Chapitre 26

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« Après la pluie vient le beau temps... »

Angeline, deux jours plus tard.

Un coup est frappé à la porte de ma chambre, j'arrête de remplir mon sac à dos des vêtements que Nancy m'a porté lors de sa visite.

— Oui ?

— Bonjour Madame, je viens vous apporter les papiers pour votre sortie, m'informe une infirmière, j'ai appris que vous aviez un docteur à domicile qui prend en charge la suite de vos soins.

— Oui merci. Posez les sur la table, je vais les mettre dans mon sac.

— Je vous souhaite un bon retour, prenez soin de vous.

— Merci Madame.

Je suis encore chancelante sur mes jambes mais je suis tellement pressée de partir d'ici que je n'ai pas voulu attendre que Nancy vienne me chercher. Sean pour une raison que j'ignore encore, ne doit pas être trop vu sur ce secteur. Lorsque l'infirmière quitte la chambre, elle est remplacée aussitôt par deux hommes en uniforme. Une boule d'angoisse me remonte au creux de l'estomac, j'ai besoin de prendre appui sur le bord de mon pied de lit.

— Bonjour Mademoiselle Fisher, pourrions-nous nous entretenir avec vous avant votre départ ?

— Euh ... oui ? Que se passe t'il ?

— N'ayez pas peur. Asseyez-vous, je vous en prie.

— Merci.

Je vais me poser sur le bord du lit, attendant la raison de leur visite. Est il arrivé quelque chose à Sean ? C'est pour ça qu'il ne vient pas me voir ? Non, je suis bête, ils ne peuvent pas savoir que j'entretiens une relation avec lui.

— Nous voudrions revenir sur votre agression.

— Mon agression ? Pourquoi ?

— Hier vous avez dit à ma collègue que vous ne saviez pas qui vous avez poignardé, que quelqu'un vous avait sauté dessus lorsque vous avez ouvert la porte de votre appartement.

— C'est... exact.

— D'après les déclarations que vous avez faites à notre collègue, vous indiquez que vous rentriez chez vous, après avoir passé un week-end chez une amie, c'est bien cela ?

— Oui.

— Vous continuez en lui disant que vous avez trouvé votre porte d'entrée entrebâillée, est-ce toujours exact ?

— Toujours.

— Pour conclure, vous lui dites que vous pensiez avoir été cambriolée mais que vous ne pensiez pas que le voleur était toujours présent, c'est encore exact ?

— Oui mais où voulez-vous en venir ?

— Nous savons que vous nous avez menti. Votre soi-disant agresseur masqué, ne l'était absolument pas.

Mon cœur vient d'exploser, que vont-ils m'annoncer ? Thomas est il derrière tout cela, qu'a-t-il inventé ?

— Je ne comprends pas.

— Nous avons des images de Monsieur Thomas Wagner sortant de chez vous.

— Des ... images ? Comment est-ce possible ?

— L'interphone comprend une caméra qui filme en permanence la rue. Ne faites pas l'innocente, vous savez très bien que depuis votre appartement, votre portier vidéo enregistre chaque jour, l'entrée de l'immeuble.

— Euh... non... je ne savais pas, je...

— Vous avez de la chance car l'effacement des données se fait toutes les semaines, si votre amie ne nous avait pas avertis, nous passions à côté d'une preuve irréfutable.

Les Serviteurs du DiableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant