His Touch Heal - Chifuyu X OC

Chapitre 5

La journée de cours fut terriblement longue, encore plus que d'habitude. J'ai tellement hâte que ça se termine...

Après une semaine d'échange par messages, on a finalement décidé de se revoir, même sans Peke J. Moi-même, je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, mon cœur bat vite, tandis que je trifouille mes doigts sous la table...

Pour la première fois depuis des années, j'ai un peu menti à mes frères, je leur ai dit que je sortais avec une amie... En soit chifuyu est mon ami non ?

Non ?

Dès la sonnerie de fin du cours, je me précipite jusqu'à la sortie du collège, ne le voyant pas immédiatement, je tente de vérifier mon apparence... Ce que j'abandonne immédiatement lorsque je vois le reflet disgracieux dans mon téléphone...

Les boucles désordonnées et indomptables, les éternels cernes sous mes yeux et je décide d'éteindre mon téléphone avant de m'emporter dans ce genre de monologue intérieur.

C'est censé être un bon moment... Ce n'est pas le moment de penser à ça...

D'un autre côté... Une ado qui n'a pas confiance en elle, c'est loin d'être rare...

Le vibreur de mon téléphone attire mon attention, Chifuyu vient de m'écrire...

"Désolé du retard mon prof m'a retenu à la fin du cours, j'arrive dans 5 minutes ! : )"

Je souris, le connaissant, il a fait une connerie qui lui a valu une engueulade...

Je m'adosse au muret de mon école, mon casque sur mes oreilles bloquant les bruits environnants pour mon plus grand plaisir, remplaça le brouhaha par une douce mélodie...

Cela fait déjà 10 minutes, je commence à m'impatienter... Mais peut-être que quelque chose est arrivé... J'essaye de ne pas m'inquiéter... Il a sûrement arrivé d'une minute à l'autre...

Et pourtant...

Les minutes passent, il n'est toujours pas là...

J'essaye de lui envoyer un message, mais il ne répond pas... Que faire...

J'attends bien 2 heures, seule comme une idiote, en voyant la nuit commencer à apparaître, je me décide finalement à rentrer... Déçue...

Sur le chemin, je reçus un message de Nahoya

"On a des problèmes avec le gang, certain de nos potes se sont fait attaquer par un autre gang donc on risque de rentrer tard, bref, je te raconterai plus tard... Il y a des restes dans le frigo si les parents rentrent pas.

Ps. Souya te dit de pas manger son chocolat."

Sachant déjà comment ça va finir, je m'arrête à une pharmacie pour prendre le nécessaire pour les soigner après...

Je ne peux m'empêcher d'être inquiète, tandis que je tends les billets à la caissière, les larmes commencent à monter.

Rien ne va aujourd'hui... Chifuyu me pose un lapin, ne me répond plus, les garçons vont encore se battre, et rentrer dans un état pas possible... Eux qui sont toujours inquiets à mon sujet, ne peuvent-ils pas imaginer que je puisse l'être aussi ? Comment pensent-ils que je me sente lorsqu'il rentre à la maison couverts de blessure ?

C'est les joues déjà mouillées que je passe la porte d'entrée, mais à peine celle-ci passé, le silence me rappelle à quel point je suis seule... Mes parents, j'ai l'habitude... Mais mes frères ? D'habitude, il y a toujours un fond du musique reflétant les goûts douteux de Nahoya, les cris de Souya qui lui demande d'éteindre ou de changer...

Je monte dans ma chambre, je sens ma poitrine se serrer... Pourquoi Chifuyu n'est pas venu ? Le reflet dans le miroir apporte une réponse que je ne veux pas entendre, ni regarder. Je m'affale sur mon lit, mon oreiller commence à se mouiller...

Ça m'étonnerait de la part de Chifuyu qu'il me juge sur mon physique, ou ne veuille pas me voir à cause de ça... Enfin ça m'étonne tout court qu'il ne soit pas venu... Mais au final, on a seulement parlé par message... J'ai l'impression de le connaître et pourtant, il pouvait me raconter ce qu'il veut...

Lorsque j'entendis la porte s'ouvrir, je me précipitais vers l'entrée. Comme je m'y attendais, ils sont dans un sale état, j'attrape le nécessaire et cours vers eux, mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, Nahoya agrippe mes épaules fermement.

- T'as les yeux rouges ! Dit-il en rigolant, sait-il ne pas rigoler ?
- Ta gueule Nahoya... Ta pleurée Yuki ?
- Un peu... Beaucoup, mais ça, ils n'ont pas besoin de le savoir...

Je commence à les soigner tandis qu'ils commencent à m'expliquer sans trop rentrer dans les détails... Voulant garder une distance, mais voulant certainement se vanter un peu...

Un gang adverse à attaquer des membres de la 1re division, donc ils se sont tous battu pour les venger.

La vérité, c'est que la manière dont ils rigolent et sont fier de leur exploit me rassure, mes inquiétudes s'envolent, je me dis qu'il n'y a pas que du mauvais dans les gangs...

- Ça a l'air cool... Malgré tout...

Ils me regardent, surpris, mais ne disent rien...

- Mon "amie" est pas venue...

- C'est pour ça que t'as pleuré ?

- On lui casse la gueule ? Toujours dans l'extrême Nahoya...

- En partie... Et non sans façon...

Je regarde le sol, Chifuyu m'a-t-il vraiment laissé comme ça ? Y a-t-il une raison ?

Me voyant commencer à ruminer, Souya m'ébouriffa les cheveux gentiment, tandis que Nahoya avait une solution bien moins pacifique...

Il se jeta sur nous et commença à nous chatouiller, tandis qu'on essayait de se débattre, si Souya arrivait à le repousser, moi, c'était différent... Il a une force de malade ! Ou alors c'est moi qui ai des bras de crevette... Ou les deux...

Alors que nous finissions par obtenir une trêve, je finis par entendre mon téléphone sonner, un appel... Chifuyu ?

- Allo ?
- Je suis en bas de chez toi...
- Quoi ?!
- Je suis désolé... C'est... Compliqué à expliquer là... Tu pense qu'on peut se..

Je raccroche, un mélange de surprise, de panique... Ou je ne saurais même pas décrire... Ce que je devrai faire ? Aucune idée. Mais je sais ce que je veux faire...

- Les gars, faut que je sorte.. Là. Maintenant. Tout de suite.
- Tu rigoles, j'espère ? Il fait nuit noire.
- Ou alors on vient avec toi...
Je fais non de la tête.
- S'il vous plaît je serai vraiment juste en bas de l'immeuble, j'ai mon téléphone, je ne partirai pas loin...
- C'est hors de que-
- 15 minutes. Le coupe Nahoya

Je n'attends pas une seconde avant d'attraper mon manteau et de me précipiter dehors.
Depuis le troisième étage, les escaliers me semblent soudainement interminables, je manque de tomber plusieurs fois, sans la rampe, ce serait déjà chose faite.

Je pousse la grande porte de l'immeuble et je le vois, tous seul sous la lumière du lampadaire, je prend quand même le temps de regarder autour avant de traverser, il me remarque et se redresse...

- Chifuyu...

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J'avoue je suis mitigé sur celui-là, j'arrive pas à savoir si ça fait trop cliché ou si ça va.

J'espère que ça vous aura quand même plus !