꧁ 𝓐𝓶𝒆𝓼 𝒆𝓷 𝓹𝒆𝓲𝓷𝒆 ꧂
L'ivresse de ses baisers
L'aidait à oublier
Mieux que n'importe quel alcool
La souffrance de son cœur endeuillé.
Addictive,
Elle lui est monté à la tête
Plus vite qu'aucune drogue
N'aurait su le faire.
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Décembre. Une période que Keisuke arborait au plus haut point. Comme si le fait que les températures refusaient de dépasser le seuil de l'acceptable ne suffisait pas, les heures que l'on considérait comme celle du jour semblait résolues à suivre le même modèle. Il se réveillait, il faisait nuit. Il rentrait chez lui après les cours, il faisait nuit. Ces scénarios à répétition ne lui donnaient franchement pas envie de se lever, ce qui n'aidait pas sa tendance à priver les professeurs de sa présence aux premiers cours de la journée.
Ce matin-là n'avait pas dérogé à la règle. Keisuke avait décidé de courber les premières heures de cours, n'ayant nullement envie d'affronter la double période de mathématiques de son emploi du temps. Étonnement, il avait de la facilité dans cette branche sans avoir à fournir le moindre effort et considérait donc cela comme une perte de temps. Il avait mieux à faire que de regarder la neige tomber pendant deux heures tout en calculant le nombre de minutes qui le séparait de la fin de cette monotone et ennuyante journée.
Et puis, Keisuke jouait du fait que le gardien ferait semblant de ne pas le voir débarquer si tard, n'ayant lui non plus pas spécialement envie de s'attarder dans le lycée en cette période des plus déprimantes pour surveiller ses heures de colles. Alors, l'étudiant en profitait un peu plus qu'à l'accoutumée pour s'octroyer quelques heures de congé.
—Oya, t'as vraiment une sale gueule aujourd'hui.
Akaashi ne se donna même pas la peine de chercher la provenance de cette voix qui venait de l'interpeler. Il n'y avait qu'Igarashi pour oser l'aborder ainsi lorsqu'il avait une sale gueule.
—Par contre, je sais pas si c'est dû au fait que tu sembles avoir fumé d'la weed toute la nuit, ou si c'est parce que t'as eu la joie de parler avec Midori, il y a trois minutes.
D'un geste lent, Keisuke referma son casier et prit le temps de ranger ses clés avant d'enfin daigner à plonger son regard fatigué dans celui de son meilleur ami.
—Les deux, marmonna le brun à voix basse.
—T'as les yeux aussi injectés de sang que si t'avais fait nuit blanche, continua Igarashi en s'appuyant contre les casiers. Tu ferais un bon exemple pour une pub de prévention contre les drogues.
Keisuke n'avait pas besoin qu'on lui rappelle la nuit d'enfer qu'il venait de passer. D'expérience, il n'avait pas besoin non plus de se regarder dans une glace pour savoir que son regard devait probablement être marqué par des cernes plus proéminentes qu'à l'accoutumée, et que son teint blême se rapprochait plus de celui d'un cadavre que d'un être humain. Alors ouais, Igarashi l'avait dit sur le ton de la rigolade, mais avec la tête qu'il abordait, il ferait en effet un bon sujet pour participer à une campagne de prévention contre les stupéfiants.
—J'arrivais pas à dormir alors j'ai juste un peu fumé hier soir, le corrigea-t-il tout en balançant son sac sur l'épaule. C'est tout.
Mais au fond, même s'il n'avait pas fumé pour s'endormir, le résultat aurait été le même. On ne pouvait pas maquiller le burn-out avec de l'anticerne.