour.

—C'est quoi toute cette flotte ? Grommela le garçon alors que même ses bottes commençaient à prendre l'eau.

—Viens dormir chez moi quelques heures, le temps que ça se calme, proposa spontanément Hana. Par contre, tu peux faire une croix sur la grasse mat', pas sûre que ma grand-mère apprécie que je ramène des gens dans son dos.

Âmes en peineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant