21. 𝙱𝚘𝚗 𝚝𝚎𝚖𝚙𝚜 𝚎𝚗𝚝𝚛𝚎 𝚏𝚒𝚕𝚕𝚎𝚜.

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Il venait d'un numéro inconnu. J'allais l'ouvrir quand Ivy m'adressa alors la parole, me laissant quelque peu déstabilisée.

-Tout va bien ? Me demanda-t-elle.

Elle me sortit de mes pensées à ce moment-là.

-Oui je... j'ai reçu un message.

Je bafouillais presque, ça en était pathétique. Ivy était encore concentrée sur la télévision, cela me rassurait qu'elle ne fasse pas attention à mon état qui semblait troublé. Je déverrouillais mon téléphone et ouvrais enfin le message.

C'était le serpent. Encore lui, oui. Ce surnom lui allait tellement bien, il s'infiltrait sournoisement dans vos vies tel un serpent, de manière à vous prendre par surprise.

Ecran de téléphone d'Elyn.

Isidore : -Remise de ta grippe, Collins ?

Elyn : -Non, tout d'un coup je me sens encore plus malade depuis que j'ai vu ton message.

Isidore : -Toujours aussi aimable à ce que je vois....

Elyn : -C'est soit tu me dis ce que tu me veux soit tu la fermes pour mon grand bonheur.

Isidore : -Tu serai libre demain pour qu'on se rencontre à la salle d'études pour discuter de notre projet ? Et au passage nul besoin d'être aussi désagréable.

Peut-être parce que tu m'énerves par-dessus tout monsieur Sloan. Je soufflais face à sa stupidité.

Elyn : -Non. Je ne pourrais qu'après demain. Surtout si c'est pour voir ta tête, ça peut attendre.

Isidore : -Super, sois encore plus vilaine, là c'est pas assez.

Ivy avait sans doute remarqué que je n'étais pas contente puisqu'elle brisait le silence. J'étais sure qu'à ce moment là je dégageais une aura chargée de négativité et elle l'avait ressentie....

-Quelque chose te contrarie ?

-Pas vraiment c'est plutôt quelqu'un.

Je lui montrais l'écran de mon téléphone pour qu'elle voit d'elle-même l'étendue de ma gêne.

-Oh je ne m'attendais pas à ça je t'avoue. Qu'est-ce qu'il te veut ?. Elle fit une tête aussi troublée que moi.

-Parler d'un projet en commun.

Ivy m'adressait un regard, un regard explicite plutôt.

-Quoi ? L'interrogeais-je les sourcils froncés.

-Il a le béguin pour toi je pense plutôt.

-Non, notre « relation » ( je mimais les guillemets avec mes mains) est plus de l'ordre de la collaboration que ton hypothèse.

Je riais presque à cette idée que lui ou moi ait le béguin pour l'autre. Je ne le supportais pas. Lui non plus. C'était évident et mieux ainsi. Je ne voulais aucunement m'investir dans une relation de ce typer et certainement pas avec lui.

-Mouais, qui essaies tu donc de convaincre toi ou moi Collins ? Parce que moi je suis sure d'une chose : l'un de vous deux ment sur ce qu'il ressent. Les mensonges finissent toujours par s'évaporer dans l'atmosphère qui s'était créée autour et laisser transparaitre la vérité.

Je pris en main un coussin et lui lança en plein tête. Cible touchée !

-Concentre-toi sur la télévision et Reed vaut mieux pour toi. Dis-je en montrant mon mécontentement.

-Oh madame est énervée à ce que je vois. Dit-elle en esquissant un sourire en coin.

Elle ne bronchait pas, mais moi je n'étais guère contente. J'étais même dégoutée, lui et moi ? JAMAIS. Je n'ai jamais au gros jamais considérer une relation avec lui, nous étions incompatibles en tout point. A deux nous ferions de beaux dégâts mais seulement en collaboration pas avec de sentiments ambigus.

Ivy était restée quelques heures de plus avant de rentrer chez elle, me laissant ainsi seule.

20h.

J'éteignais ensuite la télévision et montais dans ma chambre pour continuer mes devoirs. Je devais m'y remettre sérieusement surtout que la période d'examens approchait à grand pas, nous serons mis à rude épreuve essayant de se frayer un avenir en espérant que cela soit le bon choix. C'était ma dernière année de lycée avant les études supérieures, j'avais hâte ; de recommencer une nouvelle vie ; d'un nouveau départ. J'avais ce besoin de refaire ma vie aussi courte qu'elle ait été jusque maintenant.

Je revenais bientôt au lycée après ma courte convalescence. Mon retour est fixé vendredi, j'allais de mieux en mieux. Surtout avec mon petit papillon blanc à mes cotés qui effectuaient des sorties dans mon jardin afin de se nourrir de nectar de fleurs mais revenait dès qu'il avait fini son activité. C'était comme un ange sur mon épaule, un soutien dans cet océan de solitude. Vous savez avec la solitude, au début celle-ci nous est en quelque sorte imposée et puis au fil des jours, semaines, mois vous vous y faites : vous acceptez que votre seul compagnon soit votre propre souffle, vous apprenez à aimer votre propre compagnie même s'il y a des moments plus que d'autres où cela devient dur, vous n'en pouvez plus mais en fin de compte que vous reste-t-il à part vous-même ? Personne à l'exception de vous, essayez d'avoir le plus d'amis que vous voulez, de cacher la triste vérité mais la réalité vous rattrapera et vous n'aurez qu'un choix c'est de l'accepter. Pas un autre. Juste faire face à la réalité qu'elle soit positive ou péjorative. En soit, vous finirez par nager dans cet océan et ne plus vous noyer comme autrefois, à essayer de chercher qui pourrait vous sauver : vous vous sauverez vous-même. Ceci est une leçon que vous finirez par apprendre tôt ou tard, de la mauvaise façon ou de la bonne mais vous l'apprendrez. Au début le son de vos pensées vous irritera, dérangera mais viendra le moment où elles seront le signe que vous attendiez pour savoir si vous allez bien. N'attendez pas qu'on vous abandonne à la moindre sortie prévue depuis des lustres, apprenez à aimer votre compagnie avant que cela n'arrive et vous laisse attristé, déçu. Réinventez votre vie autour de votre personne loin des déceptions, des attentes que personne n'a pu atteindre ou que sais-je, évoluez, apprenez. Sortez de votre zone de confort vous en serez étonné par votre aptitude à vivre, vous reconstruire, renaitre de vos cendres.

N'attendez rien ni personne pour vivre, respirer l'air frais de ce monde où sont enfuies les expériences, les aventures qui vous forgeront. Ouvrez-vous au monde. Découvrez-vous. La vie est bien trop riche en surprises pour que vous attendiez, à trop attendre vous oublierez de vivre.

Soyez le soleil qui vous annonce qu'aujourd'hui est un nouveau jour. Soyez la lune à qui vous vous empressez de vous confier après une longue journée.

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Annndd that's it, ce chapitre 21 vous a plu ? Commentez, votez et on se revoit dans le prochain, comme vous avez pu le lire, j'y ai glissé subtilement une leçon de la vie qui j'espère vous aiguillera dans la vie, with love🖤🕊.

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