Revving Rivalry [en réécriture ]

𝘊𝘩𝘢𝘱𝘪𝘵𝘳𝘦 2(corrigé)

Béa

Essuyant la sueur qui perlait sur mon front avec ma serviette, je m'affale sur l'un des fauteuils à disposition, exténuée par la séance d'entraînement intense. Ma bouteille d'eau était une bouée salvatrice dans cette mer de fatigue.

C'est alors que mon coach, d'une voix empreinte de bienveillance, me rappela l'événement incontournable de la soirée. :

-Oh, Béa, j'ai oublié de te dire, mais il y a une soirée de bienvenue ce soir. Tu dois y être, me rappela-t-il avec un sourire encourageant.

Ma réticence à l'idée de participer à une soirée était palpable, et mon coach, connaissant bien ma nature réservée, sut lire mon expression.

- Je suis obligée ? tentai-je, cherchant une porte de sortie.

Il répondit par un sourire complice.

-Oui, et si tu n'y vas pas, je le saurai, alors tu as intérêt à venir.

Soupirant, je reposai ma bouteille d'eau et ma serviette, sentant que cette bataille était déjà perdue. La perspective de devoir me mêler à une foule inconnue ne m'enchantait guère.

Pensant à la soirée à venir, je passai mes mains entre mes cheveux, cherchant un moyen d'éviter cet événement mondain.

La soirée de bienvenue des nouveaux pilotes s'épanouissait dans une symphonie de lumières, de rires et de murmures animés, créant une atmosphère vibrante et chargée d'anticipation. En tant que nouvelle venue, j'avais hâte de plonger dans ce monde exaltant de la Formule 1, mais quelque chose me perturbait.

Je m'avançais dans la foule animée, les regards des autres pilotes semblaient passer par-dessus moi, attirés par une force invisible. Accédant au bar, je me servit une boisson. Le gobelet a la main je me suis déplacé entre les personnes. J'atterrissais devant une vitre dans laquelle j'apercevais la lune qui éclairait la ville. L'emplacement de notre quartier de F1 était en dehors de la vie, et à travers la vitre je pouvais voir la splendeur de celle- ci.

La voix perçante derrière moi me tira de mes pensées.

-Tu dois être la nouvelle recrue.

Je me retournai pour affronter l'intrus. Un homme, plutôt jeune par rapport à sa stature, se tenait là. Mon regard glissa sur lui, cherchant des indices dans sa présence. Distraite, j'avais presque oublié sa question.

-Oh, excuse-moi. Oui, c'est bien moi. Je suis Aubéa, mais tu peux m'appeler Béa.

Une étrange sensation de déjà vu m'envahit avec ces paroles simples.

-Béa. C'est un joli prénom, commenta-t-il avec un sourire.

-Je suis Yoan, au fait. Il me tend la main.

J'acceptai son geste et posai ma main dans la sienne.

Soudain je sentit un regard sur moi. Je tourne la tête de gauche à droite pour trouver la personne. C'est là que je le remarquai. Elian, la star incontestée, mon idole depuis que j'avais commencé à performer. Nos yeux se rencontrèrent brièvement, et je sentis une tension palpable s'installer dans l'air.

Notre première rencontre avait été tout sauf harmonieuse. Des échanges animés, des répliques acerbes, et le voilà, Elian, était devenu mon rival sur la piste en si peu de temps.

Toute la soirée, j'avais ressenti sa présence constante, comme une ombre qui me suivait, observant chacun de mes mouvements. Délibérément je choisis de m'éloigner en cherchant à me perdre dans la foule pour échapper à ce regard persistant. Cependant je sentais encore son attention se concentrer sur moi. Et ils nous arrivait d'échanger des regards intenses, porteurs de la rivalité.

Ce n'était pas une haine qui étincelait dans nos yeux , mais plutôt une compétition silencieuse. Chacun de nous voulait démontrer à l'autre qu'il était prêt à relever tous les défis, que notre rivalité ne se limiterait pas seulement à la piste, mais à l'extérieur.

La musique assourdissante, les rires contagieux, tout semblait flotter dans l'air. Les heures ont filé entre les verres levés, les anecdotes partagées, créant des liens inattendus avec mes nouveaux amis. Les cocktails exotiques coulaient à flots, et les saveurs enivrantes ajoutaient une note exotique à cette soirée mémorable.

À la fin de la soirée, entre les étreintes chaleureuses et les promesses de se retrouver sur la piste, je suis repartie avec le cœur léger, nourrie non seulement par l'excitation de la compétition à venir, mais aussi par la chaleur de nouvelles amitiés forgées au cœur de la Formule 1.

Je partie le cœur lourd d'émotions, ressentant encore le poids du regard d'Elian sur moi.