𝘊𝘩𝘢𝘱𝘪𝘵𝘳𝘦 28(corrigé)

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Béa

Le circuit de Yas Marina à Abou Dhabi s'étend devant moi tel un tableau vivant, vibrant de l'excitation et de la tension qui précèdent chaque course. Le soleil brûlant du désert baigne la piste de sa lumière éblouissante, faisant étinceler le bitume sous nos roues, ajoutant un éclat majestueux à ce spectacle grandiose qui va bientôt débuter.

Les moteurs grondent, une symphonie de puissance qui remplit l'air, faisant monter l'adrénaline dans nos veines alors que nous nous alignons sur la grille de départ. Les cœurs battent à l'unisson avec le compte à rebours, prêts à se lancer dans cette bataille acharnée pour la victoire.

Quand le drapeau s'abaisse, c'est le signal tant attendu, déclenchant un déferlement de vrombissements alors que les voitures s'élancent vers le premier virage. La compétition est féroce, chaque pilote luttant pour chaque centimètre de piste, chaque avantage qu'il pourrait gagner.

Je me fraye un chemin à travers le peloton, ma voiture répondant à chacune de mes commandes avec une précision exquise. Les virages serrés et les lignes droites interminables se succèdent, testant mes compétences et ma concentration à chaque instant.

Alors que nous abordons un virage serré, je vois la parfaite opportunité de doubler mon rival direct. Avec un soupçon d'audace, je plonge à l'intérieur, gagnant la position tant convoitée. Mais ma joie est de courte durée, car à la sortie du virage, un autre pilote, profitant de ma manœuvre audacieuse, réussit à me dépasser.

La lutte pour chaque position est acharnée, et tandis que je parviens à doubler certains de mes rivaux, d'autres me dépassent, me forçant à redoubler d'efforts pour garder ma place dans le peloton.

Au-dessus du vacarme de la course, j'entends les voix des journalistes, commentant chaque mouvement, chaque dépassement, chaque erreur sur la piste. Leurs analyses pointues ajoutent une pression supplémentaire, me rappelant l'enjeu de chaque virage, de chaque manœuvre.

Quand enfin le drapeau à damier s'agite, marquant la fin de la course, un mélange de soulagement et de déception m'envahit. La sixième place n'est pas à la hauteur de mes attentes, mais je suis reconnaissante d'avoir survécu à cette bataille intense.

En scrutant le tableau des résultats, je suis surprise de voir Elian, habituellement un adversaire redoutable, terminer quatrième. C'est la première fois depuis des années que je le vois si bas dans le classement. Un sentiment étrange, un mélange d'émotions contradictoires, me submerge alors que je me dirige vers les stands, prête à affronter les journalistes, les fans, et surtout, à affronter les questions qui tournoient déjà dans ma tête.​

Alors que je me dirige vers la paddock, l'ambiance pesante de la déception enveloppe chaque pas. La chaleur accablante d'Abou Dabi accentue encore davantage ma frustration, faisant perler des gouttes de sueur sur mon front alors que je repense inlassablement aux erreurs qui m'ont coûté des places au classement. Attrapant une bouteille d'eau fraîche pour soulager ma gorge sèche et brûlante, je me retourne lentement, prête à affronter la suite de la journée.

C'est alors qu'une présence brusque me tire de mes pensées. Quelqu'un entre précipitamment, lâchant un juron étouffé qui attire mon attention. Mon regard se porte aussitôt sur Elian, dont l'expression sombre et contrariée ne laisse aucun doute sur son état d'esprit. Un frisson de nervosité me parcourt alors que je le contemple, redoutant une réprimande pour ma piètre performance en course.

-Elian, je... je commence, mes mots se perdent dans l'air lourd de tension, mais il m'interrompt abruptement.

-Tu ne comprends rien, Aubéa, crache-t-il, sa voix chargée de frustration résonnant dans le silence oppressant de la paddock. Tu n'es qu'une novice qui pense tout savoir.

Revving Rivalry [en réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant