Neewoln

Raphaël

Je me réveillais de bonne humeur avec le sentiment que j'allais passer une bonne journée.
J'en étais pratiquement sûr étant donné que j'allais la passer avec Lucie.
Je n'en revenais toujours pas qu'elle avait dit oui pour se rendre au parc avec moi.
J'espérais seulement qu'elle ne s'était pas sentie obligée d'accepter.
- Qu'est-ce qui t'arrives ? Je ne t'ai jamais vu de si bonne humeur. Me dit Will en se réveillant.
- Rien du tout. Je suis juste heureux d'être toujours en vie après ce qu'il s'est passé hier. Répondis-je ne souhaitant pas lui donner une nouvelle occasion de se moquer de moi.
- Hum.
Il ne semblait pas me croire, mais n'insista pas d'avantage.
Je pris mon téléphone et envoyai un message à Lucie pour fixer l'heure du rendez-vous. Elle me répondit en quelques secondes ce qui accentua ma bonne humeur.
On se retrouvera au parc à quatorze heures après le déjeuner.
Cela voulait dire que j'avais toute la matinée de libre. Quelque chose me disais que je n'arriverais pas à enlever Lucie de mes pensée de toute la journée.
Toby proposa qu'on aille rendre visite à ses parents, et j'acceptais avec enthousiasme. J'avais besoin de me changer les idées.
Monsieur et madame Nelson me connaissaient depuis des années maintenant et ils m'apprécient beaucoup, ce qui bien sûr est réciproque.
Will, Toby et moi avions commencé à devenir proches à l'âge de dix ans quand on est entrée à l'école d'histoire du monde magique.
Et depuis, on ne s'est pas quitté.
Nos parents nous appelaient le trio infernal quand on était jeune. Il faut dire qu'on était plutôt énergiques. Je me souviens du jour où nous avions eus la superbe idée de mettre du poil à gratter dans le sac de notre professeur. Il était sorti de la classe en courant et pris de démangeaisons après avoir récupéré ses stylos dans son cartable. Cette journée restera à jamais gravée dans nos mémoires, même si tout ne s'étaient pas très bien terminées. Une fille de notre classe, la petite intello nous avait dénoncé et nous avions écopé de deux heures de colles avec la surveillante qui passait tout son temps à nous raconter les histoires de son chat. Parfois j'aimerais retourner à cette époque, tout était si facile...

Notre visite avait duré plus longtemps que prévu, les parents de Toby avaient insisté pour que l'on reste manger avec eux et voulait absolument qu'on leur raconte tout ce qui s'était passé depuis la dernière fois qu'ils nous avaient vu ce qui devait remonter à quelques semaines.
Ils nous avaient montrés pour ce qui devait être la centième fois des photos de Toby bébé.
Notre ami a insisté en disant que ce n'était pas la peine de nous les montrer étant donné qu'on les avait déjà vues, mais Will et moi avions rétorqué qu'on voulait les voir : on allait quand même pas louper une occasion de se moquer de sa petite bouille.
En partant monsieur et madame Nelson nous avaient demandé d'être prudent et de bien respecter le couvre-feu instauré par monsieur Vikram.
On leur avait promis de le faire et nous étions rentrés dans notre chambre.

Il ne me restait que trente minutes avant mon rendez-vous avec Lucie, je me dépêchais donc d'aller dans la salle de bain pour me recoiffer et en profita pour mettre un peu de parfum. Je sortis rapidement de la pièce et tombai sur Will et Toby qui me regardaient les yeux grands ouvert :
– Pour qui est-ce que tu t'es fait aussi beau ? Me demandèrent-ils.
– Pour personne. Répondis-je sur la défensive.
– J'en connais un qui a rencard avec une fille et je serai prêt à parier que c'est une jeune blonde aux yeux azur. Ricana Will.
– N'importe quoi. Répondis-je. Je venais tout à coup de perdre toute confiance en moi.
Est-ce que je m'étais vraiment trop bien habillé ?
Après tout, j'étais seulement censé lui apprendre quelques histoires sur notre monde ce n'était pas vraiment un rendez-vous galant.
Je me prenais sûrement trop la tête.
Néanmoins, j'étais sûr que Lucie ne s'était pas autant préoccupé de son apparence que moi...