Chapitre 5 : réflexion

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Je ne sais pas depuis combien de temps Giyu et moi nous embrassons, mais ça m'est égal. Pour la première fois, j'ai l'impression d'être à ma place. Je n'ai pas à me cacher ou à faire semblant, à vivre sur un souvenir. J'ai juste à être moi, sans me poser de questions. 

Mais je ne peux pas... J'ai fait une promesse à ma sœur, et je sais ce qu'on récolte quand on aime quelqu'un... Je me souviens de lui... C'est probablement le souvenir le plus intime que je possède, nous ne sommes que deux à le connaître... Non, ressaisis-toi Shinobu, garde la tête froide, tu ne dois pas tomber amoureuse. Repousse-le. 

Mais je n'ai pas la force de le faire. Je ne peux pas le repousser, pas maintenant. Peut-être que je pourrais m'éloigner un peu et le laisser oublier... Cette pensée me crève le cœur, mais c'est la meilleure chose à faire. En attendant, je profite.

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Elle s'ouvre enfin. Giyu sentait Shinobu lui ouvrir son cœur, enfin. Depuis qu'ils avaient fait leur mission ensemble, le pilier de l'eau ne pensait qu'à elle. Il la voyait partout : dans le reflet du crépuscule sur la rivière, dans l'envol d'un petit papillon, dans l'odeur de la glycine qui lui rappelait son doux parfum... Il avait l'impression de devenir fou.

Il avait essayé tant de fois de l'approcher, mais depuis leur conversation à la montagne bleue, elle l'évitait. Ça lui avait déchiré le cœur, mais il avait compris pourquoi elle agissait ainsi. Il avait été brusque avec elle et avait singulièrement manqué de tact. 

Mais peu importe. Ils étaient enfin ensemble. Rien d'autre ne comptait. Ils finirent par s'endormir, Shinobu lovée dans les bras du pilier de l'eau.

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C'est un mal de tête qui me réveilla, me tirant du doux rêve où j'étais plongée. J'étais blottie contre Giyu Tomioka, mon collègue pilier. Les souvenirs de la veille me reviennent et je gémis en mon fort intérieur. L'amour est la chose qui m'a le plus faite souffrir. Dès que je m'attache à quelqu'un, il meurt, et c'est principalement pour cette raison que je reste seule.

Toute ma vie depuis la mort de Kanae, j'ai arboré fièrement son sourire, j'ai agi comme elle en tous points, j'ai repris sa place de pilier, j'ai laissé Shinobu disparaitre pour qu'elle puisse vivre à travers moi. La vie de pourfendeur est dangereuse et j'ai déjà trop perdu pour risquer de perdre à nouveau quelqu'un. Mes parents, Kanae, Rukio... Non, surtout ne pas penser à lui, pas après tout ce qu'il m'a fait...

Mais je ne me sens pas d'affronter une nouvelle perte. Je suis déjà au bord du gouffre, si je fais un pas de travers, je vais tomber et ne plus jamais me relever. Alors, pour mon propre bien, je vais devoir repousser Giyu. Oh, pas maintenant, mais dès que l'occasion se présentera, je lui dirai qu'il faut qu'on arrête de se voir. Il est en train de me faire perdre la tête...

Je soupire et me dégage doucement de son étreinte. La pluie a cessé de tomber mais je vais le laisser dormir encore un peu. Il a l'air si apaisé sans son air triste et froid...

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Giyu se sentait observé. Il était encore en train de dormir, mais il sentait que quelqu'un le regardait. Il savait qu'il devait se réveiller, mais son rêve était si beau... Il y avait Shinobu et lui sous un cerisier en fleurs. Elle était si belle... Elle lui disait qu'elle l'aimait, souriait de son vrai sourire, pas celui figé qu'elle arborait constamment, et l'embrassait. 

Bon sang, elle était incroyable... Depuis la mort de Sabito et celle de sa sœur, il s'était interdit d'aimer, restant froid et distant avec tout le monde. Au début, il ne l'avait pas remarquée. Et puis, ils avaient fait leur mission ensemble et il s'était rendu compte à quel point elle était belle, drôle et géniale sous son masque de douceur.

Il n'avait pas compris pourquoi elle refusait d'être elle-même, et c'est pourquoi il lui avait posé la question à la montagne bleue. En voyant sa larme et son air paniqué, il avait compris qu'il était allé là où il n'aurait pas dû aller. Puis ils avaient failli s'embrasser, mais elle s'était dégagée au dernier moment et, surmontant sa peine, il avait respecté son choix de l'éviter.

Après, alors qu'il venait de finir sa mission non-loin des ruines de l'ancien quartier général, il avait senti quelque chose dans son cœur, une sorte d'alerte. Sans même se poser de questions, il avait suivi son instinct et était arrivé juste à temps pour sauver Shinobu. 

Quand il l'avait vue, blessée, clouée à l'arbre et sur le point de mourir, ça l'avait mis dans une telle fureur et inquiétude qu'il avait tué le démon en quelques minutes sans même y penser. Après, il avait libéré Shinobu, mais il s'était senti tellement paniqué, et après, pendant une semaine, il l'avait vue inconsciente, craignant qu'elle ne se réveille jamais.

Il avait eu si peur... Il savait qu'il n'aurait pas dû s'attacher à elle, que s'il la perdait il ne pourrait plus vivre, mais c'était trop tard et il ne pouvait plus la protéger du mieux possible et faire tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas la perdre. Et là, elle avait besoin de lui.

Alors, il rassembla sa conscience et se réveilla. La première chose dont il s'aperçut était que la ravissante jeune fille n'était plus dans ses bras. La deuxième était qu'elle était à la fenêtre, en train de regarder au dehors. La troisième était la beauté éblouissante de Shinobu. Elle était dos à lui, mais le soleil se levait et ses rayons nimbait de lumière la pilier de l'insecte, à tel point qu'on avait du mal à la regarder.

Giyu se leva doucement et s'approcha d'elle sans faire de bruit. Le paysage était magnifique :

De hautes montagnes recouvertes de forêts verdoyantes se découpaient sur un ciel aux teintes pastelles. Une boule d'or pur s'élevait tranquillement, illuminant la nature paisible. Shinobu avait ouvert la fenêtre et respirait à pleins poumons l'air pur des montagnes.

Giyu passa une main dans les cheveux de la petite hashira et il la sentit sursauter doucement. Cependant, elle ne réagit pas et il resta ainsi durant quelques instants avant de déclarer :

- Il va falloir qu'on y aille, les autres doivent s'inquiéter et tu as besoin de meilleurs soins que les miens...

NDA :

Voilà ! ☺️ Alors je sais pas vous, mais moi je suis en mode : 😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍

Ils sont trop mignons !!!!!!!!!!!!!!!!!! 

Mais sans rebondissements, cette histoire ne mérite pas d'être écrite, et vous devinez tous ce qu'il va se passer...

Sous le masque_ En pauseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant