Chapitre 1

23 0 0
                                    


C'est une nuit étoilée d'été, et la grande salle de bal est remplie de mystère et d'élégance. Les invités, tous masqués et vêtus de costumes et de robes, plus beaux les uns que les autres, dansent gracieusement sur la piste de danse.

Parmi eux, se trouve une jeune femme au masque de velour noir, qui observe avec curiosité les visages cachés. Cette jeune femme c'est moi. J'aime essayer de deviner qui se cache derrière ces masques. On me dit souvent que la curiosité est un vilain défaut. Mais pour moi, c'est un atout nous permettant d'être plus perspicace.

Il me semble apercevoir des têtes connues de l'université, ce qui n'est guère impossible vu que ce bal est organisé par cette dernière. On peut apercevoir plein de masques différents les uns des autres : certains vont dans la fantaisie quant-à d'autres sont plus classiques.

C'est ce que j'ai choisi pour me fondre dans la masse et pouvoir vaquer à l'une de mes occupations préférées, c'est-à-dire observer le comportement des gens et jouer en quelque sorte au qui est-ce. Je me balade au milieu de la foule pour passer incognito. La plupart des personnes présentes sont des étudiants, il y a aussi des professeurs et gens travaillant dans les locaux de l'université.

À vrai dire, l'université n'est pas énorme et ne se situe pas dans une grande ville. Mais, quand ce genre d'événement est organisé, cette dernière fait tout cela bien, mettant quand même un peu de budget.

Presque personne ne peut savoir que c'est moi sous ce masque. En général, je m'habille plutôt avec un style street avec des vêtements amples tels que des cargo ou des sweats à capuche, ce qui pour la plupart des gens est un style assez masculin. Alors, quand ils me voient de près, ou de loin en robe fluide, on pourrait penser que je porte un déguisement.

Après, ma robe n'est pas du tout échancrée et ne me moule pas vraiment, mais celle-ci est assortie à la couleur de mon masque et à sa simplicité.

Décidant de continuer à me balader dans la grande salle puis dans les couloirs attenants, derrière certaines portes, on peut entendre que certaines personnes profitent bien de la soirée.

Je vais aux toilettes me rafraîchir. Mais même dans celles-ci, certaines personnes en profitent également. En retirant mon masque pour me rafraîchir le visage. Une fois rafraîchie et essuyée, je le remets et sors des toilettes.

Puis, partant en direction de la grande salle où la plupart des gens dansent, flânent, et discutent, je remarque au loin une personne portant un costume rouge bordeaux et une chemise noire ouverte jusqu'au deuxième bouton du haut. La couleur de son costume ressort – les autres costumes sont surtout noirs, bleus marines, gris, que des couleurs plus ou moins sombres– mais lui ressortait de la masse.

Je pense que c'est son objectif vu le sourire qu'il affiche. Et le second signe, et son regard sûr de lui, derrière son masque bordeaux en velours. Mais peu importe après tout, c'est comme si je les lisais comme dans des livres ouverts. Chez lui, je pense à une tendance à vouloir se faire remarquer — aimer plaire et être inaccessible —, après il ne faut jamais juger un livre à sa couverture. Je garde en tête le fait que mon pronostic est peut-être erroné, donc je ne poursuis guère mes hypothèses sur cet inconnu.

Je m'adosse contre un mur et observe la salle à la recherche d'un nouveau mystère à élucider. N'étant pas mon genre de juger — même si je sais que c'est dans la nature humaine –– gardant toujours en tête que si l'on ne connaît pas la personne, on ne peut pas savoir qui elle est vraiment, alors j'émets des hypothèses sans m'y fier.

Mon regard se déplace de personne en personne durant quelques minutes, je vois des filles magnifiques et sublimes s'amuser, rigoler, danser. J'aimerais tellement leur ressembler, elles sont magnifiques, fines, belles, dans les tendances de beauté... Beaucoup ont dû faire d'énormes sacrifices pour obtenir ce résultat, et je les envie pour leur force et leur courage pour avoir réussi. Je n'arriverai pas à faire ce que certains subissent ou font pour avoir ce qu'ils veulent.

Faire une taille 42 peut devenir compliqué à vivre pour certaines personnes, et je ne fais pas exception. C'est pour ça que porter un style vestimentaire large me permet de limiter les remarques. Mais malgré cela je le vis comme je le peux et essaie de rester positive.

Je vois l'homme mystérieux au costume unique et singulier se mouvoir. Faisant de même pour rester éloignée de lui et pour pouvoir garder une vue d'ensemble.

Levant la tête vers la grande horloge, je m'aperçois qu'il est déjà minuit moins quart, pour moi il se fait tard. Ensuite, je me dirige vers le vestiaire pour reprendre mon sac et pouvoir me changer afin de repartir chez moi.

Tenant mes affaires dans les mains, je me dirige aux toilettes des dames pour me changer. Une fois dans une cabine, je commence à enlever ma robe puis enfile un sweat, un pantalon de motard et la veste qui va avec. Je range ma robe, toujours masquée afin qu'on ne me reconnaisse guère en marchant en direction de la sortie avec mon sac en main. Une fois dehors, je vais au parking auprès de ma moto. J'enlève enfin mon masque et enfile ma cagoule avant de ranger mon masque. Prête à partir, une voix m'interrompt quand j'enfile mon casque.

— Alors comme ça, la mystérieuse espionne est aussi une motarde. Ce n'est pas commun tout cela. Dit l'inconnu au costume rouge bordeaux.

— Il manquait plus que ça... Soufflé-je en me retournant vers lui. Qu'est-ce que tu me veux ?

— Je t'ai vu m'observer durant un moment, je m'interroge sur la raison de ton observation. Me répond l'inconnu masqué.

— Bravo à toi, je t'annonce que si tu m'as vue c'est que tu n'es pas aveugle, lui réponds-je ironiquement.

— Je vois, madame est sur la défensive. Commente t-il.

— Non, juste je n'ai pas ton temps, réponds-je en mettant mon sac sous le siège de ma moto. Et pour répondre à ton interrogation je t'ai observé car je faisais des hypothèses sur ta personne. Maintenant au revoir et bonne nuit cher inconnu masqué. Satisfait ?

— Plus ou moins, je ne connais pas ton identité chère espionne, continue t-il.

— Moi non plus et j'en ai rien à faire, dis-je fermement. Sur ce, adieu cher inconnu.

Après cela, je démarre et entame la route pour rentrer chez moi. Elle dure environ une vingtaine de minutes. Comme il est tard, la route est dégagée, quasiment déserte. Une fois rentrée je me gare dans le parking de l'immeuble et prends les escaliers pour aller jusqu'au dernier étage, c'est-à-dire le cinquième. Enfin rentrée dans mon appartement, je range mes affaires, me change et m'effondre dans mon lit. Me laissant emporter dans les bras de Morphée pendant que les étoiles, elles, continuent de briller jusqu'au lever du soleil ou celui-ci masquera leur présence.

L'éclair d'un regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant