Z A Ï R E - Au bout du chemin, l'amour m'attend

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Shalom,

«Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée.»
‭‭Matthieu‬ ‭10‬:‭34‬ ‭BDS‬‬

-Tata: ma fille je vais au cimetière changer les fleurs de mon mari, je reviendrai dans l'après-midi que Dieu te garde.

-Moi: d'accord tata.

Il était midi lorsqu'elle quitta la maison, il ne restait plus que moi dans cette immense maison; Adam était au travail et Marjeri et Jacob était à la capitale. D'ailleurs, je n'avais pas eut de leur nouvelle depuis leur arrivée. Je sortis mon téléphone et composais le numéro de Marjeri.

-Moi: allô ?!

-Marjeri: Zaïre ! J'ai cru que tu m'avais oublié.

-Moi: bien sûr que non, tu es ma meilleurs amie. *silence* comment ça va ?

-Marjeri: *inspiration* pas terrible, ma mère a une tumeur que l'on peut pas opérer donc il ne lui reste plus beaucoup de temps.

-Moi: quoi ?! Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

-Marjeri: ne t'en fais pas, j'ai déjà perdu mon père que j'adorais et j'ai survécu alors perdre ma mère sera encore plus simple à surmonter.

-Moi: j'espère qu'il ne lui arrivera rien de mal.

-Marjeri: j'espère aussi. Mais dis-moi, comment ça se passe avec Adam ?

-Moi: *sourire* les choses se passent bien, il m'emmène dîner ce soir.

-Marjeri: c'est très bien ça, j'aimerais tellement être là pour voir notre plan prendre vie.

-Moi: d'ailleurs concernant notre plan, j'ai décidé de laisser une chance à Adam, il m'a clarifié la situation. Aussi, j'ai des sentiments pour lui et je ne veux pas jouer la comédie avec lui, ça ne serait pas juste de ma part.

-Marjeri: je vois, c'est ton choix Zaïre, mais laisse-moi te rappeler que je t'aurais prévenu.

-Moi: oui merci pour ça, mais c'est mon mari et je pense que je ne devrais pas le condamner sans lui avoir laisser une chance.

-Marjeri: très bien, je vous souhaite tout le bonheur du monde à toi et à Adam.

-Moi: merci pour ton soutien.

[...]

I M A

J'entrais dans le cimetière que je connaissais si bien maintenant, je traversais les tombes de ces inconnus qui m'étaient devenus familiers avec l'habitude. Je pouvais presque me rendre à la tombe où reposait mon Joseph les yeux fermés. Finalement, j'arrivais devant sa tombe et changeais les fleurs que j'avais mises la semaine dernière avec les nouvelles que je venais d'acheter.

C'était un bouquet de frangipanier, c'était le premier bouquet que mon Joseph m'avait offert, à l'époque nous avions tous les deux 17 ans. Nous nous étions rencontrés à l'église, j'étais la fille du pasteur et lui venait tout juste de se convertir. Je rigole encore en y pensant, c'est lui qui m'a rapproché de Dieu, j'avais grandi dans l'église mais sans jamais pratiquer ce que j'écoutais. Cependant, il y avait quelque chose qui me poussais à me rapprocher de lui, et lorsque je fis le premier pas, nous devinrent très vite amis.

Au bout de quelques mois, il devint un appui dans ma foi, c'est avec lui que j'appris réellement qui étais Jésus. J'enviais la paix et l'amour qu'il dégageait, je ne l'avais jamais mis se mettre en colère, on aurait dit un agneau. Alors je lui demandais quel était son secret et il me donna le nom de Jésus. Ainsi, je pris ma foi au sérieux et nous méditions ensemble, nous priions ensemble...

Petit à petit, je me mis à développer des sentiments pour lui, je me rendis compte que ce n'étais pas seulement un ami mais plus que ça, c'était mon meilleur ami, le seul homme avec qui je pouvais m'assoir pendant des heures et parler, l'homme qui aimait Dieu plus que tout et en qui je pouvais voir Jésus. Je savais que c'était l'homme avec qui j'allais passer le reste de mes jours.

Malheureusement, Dieu avait d'autres plans et après 24 ans de mariage, Dieu rappela mon Joseph vers lui. Le jour où je vu son cadavre, j'eus l'impression qu'on avait planté un couteau dans mon coeur, je compris alors que je perdis pour toujours mon grand amour. J'avais accepté de rester avec lui jusqu'à ce que la mort nous sépare mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle arrive si vite. Grâce à Dieu, nous avions eut deux merveilleux garçons issu de notre union. C'est pour eux que je me forçais de rester forte, j'avais perdu mon mari et eux leur père, je ne voulais pas qu'ils perdent également leur mère. Alors je priais, je demandais à Dieu de me fortifier et de remplacer mes larmes par des rires, de porter mon chagrin et de me donner la force d'être une bonne mère.

La perte d'un être être chère laisse une trace qui ne cicatrise réellement jamais. La douleur ne disparaît pas, elle reste mais on apprend juste à vivre avec. Le temps guérit toutes les blessures, ce proverbe n'est pas totalement faux, la douleur n'est plus aussi vive qu'au jour où j'appris sa mort, tout ce qu'il reste c'est de la nostalgie, le souvenir des personnes qui nous rend triste et qui nous fais sourire en même temps, ce qui fais le plus mal c'est le manque. Personnellement, je sais que si j'arrive encore à sourire c'est pour mes fils, mais si j'ai la paix c'est grâce à celui qui vit en moi.

Après avoir changé les fleurs, je restais un moment devant la tombe en me remémorant nos beaux souvenirs.

[...]

Z A Ï R E

Le temps était passé si vite et je ne sais même pas comment j'avais perdu ce temps. C'est un message d'Adam qui réveilla de l'emprise de la télé, comme je n'avais rien à faire, je passais mes journées à être devant la télé et à manger. Bref, Adam me prévient qu'il arriverait dans 1 heure.

J'avais hâte car ça allait être première fois que nous allions avoir un rendez-vous auquel je voulais réellement aller. En l'espace de ces trois derniers mois, Adam était passé de l'homme que je détestais à l'homme en celui pour qui j'avais des sentiments. En réalité, ce n'était pas Adam que je détestais mais je détestais le fait que mes parents m'est abandonné à des inconnus pour continuer leurs vies sans moi. Voir Adam me rappelait constamment que je ne pourrais plus être là jeune fille qui aidait ses parents à vendre du poisson au marché. Mon impression sur lui changea après notre première dispute, lorsque je m'enfuis et que j'appris ce que mes parents comptait faire à la base. C'est à partir de ce moment-là que je me rendis compte que je préférais être la femme d'Adam que la cinquième femme de je ne sais qui. Ce jour-là, je vis ne vis plus ce mariage comme une punition mais comme mon sauveur d'une vie misérable.

À suivre...