14. 𝚂𝚝𝚊𝚛𝚋𝚘𝚢.

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"La vérité vous libère, la vérité vous ouvre les yeux. Elle vous prouve chaque jour que rien ni personne n'est vraiment qui il prétend être, même sous de beaux habits, sous de beaux abords. L'apparence est parfois la seule belle chose chez une personne. A ceux doués de sens, la vérité réside sous vos nez...."

ELYN

Nous vérifions une dernière fois que les trois individus étaient partis et nous nous mettions en route pour Lancaster.

Sloan me précisait de le suivre jusque sa voiture.

-Suis-moi, ma voiture ne se trouve pas loin d'ici. Me dit-il en prenant de l'avance sur moi.

20h45.

Je le suivis jusqu'à sa voiture qui était garée au pied d'un arbre. C'était une voiture assez vieille, son vernis était noir. Une voiture des 90s sûrement.

Bon goût, pensais-je. Elle me plaisait bien, si j'étais une voleuse je l'aurais dérobé à la seconde où j'aurais posé les yeux mais ça c'était si j'étais une voleuse bien évidemment.

Nous montâmes dedans immédiatement. Il y régnait un silence presque apaisant bercé par de la musique pas très forte. C'était Starboy de The Weeknd. Le son de nos pensées dans cette douce soirée de février alimentant la vie, le temps était comme figé, les vies humaines étaient figées. Quelques mètres plus loin, un lampadaire planté là, les ingénieurs croyaient illuminer ces routes de sentier avec un pauvre lampadaire dont une maigre lumière s'échappait. Le ciel était complètement noir avec quelques nuages par ci par là, la lune se découvrait petit à petit et décidait de nous éclairer de sa belle aura, de sa splendeur qui vous guidait à travers la nuit et la vie tout simplement. Je m'endormais tant la journée m'avait éprouvée.

ISIDORE

I'm tryna put you in the worst mood,

P1 cleaner than your church shoes,

Milli' point two just to hurt you,

All red Lamb' just to tease you,

None of these toys on lease too.

Made your whole year in a week too, yeah


Main bitch outta your league too,


Side bitch out of your league too,

Nous étions dans ma voiture, épuisés, drainés par notre périple forestier. Nous étions si près du danger et pourtant cela nous amusait, nous excitait. Cette proximité avec le danger donnait un rythme à la vie. C'était mon expérience, je ne savais pas pour Collins. L'adrénaline ressentie toute à l'heure ne faisait pas seulement battre nos cœurs à mille à l'heure mais stoppait le temps, nos sens, notre peur.

A part la musique qui résonnait dans le véhicule, personne ne parlait, personne n'en avait la force surtout. Ce n'était pas désagréable au contraire, nous étions exténués de cette aventure. Pas la tête à se chamailler comme des enfants pour cette fois. J'étais épuisé. Elle était tout aussi que moi puisqu'elle somnolait.

Quelques minutes plus tard, le sommeil l'avait enfin vaincu. Elle dormait et c'était agréable de ne plus l'entendre parler. Elle semblait apaisée. Dans un autre contexte j'aurais fait exprès d'augmenter le son de la musique pour l'embêter mais cette fois je la laissais tranquille. Je ne sais pas pourquoi mais c'était mieux que personne ne lance de piques à l'autre.

Dedans il y faisait chaud, ce n'était pas une chaleur étouffante au contraire elle était réconfortante, elle vous enveloppait comme les bras de votre mère, ne laissant pas le froid vous atteindre. C'était une chaleur protectrice.

Pretty LiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant