Lucie

203 21 15
                                    

– Il se passe quoi avec Raphaël ? Me demanda Bianca quand celui-ci fût parti.
– Rien, pourquoi ?
– Et bien, tu as vu comment il te regardait ? Et puis sa façon de te proposer son aide plusieurs fois...
– Tu te fais des films, on se connaît à peine. Tranchais-je.
– Très bien, désolé, je ne voulais pas te vexer. Me dit-elle.
– Non, excuses moi, c'est ma faute. J'ai juste un peu de mal à me faire à l'idée qu'il y a quelques heures, j'étais chez moi en train de fêter mon anniversaire et que maintenant, je me retrouve piégée ici.
– Oh, mais oui, je n'y avais même pas pensé joyeux anniversaire !
– Merci beaucoup. Répondis-je en faisant de mon mieux pour paraître souriante.
– Tu sais, tu es très célèbre ici, ça fait dix-huit ans qu'on attend celle qui a été élevée chez les humains !
– Et bien, désolé de te décevoir mais je n'ai rien d'exceptionnel.
– Oh que si, je suis sûre que tu accompliras de grandes choses ! Mais pour l'heure, il est temps d'aller dormir ! Et demain, on ira t'acheter de nouveaux vêtements ! Et de quoi décorer ta chambre, et aussi un nouveau téléphone, car je suppose que tu ne l'as plus avec toi ! S'écria Bianca avec un sourire jusqu'aux oreilles.
– Je ne pense pas avoir les moyens d'acheter tout ça. Répondis-je en rigolant pour la première fois depuis que j'étais arrivée ici.
– Mais bien sûr que si ! Tous les élèves de l'académie disposent d'une carte bleue bien remplie quand ils arrivent ici. La tienne est dans ta table de nuit. Et puis les choses ne coûte pas cher dans notre ville. Tu t'y feras très vite crois moi.

Je n'arrivais pas à y croire... Bien qu'une grande part de moi voulait rentrer auprès de ma famille et mes amis, je ne pouvais ignorer cette petite voix qui me disait que j'allais être très heureuse ici.
Et puis en attendant de découvrir comment j'allais pouvoir rentrer dans ma petite ville tranquille, car j'étais certaine que je finirais par rentrer chez moi, je pouvais bien profiter de tous les avantages que m'offrait cette nouvelle vie. Je souris donc et dis :
– Dans ce cas, j'ai hâte d'être à demain pour ma première séance de shopping !
– Youpi ! S'écria Bianca en tapant des mains. Ça va être génial, tu verras !
Je rigolais devant son enthousiasme et me dirigeais vers mon lit. J'ouvris le tiroir de ma table de nuit et y glissa la lettre. Je n'avais pas envie de la lire tout de suite, j'avais eu mon lot de découvertes pour la journée. Il était maintenant temps pour moi d'aller dormir...

Je fus réveillée bien trop tôt à mon goût par les cris de Bianca.
– Lucie ! Réveille toi ! Il est l'heure de partir. J'ouvris les yeux et fus aveuglé par la lumière du jour.
– Quelle heure est-il ? Demandais-je à moitié endormie.
– Il est neuf heures ! Tu as raté ton premier petit-déjeuner ici. Mais ne t'inquiètes pas, je t'ai ramené un petit quelque chose me dit-elle en me tendant un croissant avec un jus d'orange.
– J'espère que tu aimes ça, je ne savais pas vraiment quoi te prendre.
– C'est parfait. Répondis-je en avalant la moitié de mon croissant. Je finissais mon petit-déjeuner et me levai pour refaire mon lit.
Je me rendis soudain compte d'une chose : Je n'avais pas de vêtements ici. Et je ne pouvais définitivement pas sortir avec la même robe qu'hier, celle avec laquelle j'avais dormi, il fallait absolument que je prenne une douche et que je me trouve de nouveaux vêtements.
Bianca sembla se rendre compte de ma gêne et me demanda :
– Il y a quelque chose qui ne va pas ?
– Non, c'est juste que je n'ai pas de tenue à me mettre... Répondis-je gênée.
– Oh, mais je vais te prêter quelque chose ne t'inquiètes pas !
– Ça ne te dérange pas ?
– Non bien sûr que non.
– Merci beaucoup. Répondis-je.
Elle se dirigea vers son armoire et en sortit un jean bleu moulant avec un chemisier et une paire de basket simple.
– Je suis sûre que ça tira à merveille. Me dit-elle avec un clin d'œil.
Je pris la tenue en la remerciant et je me dirigeai vers la salle de bain pour prendre une douche.
J'en sortis un quart d'heure plus tard, habillé et les cheveux enfermés dans une serviette. En me voyant Bianca ouvrit de grands yeux :
– Wahou tu es magnifique me dit elle ! Tu peux garder la tenue elle te va bien mieux qu'à moi.
Je souriais en la remerciant. Je commençais à vraiment apprécier cette fille, qui sait peut-être qu'elle deviendra ma nouvelle meilleure amie ? Je m'en voulus aussitôt d'avoir eu cette pensée, ma seule meilleure amie se trouvait très loin de moi et je n'avais pas le droit de la remplacer.
À ce moment-là, quelqu'un frappa à la porte, je m'avançais pour aller ouvrir et fus surprise en voyant qu'il s'agissait de Raphaël.
– Oh, désolé je te dérange ? Me demanda-t-il.
– Non pourquoi ?
– J'ai cru que tu étais occupé. Me dit-il en désignant mes cheveux toujours enveloppés dans une serviette.
Mon visage avait dû prendre une couleur cramoisi et il s'en rendit compte puisqu'il éclata de rire. Je lui frappais l'épaule vexée et honteuse.
– Désolé, mais ne sois pas gênée, cette serviette rose fuchsia te va à ravir ! Me dit-il en essayant de contenir son amusement.
– Il n'y avait plus que ça ok ? Répondis-je en riant à mon tour.
À ce moment-là, Bianca apparut derrière moi :
– Tient tient, tu veux te joindre à nous pour notre virée shopping ? Dit-elle le sourire aux lèvres.
Raphaël sembla surpris puis répondit :
– Non merci, je suis sûr que vous préférerez faire ça entre filles. Je vais vous laisser. Je venais juste voir si Lucie s'était faite à sa nouvelle chambre et si elle allait bien comme je ne l'avais pas vu au petit-déjeuner, mais je vois que tout se passe bien. Alors bonne journée à vous, et on se vois au dîner !
– D'accord,  c'est gentil dans ce cas à plus tard. Répondis-je avant de fermer la porte une fois qu'il fut parti.
Bianca me regardait les sourcils en l'air :
– Tu vas encore me dire qu'il ne se passe rien entre vous ? Me dit-elle en pointant un doigt accusateur sur moi.
– Bien sûr que oui ! Il venait juste voir si tout allait bien, c'est tout. Répondis-je en enlevant la serviette qui retenait mes cheveux.
– Si tu le dis... Bon aller va te sécher les cheveux et dépêchons nous de partir j'ai tellement d'endroit à te montrer ! S'écria-t-elle un sourire jusqu'aux oreilles.

NeewolnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant