peter pan & le retour au pays des songes [peter pan x oc]

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Le vent soufflait fort ce soir-là sur l'île du Pays Imaginaire, faisant danser les feuilles des arbres et siffler les branches dans une mélodie mystérieuse. Je marchais d'un pas décidé à travers la forêt dense, mon cœur battant avec une intensité croissante à chaque pas. L'air était chargé d'électricité, comme si le destin lui-même était sur le point de se dévoiler. Peter marchait à côté de moi, son sourire malicieux et son air de défiance habituel éclairé par la lueur de la lune. Quelque part, j'avais l'honnête impression qu'il avait toujours été là, se tenant à mes côtés, un compagnon aussi agaçant que fascinant. 

Notre relation avait toujours oscillé entre la rivalité et quelque chose de plus profond, bien que nous ne l'admettions jamais. Mais cette nuit, alors que les étoiles semblaient se consumer dans une bataille céleste, je sentais que nos destins étaient liés d'une manière que je n'avais jamais imaginée.

— Tu comptes me suivre à la trace encore longtemps ? Tu veux peut être m'installer une puce pour être sur ? Lançais je d'un ton railleur. 

Je l'entendis bougonner, et lancer quelques injures que je ne parviens pas à comprendre — pas qu'elles ne soient très instructives, à mon humble avis.

— Par la toute puissance des ancêtres, c'est une spécialité chez toi de rendre les gens dingues ? Cracha Pan, visiblement énervé.

Tant mieux, nous étions deux dans ce cas là. Je poursuivis ma marche, sans aucun but précis, seulement le besoin irrépressible de respirer. La nouvelle tombée quelques minutes plutôt m'avait laissé un arrière gout amer que je n'étais pas prête de digérer. Un putain de sacrifice. 

Un pied devant l'autre, et respire.

Au loin, j'aperçus le bord d'une falaise, et sans plus de réflexion je m'aventurais dans cette direction, Pan toujours sur mes talons. Il ne mouchait pas un mot, plutôt étonnant, vu son air grognon mélangé à la tension palpable qui s'étendait — j'en étais sûre — des kilomètres à la ronde. Mais pour l'heure, ses états d'âmes m'importait peu.

Je voulais juste un peu plus respirer.

Un pied devant l'autre, et respire.

Les cieux de l'île perdue étaient voilés dans une ombre menaçante alors que je me tenais désormais au sommet de la falaise, contemplant l'horizon tumultueux. Les vents sifflaient dans mes oreilles, et je resserrait instinctivement la poignée de mon petit poignard volé quelques temps plus tôt au camp, l'acier reflétant les derniers rayons du soleil couchant.

— Tu as vraiment l'intention de faire ça ? Demanda Peter rompant le silence qui s'était installé depuis plusieurs minutes, ses yeux pétillants d'une lueur que je n'avais jamais vu auparavant.

Je serrai les poings, sentant la détermination monter en moi. Mais au fond, l'étais je vraiment ? Mon sacrifice en valait il la chandelle ?

— Il n'y a pas si longtemps, j'aurais probablement pris mes jambes à mon coup dès la découverte de la prophétie, un léger rire s'échappa de mes lèvres tandis que je me fixais mon regard dans celui de Peter qui m'écoutais attentivement. Mais, j'ai appris à comprendre ce monde, à l'apprécier à sa juste valeur. Et quelque part, cette île est devenue comme une seconde maison. Alors, si c'est ce qu'il faut pour sauver le Pays Imaginaire, alors oui, je suis prête.