Chapitre 2

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Je m'étais habillée rapidement, enfilant une robe rose pastel au large manche. Ruri ouvrit la porte à ce moment-là et s'empressa de venir m'aider à fermer mon corset. Elle le serra juste assez pour souligner ma taille plutôt fine tout en me laissant respirer. Je me retournais pour la regarder et la remercier. Elle arborait son habituel sourire rayonnant ce qui me rassura. Elle n'eut pas le temps de me dire quoi que ce soit que Dusan entra. Il m'expliqua rapidement :

- La délégation d'Itéria vient d'arriver, il va falloir que vous vous rendiez dans la salle du trône rapidement princesse.

J'hochais la tête. Ruri attrapa une brosse et me coiffa le plus rapidement qu'elle put. Malgré la contrainte de temps, son travail fut magnifique. En sortant de ma chambre, j'avais deux tresses qui remontaient sur les côtés de ma tête pour venir s'attacher à un chignon serré. Le jeune homme qui m'attendait m'offris un regard impressionner, j'y répondis simplement :

- Ruri fait toujours un travail incroyable, quel que soit le temps qu'on lui donne.

Nous marchâmes rapidement dans les couloirs, j'espérais ne pas être en retard. Je su quand la grande porte s'ouvrit que j'avais bien fait de me dépêcher. La délégation n'était pas encore présente mais j'eu à peine le temps de m'asseoir que les gardes annonçaient leur arrivée. Je m'installais correctement sur mon siège à la gauche de la reine et les regardaient entrer. D'abord venaient deux soldats aux armures lustrées puis, un homme d'un certain âge que j'estimais être le sénéchale d'Itéria, un jeune homme, certainement le prince et enfin, de nouveau, deux soldats. Ils s'avancèrent et s'inclinèrent. Ils reconnaissaient tous ici, la légitimité du roi d'Aromas, ce qui était déjà un grand pas en avant. La dernière fois que des hauts dignitaires d'Itéria s'étaient rendus au palais, ils ne s'étaient pas inclinés et avaient été absolument horrible avec nous. Cette entrevue s'était d'ailleurs terminée par un nouveau massacre. Cette fois, j'avais foi en la paix, tout allait bien se finir. Nous pouvions enfin en finir avec cette guerre centenaire. L'homme le plus âgés se releva et débuta son discour :

- Grand roi et cours d'Aromas, je vous présente mes plus profonds remerciements pour avoir accepté notre présence en ces jours, qui vont, je l'espère, changer la face du monde à tout jamais. Nous venons pour signer une paix définitive comme jamais aucun souverain ne l'avait fait auparavant. Je suis certain que tous dans cette salle ne souhaite qu'une chose : arrêter ces massacres sans fin. Je m'appelle Agors et je suis l'humble sénéchale de la cour d'Itéria et je serai celui qui représentera l'empire lors de ces négociations pour la paix. Je vous présente également le jeune prince d'Itéria qui m'accompagne.

Le jeune homme se leva et fit une légère révérence. Il posa son regard sur moi et son expression changea étrangement. Je me redressai un peu plus dans mon siège. Effaçant toute émotion de mon visage, je souhaitais paraître la plus impassible possible. Qui voulait d'une épouse trop émotive ? Le roi descendit de son trône et s'approcha du sénéchal et du prince. Il leur sourit et les invita à rejoindre leurs quartiers en attendant la réception du soir. Ils le remercièrent et sortirent de la pièce. Lorsqu'il passa le cadre de la porte, le jeune homme se retourna vers moi et me regarda. Son sourire de travers me glaça. Il n'était pas normal et la lueur folle que j'avais rouvé dans le fond des ses yeux ne me rassura pas. Une fois partis, mon père me demanda :

- Alors ? Comment trouves-tu ton futur mari ?

Je me crispais. Comment lui expliquer qu'il me terrifiait ? Je souris le plus naturellement possible et lui répondit :

- Je suis très heureuse, il a l'air d'être un homme plaisant au quotidien.

Il reprit en vantant ce jeune homme qui était d'après ce qu'il en avait entendu et vu, parfait pour moi. Si il le pensait, tout ne pouvait que bien se passer ?

Les roses sont en feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant