Chapitre 25

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« La vengeance est un plat qui se mange froid ? Qui est le crétin qui a décrété ça ? La vengeance se mange chaud, chaud à s'échauder la langue, les amygdales, les viscères, chaud à s'ébouillanter les tripes. » Tatiana de Rosnay. Les voisins.

Sean,

Nous sommes tous réunis dans cette pièce exiguë à attendre qu'il pointe le bout de son nez. Il ne devrait pas tarder, il ne peut pas se permettre de trop trainer, à se demander si Ange a survécu à ses blessures, il doit agir au cas où cette dernière s'en soit sortie, avant qu'elle ne parle.

— Là ! me fait Drew en pointant son doigt sur le moniteur.

La nuit est tombée depuis une heure maintenant, nous avons passé la journée à guetter cette arrivée. Nous sommes plongés dans la pénombre, éclairés seulement par l'écran de l'ordinateur.

— Le Renard et le Guerrier allait vous mettre de ce côté-là ! la Fouine, le Furet positionnez-vous de l'autre côté ! Le Nettoyeur et moi, allons l'attendre sagement ici.

Ils quittent le bureau allant prendre dans le plus grand silence, les places que je leur ai octroyées pour que le piège se referme derrière lui, ne lui laissant aucune possibilité de fuites.

Lorsque la petite porte s'ouvre, laissant apparaitre l'ombre du flic, nous retenons nos respirations, comme si ces dernières pouvaient s'entendre. Puis, lorsqu'il est pratiquement au centre de l'atelier, mon V.P allume la lumière.

— Je peux t'aider ? dit-il sans sortir de sa planque, sa voix résonnant sur les parois métalliques.

Le flic regarde partout, flingue à la main, cherchant d'où elle provient.

— Tu ne réponds pas ?

— Sors, si t'es un homme !

Mon V.P émet un grand rire, suivi par mes quatre autres membres. Je vois que le flic pâlit, braquant dans tous les sens son arme.

— Sortez ! les invective t'il.

— Pas de problème, mais avant...

Je vois un éclair métallique fendre l'air jusqu'au flic.

— Argh !

Une lame vient de lui être plantée dans le bras, faisant chuter son flingue au sol. Il va pour le récupérer mais un de mes hommes est déjà sur lui, retirant sans ménagement, la lame tout en donnant un coup de pied dans l'objet qu'il convoitait. L'arme finit à mes pieds. Le poulet relève le regard vers moi.

— Toi ! me fait il.

— Et oui, moi. Tu sais, dis je en avançant vers lui, tu n'aurais jamais dû t'en prendre à Angeline, tu as fait une terrible erreur.

— Elle ne t'appartient pas ! Elle est à moi !

— Tu as raison sur un point, elle ne m'appartient pas, elle est libre de ses choix. Ce qui veut dire qu'elle n'est pas à toi non plus.

— Tu ne pourras pas me l'enlever !

— Je ne vais pas te l'enlever, n'aies crainte.

L'incompréhension se lit sur son visage.

— C'est toi que je vais faire disparaitre.

— Vous ne pouvez pas tuer un flic !

— Les mecs ! Vous voyez un flic vous ? s'écrie Drew.

— Non ! Nous on voit un bâtard qui s'en prend à une femme ! répond Keith.

— Ouais, un chacal à abattre ! reprend le Mitch.

Les Serviteurs du DiableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant