« The night we met »

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Cet OS n'a pas de personnage attitré pour l'instant. Il a été écrit dans le feu de mon imagination en espérant qu'il vous plaira. Si vous sentez qu'il représente un personnage en particulier, écrivez-le en commentaire. Bonne lecture à tous.

***

Quand elle le voit, son regard s'embue. Quand elle le voit, elle ne peut plus supporter sa vue. Mais est-elle vraiment éprise ? C'est ce qu'elle pense. Comme rien n'arrive, elle se demande. Arrivera-t-il un jour ? Devant elle. Sera-t-il l'homme qu'elle rêve d'aimer. Elle ne peut plus, supporter sa vue. Son cœur se serre, à chaque fois qu'elle l'observe. Elle n'a jamais connu cela, et elle le sait. Mais quand tout le monde autour de toi se met à aimer, que reste-il ? Elle en perd la tête à chaque fois, elle ne ressent plus. Elle s'interdit d'aimer. La finalité est toujours la même, il ne lui reste plus rien.

I will never found love.

Cela n'a pas de sens. Comment survivre ? Elle ne respire plus. Son corps immergé dans l'eau lui prend toute son énergie. N'est-il pas plus simple de se laisser couler. Non. Se noyer. Cesser de survivre. Un pas après l'autre. Une pause. Un temps de répit. Une seconde d'inattention et elle y retombe.

Where it wasn't suppose to be.

1 fois, 2 fois, 3 fois. Et la dernière fut fatale. Elle pensait qu'il y avait un espoir entre eux. Elle pensait qu'elle l'attirait. Que cette attraction était réciproque. Mais quand les saisons changent, il ne reste personne près d'elle. C'est une jeune femme après tout, il lui reste encore du temps lui dit-on. Mais elle le sait au plus profond d'elle que ce qu'elle veut, elle ne l'aura jamais. C'est sa malédiction. De ne jamais trouvé celui qui lui est destiné.

You know you are on my mind.

Sa vie se désagrège, petit à petit. Elle n'est plus actrice de sa propre vie. Seulement un spectateur. Elle ne peut plus intervenir, faire quoi que ce soit. Elle est simplement vide. C'était tout ce qui lui restait. Et maintenant, il n'y a plus rien. Elle y pense jour et nuit mais a trop peur de prier. Elle se dit qu'il y a tellement de choses pour lesquelles elle pourrait demander de l'aide mais cette chose, si importante soit-elle pour elle, elle n'en demandera jamais plus.

Am i the only one ?

Elle se demande sincèrement si quelqu'un ne l'a jamais aimé de cette manière. Si pour s'endormir on pensait à elle aussi. Si elle était présente, à chaque seconde, dans l'esprit d'une tierce personne. Si tout le mal qu'on lui a fait se dissipait à la première seconde où l'on voyait son doux visage. Ce visage et ce corps qu'elle a haït car au fond d'elle-même elle n'était pas assez pour sa propre personne.

You've been on my mind like a drug.

Elle aurait aimé être différente. Le genre de femme dont on ne peut pas se détourner. Le genre de femme pour qui l'on pourrait bruler le monde. Le genre de femme que l'on aime d'un amour sincère. L'âme sœur de quelqu'un. C'est comme s'il lui manquait une partie. Comme si elle n'était pas vivante. Elle a du mal à respirer. Drowning. Cette fois-ci elle priera, pour qu'on lui redonne cette partie d'elle. Pour qu'elle soit entière.


Will you be the one to rescue me ?


Il se demande à quoi ressemble-t-elle. Sa belle Évangeline. La deuxième partie de son âme. Il sort dans l'espoir de la rencontrer. Il sait qu'elle n'est pas une de ses connaissances. Il le sait pertinemment au plus profond de lui. Car sa moitié l'aurait réveillée . L'aurait rendu vivant. Il aurait inspiré pour la première fois, un grand bol d'air frais.


I can't tell myself, that's never gonna happen.


Mais pour l'instant, rien de tout cela n'arriva. Elle n'était pas là. Peut-être ne le serait-elle jamais. Et quand il voyait une femme, il croisait son regard dans l'espoir d'y voir cette étincelle qui brillait au fond du sien. Ce soupçon de je ne sais quoi. Cette lumière identique à la sienne.

Alors il continua d'espérer. Les années passèrent, et toujours aucun signe d'elle. Il se fit une raison au fait qu'il ne la verrait jamais. Qu'elle n'existait pas. Que le jour où on l'avait déchiré en deux, une des moitié s'était perdue.

Ils regardaient le ciel au même moment. Pensaient à l'autre au même moment, sans pouvoir mettre un mot sur cette sensation qui brûlait en eux. Dans leur rêve respectif où ils voyaient un corps se mouvoir, les toucher, leur murmurer des mots doux. C'est comme s'ils étaient enfin complets, enfin heureux. Ils ne distinguaient jamais vraiment les véritables traits de cette magnifique créature. Et quand ils se réveillent, il sentent petit à petit, chaque morceaux de leur âme commune se déchirer, pour retourner dans leur corps. Ils étouffent.



Un soir d'automne, alors qu'elle marchait pour rentrer chez elle, l'envie lui pris de passer par la grande rue pour apercevoir toutes ses feuilles qui tombaient, ou jonchaient déjà le sol.

Un soir d'automne, alors qu'il quittait la bibliothèque, il eut soudain envie de prendre le chemin qu'il n'empruntait jamais. Il eut envie, pour la première fois de toute sa vie, de marcher un peu plus longtemps. 

Un soir d'automne, alors qu'ils marchaient, ils eurent soudainement envie de tourner la tête exactement au même moment. Elle sur le trottoir de droite, lui sur le gauche.

Un soir d'automne, leur regard s'agrippèrent. Leur corps stoïque, leur respiration coupée.

Ce soir d'automne, ils se rejoignirent et respirèrent en même temps pour la première fois. Ils sentaient leur coeur battre réellement, non plus pour survivre. Ils ne clignèrent plus des yeux, avec la peur de voir l'autre s'évaporer comme lors de ces rares nuits.

Ce soir d'automne, ils savaient intrinsèquement qu'ils venait de se retrouver et que rien au monde ne pourrait jamais les séparer.

Ce soir d'automne, ils naquissent.

Take me back to the night we met.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 09 ⏰

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