꧁ 𝓐𝓶𝒆𝓼 𝒆𝓷 𝓹𝒆𝓲𝓷𝒆 ꧂
L'ivresse de ses baisers
L'aidait à oublier
Mieux que n'importe quel alcool
La souffrance de son cœur endeuillé.
Addictive,
Elle lui est monté à la tête
Plus vite qu'aucune drogue
N'aurait su le faire.
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Le mercredi, c'est en traînant des pieds qu'Hana se rendit à la bibliothèque. Son heure de colle ne la réjouissait franchement pas, et l'idée de devoir la passer à trier une pile de livres poussiéreux encore moins.
La jeune femme s'était rendue en avance sur les lieux, et sans grande surprise, elle était la première arrivée. Mais Hana n'avait pas attendu son camarade de colle pour se mettre à la tâche. La montagne d'ouvrages qui reposait sur le chariot que le bibliothécaire lui avait gentiment prêté n'allait pas se faire toute seule, et l'étudiante préférait se débarrasser de sa corvée au plus vite, quitte à le faire seule.
Étonnement, c'est à l'heure qu'Akaashi se présenta à la bibliothèque, et non en retard comme Hana le prévoyait. Elle s'était par ailleurs demandée s'il avait fait cet effort en guise d'excuse pour les avoir entraînée dans cette retenue, mais elle eut vite fait de rejeter cette hypothèse ; À peine le bibliothécaire parti, le jeune homme s'était simplement avachi dans l'un des canapés les plus proches.
Hana soupira, mais ne prit pas la peine de lui faire part de ses pensées. Elle ignora le regard qu'elle sentait peser sur elle et reporta son attention sur l'encyclopédie à la couverture orange corail qu'elle portait entre ses mains. La reliure semblait sacrément usée, et les pages jaunies par le temps. La jeune femme y déchiffra l'annotation comme on le lui avait expliqué avant de le placer entre deux autres livres à l'allure similaire, tout aussi délabrés.
—Hoshino, tu vas vraiment trier tout ça ?
La voix d'Akaashi brisa le silence quasi religieux de la bibliothèque et la réponse d'Hana ne tarda pas à en faire de même.
—On est là pour ça je te signale, rétorqua Hana en se saisissant d'un autre livre.
—Le bibliothécaire n'est même pas resté pour s'assurer qu'on range ces foutus bouquins, argumenta le jeune homme en se relevant du canapé. On pourrait même partir maintenant, personne ne le remarquerait, ajouta-t-il en s'approchant du chariot.
—Eh bien pars si ça te chante, répliqua-t-elle en tendant le bras pour mettre en place le livre. Je peux très bien me débrouiller toute seule.
Face à l'humeur exécrable dont faisait preuve Hana, Akaashi n'insista pas. À la place, il se saisit d'un livre qu'il plaça aléatoirement sur l'étagère face à lui, ce qui fit froncer les sourcils de l'étudiante qui l'accompagnait.
—Tu fais quoi ?
—J'range, déclara-t-il sur le ton de l'évidence.
—C'est pas là qu'on doit le mettre, lui fit calmement remarquer Hana.
—J'ai une tête à savoir où ça va ?
Désormais face à face, Hana eut tout le loisir d'observer les prunelles translucides du garçon, ou plutôt, leur tinte rougeâtre. Ses pupilles étaient si dilatées que le caractéristique bleu de ses yeux avait presque complètement disparu, et il ne lui en fallut pas beaucoup plus pour comprendre.