Les roses sont en feu

Chapitre 18

J'inspirais une grande inspiration avant d'entrer à la suite de Kian. J'avais déjà vu sa chambre, une fois, mais ce n'était plus pareil. J'y entrais pour y dormir. J'avais l'impression que ma vie allait changer, en une nuit. Était-ce vrai ? Ou en faisais je trop ? J'avais peur. Je me rendais compte, devant cette porte ouverte, que j'étais terrifiée. Kian passa sa tête devant la porte et croisa mon regard paniqué. Il me sourit doucement et se rapprocha de moi. Il m'enlaça et me chuchota :

- Tout va bien, il n'est pas obligatoire qu'il se passe quelque chose ce soir vous savez.

Je plongeais mes yeux dans les siens. Je ne compris pas ce que j'y lis. Il s'écarta, attrapant ma main et cette fois, je rentrais dans la pièce. Il me fit visiter, sa voix douce me calmait. Il me fit rire aussi. Je respirais enfin normalement. On s'assit tous les deux, sur la banquette. Il me serrait dans ses bras comme si j'allais disparaître. J'adorais cela. J'avais enfin l'impression de compter pour quelqu'un. C'était magique. Il me chuchota :

- Je suis tellement heureux d'avoir pu vous rencontrer, je suis tellement heureux que ce soit vous, la personne avec laquelle je vais passer ma vie.

Il sortit quelque chose de sa poche, une petite boite noir.

- J'aurais dû faire cela avant, mais disons que... Le stress et la situation ne me l'ont pas forcément permis, laissait moi me rattraper.

Je ne comprenais pas, mais je l'écoutais attentivement. Je sentais que c'était important. Il plaça la petite boite noir entre nous deux avant de l'ouvrir. J'y découvris une bague absolument magnifique, sertie d'une pierre violette brillant de mille feux. Kian l'attrapa doucement avant de poser la boite pour prendre ma main. Il chuchota :

- C'était votre bague de fiancaille, je n'ai jamais pu vous la donner, alors...

Il passa la bague à mon doigt avant de l'embrasser. je rougis violemment, ce qui le fit rire quand il releva la tête. il me reprit dans ses bras. J'aimais déjà la douce caresse du métal sur mon doigt. Que dis-je, je l'adorais. Je la regardais du coin de l'œil alors que Kian caressait doucement mes cheveux. Je me sentais en sécurité, enfin.

Kian était allé se doucher, Ruri était passé pour me ramener de quoi me changer avant de dormir. Elle m'avait souhaité bonne chance en me faisant un clin d'œil avant de partir. Je lui avais fait de gros yeux avant de refermer la porte. Kian avait dit que tout irait bien. Tout irait bien. Je me rassis sur la banquette pour ouvrir le paquet que Ruri venait de me donner. Elle m'avait choisie une tunique de nuit assez simple, blanche et très ample. Elle me descendait jusqu'au genou. J'entendis la porte de la salle de bain s'ouvrir. J'inspirais avant de me retourner pour croiser le regard de Kian. Il était en train de boutonner sa chemise. Je rougis légèrement en voyant son torse en partie dénudé. Je tournais la tête avant de dire :

- Je peux utiliser la salle de bain ?

Il me le permit d'un hochement de tête et j'entrais dans la petite salle. Il me cria à travers la porte :

- J'ai déjà commencé à faire vider mon bassin, le votre est celui le plus au fond de la pièce. Ne vous inquiétez pas, l'eau est chaude.

Je lui souris avant de fermer la porte. Je me déshabillais rapidement pour me plonger dans l'eau chaude. En quelques minutes, j'étais lavé. Je n'avais pas réellement contrôler mes mouvements, c'était mécanique. J'étais perdue dans mes pensées. J'avais passé mes vêtements plus lentement, calmant ma respiration. J'avais inspiré une dernière fois, la main sur la poignée de la porte. J'ouvris et sortis.

Kian était assis sur le lit, il attendait, les yeux dans le vide. Je marchais doucement, m'efforçant de ne pas faire trop de bruit. Il semblait plongé si profondément dans ses pensées. Je m'avançais doucement et m'assis à côté de lui. Je posais ma main sur la sienne, elle-même posée sur sa cuisse. Il releva la tête pour plonger ses yeux dans les miens. Il chuchota :