Chapitre 16

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J'avais dormis très longtemps, d'un sommeil lourd et profond. J'avais définitivement besoin de dormir cette nuit-là, pour récupérer mais aussi pour me préparer pour la journée qui arrivait. Quand j'ouvris les yeux ce matin, la réalité me frappa : j'allais me marier. Je me redressais d'un coup sec, surprenant Ruri qui était en train de préparer la salle de bain. J'avais vu quelques points noirs à cause de la vitesse. Je clignais des yeux plusieurs fois avant de me lever du lit. Il fallait que je marche. Je tournais dans ma chambre tandis que Ruri continuait de préparer ce qu'il lui fallait pour qu'elle puisse s'occuper de moi le mieux possible. Le stress montait et formait une boule dans ma gorge. Je me mordais l'interieur de la joue pour ne pas pleurer. Je n'avais jamais eu aussi peur. Je n'avais jamais été dans cet état. Le mariage, dans ma religion est quelque chose de très important, une femme marier une fois ne pourra jamais se remarrier une deuxième fois sans être regnier par les dieux. Je ne pourrais me marier qu'une seule fois, je n'avais qu'une seule chance et mon père l'avait offert au pays adverse. Peut-être que les itériens ne se rendraient jamais compte du sacrifice que je faisais, d'à qu'elle point cette paix voulait être conservée par mon père. Je n'avais pas vu Ruri se rapprocher de moi. Elle posa sa main sur mon épaule pour me sortir de mes pensées. Elle me dit que mon bain était près et que je ferais mieux de ne pas trop penser à tout ce qui pourrait mal se passer, tout irait bien. Je l'écoutais, inspirant à fond. Je me dirigeais vers mon bain un peu plus sereinement. Je me plongeais dans l'eau chaude en essayant de me concentrer sur autre chose. Mais c'était tellement énorme... Mon esprit était tout entier à la cérémonie qui allait avoir lieu dans quelques heures à peine. Lux sortie de son bocal, posé sur le bord de la cuve, à l'abri des regards. C'était là que je l'avais caché. Il resta dans une petite forme et vint se loger au creux de mon cou pour m'aider à me calmer. Tout se passera bien, je ne vois pas pourquoi tout partirait en vrille.

Je sortis quelques minutes plus tard, j'étais légèrement plus détendu. Lux, l'eau chaude et les huiles parfumées que Ruri avait ajouté à mon bain avait grandement joué sur mon stress, l'atténuant plus que ce que je ne les en pensais capable. Ruri m'attendait dans la chambre, elle m'obligea à fermer les yeux pendant qu'elle m'enfilait la robe. Elle tourna autour de moi un petit moment avant de me permettre de regarder. La robe était magnifique, entièrement blanche, mis à part les bords de la jupe, brodée de rose pâle. Quelques détails sur le bustier était également d'un rose pâle, dessinant comme un oiseau. La jupe était légèrement bouffante, juste assez pour que cela fasse joli, mais pas assez pour que cela fasse trop. Les manches transparentes caressaient mes bras. Je me sentais comme une déesse, je ne me sentais plus simplement terrianienne. C'était époustouflant, je me sentais comme dans un rêve, mon stress s'était presque envolé. Je regardais Ruri, des larmes perlant au coin de mes yeux, elle me sourit simplement avant de reprendre son sérieux professionnel. Elle me fit asseoir pour commencer mon maquillage, elle lava d'abord mon visage à l'eau froide avant de sortir ses palettes de fards préférés, celle qu'elle ne sortait quasiment jamais. Hier, elle ne les avait même pas touché, elle les réservait pour aujourd'hui. J'obéissais calmement à tout ce qu'elle me demandait, elle semblait soudainement bien plus stressée que moi. Je le sentis parce qu'elle mit plus de temps que d'habitude pour faire mon maquillage. Elle finit par peindre mes lèvres en rouge avant de s'écarter. Elle me regardait avec un regard critique, retouchant les quelques petits détails qu'elle jugeait imparfaits. Elle posa ses outils de maquillage pour passer à ma coiffure le plus rapidement possible. Elle lança un coup d'œil à l'heure : je devais être en bas dans une heure. Elle ouvrit un tiroir de la coiffeuse et sortit des épingles surmontées de perles immaculées. Elle attrapa une brosse et commença par me brosser les cheveux. Elle prit ensuite chaque mèches pour les ramener et former un chignon légèrement lâche. Elle coinçait les mèches avec les épingles, formant une constellation de perles blanches dans mes cheveux. Ses mains s'affairaient sur ma tête et elle avait une inhabituelle expression sérieuse au visage.

Les roses sont en feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant