Sous le masque_ En pause

Chapitre 23 : Souvenirs enfouis

J'explique rapidement à Muichiro ce qu'il s'est passé et il me prend dans ses bras pour me réconforter.

- Je comprends, ce n'est pas facile à vivre. Moi-même, quand j'ai retrouvé mes souvenirs, j'ai mis du temps à les accepter. Si tu as besoin de parler, je suis là, d'accord ?

Je hoche la tête, un peu nauséeuse. Soudain, Semiko arrive.

- Shinobu ! Je te retrouve enfin !

Il m'enlace et me sourit.

- Tu nous as fait une belle peur ! Tu t'es évanouie juste après avoir tué Akaza et tu es restée endormie pendant deux semaines ! Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Tu as besoin de repos ! Je te ramène dans ta chambre, d'accord ?

Je peux difficilement refuser, étant donné que je ne peux pas marcher et que tout mon corps me fait mal. J'acquiesce donc et Semiko me porte dans ses bras jusqu'à mon lit. Il s'apprête à partir chercher, mais je ne veux pas qu'il me laisse.

- Tu peux rester, s'il te plaît ?

- Oui, bien sûr !

Il s'assoit à côté de moi et je lui déballe ce que j'ai sur le cœur : Mes parents, Doma, Kanae, Giyu, les filles du domaine, mes anciennes disciples, Muichiro, Tanjiro, et même Rukio. Semiko m'écoute jusqu'au bout, il me prend dans ses bras quand je pleure, il me réconforte en m'assurant qu'il sera toujours là et on finit par s'embrasser.

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- Tu ne devrais pas avoir mal à la jambe si tu prends ça tous les jours, mais tu auras besoin d'une béquille pendant quelques semaines. Pour ton bras, ça devrait aller, mais il faut que tu fasses attention quand même. Pour le reste, je m'en occupe.

- D'accord, merci Aoi.

Elle soupire.

- Je sais que c'est un peu difficile étant donné que tu es l'élue, tout ça, tout ça, mais évite quand même de te mettre en danger, d'après Semiko, tu as failli mourir quatre fois pendant ce combat et tu ne dois qu'à lui d'être encore en vie !

- D'accord, je ferai ce que je peux.

- Et une dernière chose.

- Oui ?

- S'il te plaît, fait attention à toi. Je veux dire, mentalement. Prends toi du bon temps et tu n'as pas besoin de me protéger, tu sais. Je peux tout entendre !

Je souris doucement :

- D'accord, c'est promis.

Elle sourit à son tour et dit :

- Je vais rejoindre les filles, elles sont en train de cuisiner. Ce soir, ça va être un festin !

- Alors invite Inosuke et Zenitsu, je crois qu'ils sont chez Rengoku.

- Entendu !

Et elle sort de la chambre. Je me lève péniblement et claudique jusqu'à mon ancienne chambre, aidée de ma béquille. Si je ne me trompe pas, c'est là que sont entreposées les vieilles affaires de mes parents et de Kanae. Je m'en suis souvenue après mon rêve. Je pousse la porte et me retrouve dans la pièce poussiéreuse dans laquelle je dormais avant.

À par les meubles, il n'y a plus rien. Mais les affaires sont là, c'est obligé. Peut-être dans un placard... Il y en a trois. Un près de la porte, un près du lit, et un autre fond de la pièce. J'essaye le premier. Vide. Je m'y attendais. Le deuxième. Vide aussi. Il ne reste plus que le dernier. Je l'ouvre et trouve une grande boîte en bois sculpté délicatement. Je la sors, l'époussète un peu et l'ouvre.