Neewoln

Lucie

J'ouvre les yeux et suis aveuglée par la lumière d'un lustre qui pend au plafond.
J'ai mal au crâne et l'impression que mon cerveau va exploser. Un liquide chaud dégouline de mon front et vu l'odeur de fer qui me prend au nez, je comprends de suite qu'il s'agit de mon sang.
J'entends des voix au loin, mais je ne parvients à distinguer que des bribes de conversation :
– elle est spéciale...
– on a... sa magie
– pourquoi... maintenant
– comment... prendre
J'essaye de me lever difficilement et remarque que je suis attachée à un lit avec des menottes.
Je n'arrive pas à me souvenir de ce qu'il s'est passé, j'étais au parc, il y a eu un bruit et...
Les rebelles, c'était forcément eux.
Mon cœur s'emballe tout à coup, j'essaye de me défaire de mes menottes, mais ne parvins qu'à me faire mal.
Soudain j'entendis des pas dans le couloir, quelqu'un vient par ici. Les battements de mon cœur s'accélèrent et ma vue se trouble sous le coup de la peur. Il fallait que je me calme si je ne voulait pas faire une crise de panique. Je respire un grand coup et me persuade que mes amis vont venir me sauver et que tout va rentrer dans l'ordre.
Je lève la tête et suis pris d'une vague de terreur.
Là, devant moi, se trouve un homme capuché qui porte un masque qui lui cache le visage.
Cette fois-ci, j'étais sûre de l'identité de mes ravisseurs...
Le masque représente un loup...
– On est réveillé à ce que je vois. Me dit l'individu d'une voix rauque.
– Qui êtes-vous ? M'écriais-je.
– Ça, tu n'as pas à le savoir ma petite.
Il s'approche de moi et défait mes menottes.
Il n'aurait pas dû, je vois dans son acte ma seule chance de m'évader.
Je me lève d'un bond essayant de prendre la fuite, mais l'homme me retient par le bras avec une force surhumaine.
– Tu crois aller où comme ça ? Il y a quelqu'un qui veut te voir. Me dit-il en colère.
Je me débat tant bien que mal mais cet homme qui que se soit est bien plus fort que moi. Je dû donc me résoudre à le laisser m'emmener.
Il me fit traverser de nombreux couloirs tous plus flippants les uns que les autres puis m'emmena dans une pièce sombre avec une simple chaise au milieu. L'endroit avait tout l'air d'une prison.
– Reste là, le chef ne va pas tarder. Me dit-il en refermant la porte.

Après de longues minutes interminables, que je passai à me ronger les ongles, un homme vêtu du même costume que son acolyte pénétra dans la pièce.
Il me fixa un instant derrière son masque puis me dit :
– Lucie Miller, ça fait très longtemps qu'on te cherche. Sa voix était cassé et un frisson de peur me parcourut les bras.
– Je m'appelle Lucie Smith. Répondis-je froidement. Au fond de moi j'étais terrifiée mais je ne laissais rien paraître.
– Oh non, ton vrai nom est Miller, c'était celui de tes parents biologiques. Mais peu importe, j'espère que tu sais pourquoi tu es ici.
– Non... Parvins-je à articuler.
– Oh, quelle tristesse on ne t'a donc rien appris. Tu es ici, car tu es puissante, la plus puissante de tous et que l'on a besoin de ta magie pour ouvrir le coffre.
– Quel coffre ? Demandais-je.
– Tu croyais vraiment qu'on enlevait des gens uniquement parce que l'on voulait créer une armée ou je ne sais quelle sottise ?
Et bien non, nous ne cherchons que la personne qui sera capable d'ouvrir le coffre qui renferme de nombreux trésors et plus particulièrement le collier d'immortalité qui donne à son possesseur le pouvoir absolu.
Avec celui-ci, je pourrais régner sur le monde, et en faire ce que je voudrais.
– Vous êtes complètement fou. Déclarais-je.
– Pas du tout, tu ne comprends rien, tu n'es qu'une gamine immature.
Regarde ce que ton chef a fait de ce monde, vous vivez à l'écart enfermé par des remparts comme des prisonniers.
Et les humains eux ne connaissent pas notre puissance, mais grâce à ce collier, je pourrais régner sur eux aussi, je serais invincible !
– Je ne vous aiderais jamais ! Mécriais-je.
– Tu n'as pas le choix ! Déclara l'homme en riant. Tu ouvriras ce coffre dans une semaine, le soir de la pleine lune. Si tu coopère tout se passera bien. En revanche, si tu tentes quoi que soit qui pourrait nous nuire. Tu le regretteras crois moi.
– Ils vous arrêteront, mes amis vont venir me chercher et cette fois-ci ce sera la fin pour vous.
– Qu'ils viennent, on les attend. Maintenant, je dois y aller.
Eric te ramènera dans ta chambre. Tiens-toi sage jeune fille, tu n'aimerais pas me mettre en colère crois moi. Déclara-t-il un sourire narquois sur les lèvres.
Sa menace me glaça le sang.
Il sortit de la pièce et son acolyte entra pour me ramener dans la petite pièce où je m'étais réveillée tout à l'heure.
Je n'arrive pas à croire que je venait de rencontrer celui qui avait tué mes parents, il était là devant mes yeux et je n'ai rien pu faire... J'aurais dû lui poser des questions, j'aurais dû lui demander pourquoi ? Pourquoi eux ? Pourquoi vouloir provoquer tant de souffrance ? Mais cela n'aurait servi à rien. Cet homme n'a plus une seule trace d'humanité en lui.
Maintenant, que j'y pense Tyler m'avais déjà parler du chef des invisibles, comment s'appelait-il déjà ?
Ah oui, Arcade...