Chapitre 11

8 2 0
                                    

Je me levais de table en même temps que Kian. Le repas était fini et il devait discuter de quelque chose avec moi. Après mettre incliné en guise d'au revoir, je sortis de la pièce, Kian derrière moi. J'entendis une chaise bouger alors que je passais la porte mais je n'y prêtais pas vraiment attention. Dusan passa derrière moi, bloquant presque le prince. La porte se ferma dans un claquement sourd. Une voix que je ne connaissais pas raisonna dans le couloir au haut plafond :

- Alors voilà ta fiancée ? Comment va-t-elle finir celle-ci ? Pendu dans sa chambre ? Ah non, ça à déjà été fait.

Je me retournais choquée par ces propos. Comment pouvait-il parler ainsi au prince ? Qui était-il ? Et y avait-il eu une autre femme avant moi ? Cette dernière question me frappa plus que les autres. Elle me tenait plus à cœur. Je regardais maintenant celui qui venait de prononcer ces mots. C'était le jeune homme qui avait mangé en face de moi. Son regard n'avait pas changé, j'y ressentais toujours des idées malsaines et le petit sourire en coin qu'il arborait ne me mis que plus mal à l'aise. Comment pouvait-il dire de telle chose ? Je lançais un regard Kian. Pour une fois, je le vis flancher. La colère dans ses yeux était violente mais son visage montrait son désarroi. Il semblait toucher violemment par les mots du jeune homme, cela le mettait en colère mais cela semblait également faire remonter des souvenirs douloureux. Je posais doucement ma main sur son bras, il sursauta, sortant brutalement de ses pensées. Il me regarda doucement avant de se tourner de nouveau vers le jeune homme. Sa voix calme résonna :

- Je ne t'ai jamais demandé ton avis Arwan. Je n'ai que faire de tes piques. Nous n'avons plus trois ans, cesse donc tes idioties, la situation ne si prête pas.

Le jeune homme rit sadiquement mais Kian ne lui laissa pas le temps de répliquer :

- Je ne tolérerais pas que tu t'en prennes à ma femme. Notre mère t'as peut être protéger pendant tout ce temps, mais elle ne pourra pas te protéger si tu t'attaques à cette paix nouvelle, notamment à la représentante de cette paix ici. J'espère avoir été assez clair.

Son interlocuteur continua de sourire et haussa les épaules. Il avança et passa très proche de moi. Il me glissa en passant à coté de moi :

- Je fuirais si j'étais vous.

Je le regardais partir. Dusan se rapprocha de moi. Kian attrapa ma main. Son visage avait changé, il avait blêmi. Je me plaçais devant son visage. Je voulais le rassurer mais je ne savais que dire. Je ne comprenais pas exactement ce qu'il venait de ce passer, à part le fait que l'on venait de me menacer en quelques sortes. Je dit doucement :

- Nous devons définitivement discuter, mais pas ici, montons dans ma chambre, ou dans la votre, comme vous le préférez.

Il m'entraina brutalement avec lui dans les couloirs. Il marchait vite et son regard était dans le vague. Il murmurait des choses incompréhensibles. Son emprise sur mon bras me faisait mal mais je ne pouvais pas l'arrêter. Je n'aurais pas pus. Il semblait perdu et cela me rendait profondément inquiète, inquiète et triste. Il tourna soudainement à droite, ouvrant une porte à la volée. Il me tira à l'interieur et ferma la porte. Il me lacha enfin et tomba sur le lit. Il semblait épuisé. Je m'approchais doucement de lui. Il me regarda dans les yeux. Ils étaient pleins de larmes. Je ne savais que faire. Je m'assis à coté de lui alors que ses yeux me suivaient. Je posais doucement ma main sur sa cuisse pour essayer de le clamer. Bientôt, je vis les larmes couler sur ses joues. Il passa sa main sur la mienne et la serra doucement. Il se mit lentement à parler :

- Je vous avais déjà parler de cette fille. Elle avait eu le malheur de se faire détester par une grande dame de la cour, elle en était morte. Cette fille était ma fiancé. Elle s'est suicidée à cause d'horrible rumeurs répandu sur elle. Je l'ai retrouvé pendu dans sa chambre quelques jours avant notre mariage.

Les roses sont en feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant