Les poumons en feu, Hana ne s'arrêta pas de courir dans les couloirs de l'hôpital pour autant.
L'odeur de désinfectant si caractéristique lui donnèrent la nausée, mais la jeune femme n'y prêta pas attention. Ses talons claquaient à vive allure contre le parquet blanc, laissant derrière elle une traînée d'eau. Dehors, il neigeait. De gros flocons valsaient à travers les fenêtres, et si elle n'était pas aussi pressée, Hana se serait sans doute arrêtée pour observer cette danse digne des plus grands ballets.
Sur son passage, la jeune femme faillit bousculer plus d'une personne. Patients ou famille de ces derniers, elle ne prenait pas le temps de le déterminer lorsqu'elle criait ses excuses par-dessus son épaule. C'est à peine si elle tournait la tête, trop focalisée sur les numéros de chambres qui défilaient sous ses yeux.
En recevant ce bref message en début d'après-midi, aussi peu explicatif que rassurant, la brune n'avait pas perdu une seconde pour quitter sa salle de classe, prétextant qu'elle se sentait mal, et sauter dans le premier transport qui la mènerait à l'hôpital. Sur le chemin, une angoisse sourde lui avait retourné l'estomac, et même en se rapprochant du lieu indiqué, cette crainte ne diminuait pas.
Au contraire, c'était comme si chaque pas ne faisait qu'empirer son inquiétude.
Peut-être que le fait de courir malgré son essoufflement y était pour quelque chose, après tout. Hana était encore plus à court d'oxygène qu'après un entraînement de patin. Il fallait qu'elle revoie son cardio. Mais elle s'en occuperait plus tard. Pour l'heure, elle venait d'atteindre le bon étage. Les chiffres de chambre se rapprochaient dangereusement de celui indiqué sur le message.
—Arrêtez-vous mademoiselle, la héla un homme. Les journalistes ne sont pas autorisés à entrer dans cette aile de l'hôpital.
Avait-il bien fait mention de journaliste ? Interloquée, Hana dévisagea celui qui lui avait barré la route. L'homme l'observait d'un air froid, lui intimant de faire machine arrière, mais la jeune femme ne se laissa pas impressionner pour autant.
—Il y a un malentendu, assura la jeune femme qui peinait à parler autant qu'elle peinait à reprendre son souffle. Je ne suis pas une journaliste, mais une amie d'Aka... de Keisuke, se reprit la brune entre deux respirations.
Le grade ne bougea pas d'un poil, incrédule. Hana ne se laissa pas impressionner par son air menaçant, mais elle avait beau expliquer la raison de sa visite, l'homme ne voulait rien entendre. Sauf qu'après avoir couru tout ce chemin, la jeune femme n'était pas prête à abandonner si près du but et repartir, comme l'homme le lui suggérait, dans le sens inverse. Elle était décidée à passer, coûte que coûte.
—Seuls les membres de la famille Akaashi sont autorisés dans cet endroit, répéta le garde pour ce qui devait bien être la troisième fois. Les journalistes...
—Mais je vous dis que je ne suis PAS une journaliste, rétorqua de nouveau Hana qui commençait à perdre patience. Si je suis ici, c'est parce que...
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Âmes en peine
Romantik꧁ 𝓐𝓶𝒆𝓼 𝒆𝓷 𝓹𝒆𝓲𝓷𝒆 ꧂ L'ivresse de ses baisers L'aidait à oublier Mieux que n'importe quel alcool La souffrance de son cœur endeuillé. Addictive, Elle lui est monté à la tête Plus vite qu'aucune drogue N'aurait su le faire. ─── ∗∙⋅❀⋅∙∗ ───...