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Shalom,



«Pierre leur répondit : Changez, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés. Alors, vous recevrez le don du Saint-Esprit»
Actes 2:38 BDS



-Moi: bon je dois y aller Adam.

-Adam: tu ne veux pas rester avec moi et voir comment je travaille ?

-Moi: ça ne m'intéresse pas vraiment à vrai dire, en plus j'ai envie de passer du temps avec ta mère.

-Adam: sûr ?

-Moi: allez lâche moi je dois partir.

-Adam: non.

-Moi: *rire* arrête de faire l'enfant. *en me détachant de son étreinte* on se voit ce soir.

-Adam: *sourire* à ce soir.

Je le salua une dernière fois avant de sortir de son bureau. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, j'avais l'impression de revivre. Tout me paraissait plus beau. Cela remontait à mon enfance, je ne m'étais pas senti aussi insouciante depuis que j'étais rentrée au collège. Qui aurait pu dire qu'Adam serait la source de ma joie.

[...]

-Moi: tata ?! Je suis rentrée !

J'enlevais mes sandales et mis mes claquettes, j'entrais au salon mais je ne la vis pas. Alors je me rendis dans la cuisine et ne la vis pas non plus, je la cherchais partout jusqu'à ce j'entendis du bruit, c'était une voix qui ressemblait à celle qu'on avait lorsqu'on pleurait. Je me rapprochais et vis la porte de la chambre à tata moitié ouverte, je m'approchais avec précautions de la porte. Devant moi, il y avait tata à genoux entrain de prier en pleurant, je restais pendant plusieurs minutes à l'observer, elle parlait en lingala donc je ne comprenais pas grand chose. Je partis me reposer dans ma chambre en pensant à ce que je venais de voir, c'était très différent de ce que m'avait montré mes parents. Je me demandais ce qui avait pu la mettre dans un tel état. Je n'avais jamais vu quelqu'un pleurer en priant, était-ce Dieu qui la faisait pleurer ?

Personnellement, je n'avais pas vraiment de rapport avec la foi, mes parents m'avaient inculqué les traditions de nos ancêtres. C'était eux qui veillaient sur nous et qui s'assuraient que notre vie serait bien. J'avais appris que si je voulais avoir une bonne vie, il fallait que j'honore mes ancêtres. C'était eux mon Dieu, chaque cérémonie de commémoration se ressemblait; on ramenait des fruits et des légumes devant l'autel familial qu'on avait depuis des générations et on priait pour qu'ils puissent nous protéger. Il fallait à tout prix s'assurer que leur vie était bien dans l'au-delà car si ils s'énervaient contre nous alors le malheur nous atteindrait. Toutes les prières que je récitais n'avait jamais provoqué en moi une quelconque émotion, encore moins des larmes. Je priais juste à des inconnus. Je ne pensais même pas que Dieu existait.

[...]

-Tata: Zaïre ?! Quand est-ce que tu es rentré ?

-Moi: il y a une heure mais tu étais occupée.

-Tata: oui j'étais entrain de prier.

-Moi: je sais je t'ai vu entrain de pleurer.

-Tata: *sourire* tu sais quand la présence du Saint-Esprit te touche, tu ne peux que recevoir.

Z A Ï R E - Au bout du chemin, l'amour m'attendOù les histoires vivent. Découvrez maintenant