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2016, mi-Janvier, Montréal

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2016, mi-Janvier, Montréal.
Nabil
Tempête - PNL
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C'était sans hésitation le meilleur coup de ma vie. Jamais je n'avais ressenti une telle alchimie, une telle intensité. Chaque mouvement, chaque geste était empreint de désir brut, de cette envie profonde de se perdre l'un dans l'autre. Je repense à ses mains sur moi, à mes lèvres explorant chaque recoin de son corps. Rien ne me préparait à ce qu'on a vécu, et même là, alors que la lumière douce du matin effleure nos corps encore entremêlés, je me demande si je ne suis pas en train de rêver. Mais non, tout est bien réel, et Ella est là, encore blottie contre moi, son corps chaud, son souffle régulier, comme une ancre qui me maintient dans ce moment de pur bonheur.

Je me réveille lentement, les yeux mi-clos, encore engourdi par le sommeil. La lumière matinale traverse les rideaux de sa chambre, douce et réconfortante, baignant la pièce d'une lueur dorée. Je sens son corps près du mien, chaque courbe parfaitement ajustée contre moi, son souffle caressant doucement mon cou. Sa tête repose sur mon épaule, sa jambe enroulée autour des miennes. Elle dort paisiblement, si belle et vulnérable dans son sommeil, et pendant un instant, je reste là, à l'observer. Son visage est détendu, presque fragile dans ce silence, loin des tourments qui nous entourent habituellement.

Je me surprends à sourire en repensant à la nuit que nous venons de passer. Chaque sensation est encore gravée en moi, chaque gémissement résonne dans ma tête, chaque instant brûle encore sur ma peau comme une flamme qui refuse de s'éteindre. Je la serre un peu plus fort contre moi, incapable de m'empêcher de la toucher. Je ne veux pas que cette proximité disparaisse. Une part de moi a peur que tout ça s'évanouisse au moindre faux mouvement. Je glisse mes doigts dans ses cheveux, caressant doucement sa nuque. Elle frissonne légèrement, un sourire discret sur ses lèvres, mais ne se réveille pas. Je pourrais rester comme ça des heures, à simplement la regarder, à profiter de ce moment de calme.

La réalité me rattrape, même si je ne le veux pas. Mon téléphone vibre sur la table de chevet, mais je l'ignore. Je refuse de laisser le monde extérieur s'immiscer ici, pas maintenant. Pas après une nuit comme celle-là. Tout semblait parfait, chaque geste, chaque murmure, chaque regard échangé était chargé de sens, d'un désir palpable. Je réalise à quel point je suis accro à elle. Cette connexion entre nous est presque irréelle, et pourtant, elle me paraît si naturelle, comme si nos corps avaient toujours été faits pour se trouver, pour se toucher. Ça va être encore plus dur de m'en passer maintenant. Mon esprit tourbillonne, oscillant entre ce qu'on vient de vivre et ce qui nous attend dehors.

Je la serre encore un peu plus contre moi, sentant son souffle régulier sur ma peau. Un soupir s'échappe de ses lèvres, et elle bouge légèrement, ses doigts effleurant mon torse. Juste ce contact me fait réagir, mon cœur accélère, et je me rends compte à quel point je suis foutu. Je ne pensais pas pouvoir ressentir ça. Pas après tout ce que j'ai vécu, pas après tout ce que je me suis infligé. Mais avec elle... tout est différent. Ici, à Montréal, loin de tout ce qui me pèse, je me sens vivant. Et c'est elle, juste elle, qui me fait sentir comme ça.

Partir ou pourrir (PNL N.O.S)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant