¹⁷ 𝐒𝐚𝐧𝐠𝐫𝐢𝐚

54 4 14
                                    

Pendant de longues minutes, Hana resta plantée face à la porte des Akaashi sans oser frapper pour autant

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Pendant de longues minutes, Hana resta plantée face à la porte des Akaashi sans oser frapper pour autant. Venant elle-même d'une famille plutôt aisée, il en fallait beaucoup pour la subjuguer. Pourtant, la jeune femme n'avait pu s'empêcher de se sentir intimidée en traversant l'impressionnant jardin menant à la magnifique demeure familiale.

Hana avait tendance à oublier que son comparse était issu d'une famille opulente. Ce dernier ne s'en vantait jamais, et elle avait fini par mettre cette information dans un coin de sa tête. Mais actuellement, le moindre élément sur lequel son regard s'attardait le lui rappelait. Rêvait-elle, ou était-ce bien des carpes koï dans le petit étang qu'elle apercevait depuis ici ?

En tout cas, elle ne rêvait pas lorsqu'elle vit quelques jardiniers relever discrètement la tête afin de l'épier. Ils devaient probablement se demander qui elle était et si elle avait bien eu l'autorisation de pénétrer en ces terres. Et après tout, ces réflexions étaient bien permises puisqu'elle ne faisait rien pour les dissiper.

Peu désireuse de prolonger cet instant de gêne, la patineuse prit une grande inspiration et se força à détourner, une bonne fois pour toutes, le regard. Elle irait vérifier l'étang en sortant, plus tard. Si la voie était libre. Et si...

—Tu en mets du temps pour toquer. Les poissons d'ma mère font toujours cet effet sur les nouveaux venus.

Prise en flagrant délit, Hana se serait sentie gênée de son comportement si elle n'avait pas reconnu la voix traînante qui venait de l'interpeller. Elle ne l'avait même pas entendu approcher tant elle s'était plongée dans la contemplation des alentours, et apparemment, sa réaction amusait Akaashi. Ses prunelles translucides ne mentaient pas, et il ne faisait aucun effort pour le cacher.

—Ça fait longtemps que t'es là ? Tu aurais déjà pu entrer, continua le jeune homme tout en fouillant ses poches à la recherche de ces clés.

—T'es en retard, lâcha Hana.

—J'avais une course à faire. Ça a pris plus long que prévu.

Les yeux d'Hana se posèrent sur le sachet en plastique que le jeune homme tenait dans ses mains sans pour autant en comprendre le contenu.

—T'étais à la pharmacie ? Devina la brune en reconnaissant le logo, sans cacher son étonnement. Pour quoi faire ?

Face à la mine dubitative d'Hana, un sourire malicieux prit place sur les lèvres d'Akaashi.

—J'aimerais te montrer une boisson un peu spéciale, expliqua brièvement le garçon. J'suis sûr que ça va te plaire, ajouta-t-il alors qu'il déverrouillait la porte.

Le cliquetis de la serrure résonna, rappelant soudain à la jeune femme où elle se trouvait.

—Heureusement que j'ai pas sonné, qui sait ce qui se serait passé si j'étais tombée sur tes parents.

Âmes en peineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant