Neewoln

Raphaël

En arrivant dans le hall de la tour, on se rua vers la secrétaire et je lui demandais rapidement de nous faire accéder à la salle de réunion du conseil. Un petit rictus passa sur ses lèvres et elle me demanda posément :                                                                                                                                                           - Vous prenez la peine de demander maintenant ? Je compris de suite à quoi elle faisait allusion. - Désolé pour tout à l'heure, on était un peu pressés. Répondis-je.                                                                - Oh je vois, et vous ne l'êtes plus désormais ? Me demanda-t-elle.                                                                - Si ! Criâmes tous à l'unisson.                                                                                                                                          - Très bien, dans ce cas, suivez moi. Nous dit-elle.

La salle de réunion était immense et luxueuse. Il y avait des sièges en bois installés en rond tout autour de la pièce, le sol était en marbre et un lustre gigantesque descendait du plafond.

Tous les conseillers étaient là et nous regardaient d'un air grave.
- Vous êtes là ! Cria monsieur Vikram en nous apercevant.
Il s'avança vers nous et fut surpris en voyant que nous n'étions pas seuls.
- Je vous avais dit de n'en parler à personne. Déclara-t-il.
- Je sais, mais ils étaient sur place et ont tout de suite compris que quelque chose n'allait pas et comme nous n'avions pas le temps de discuter, on leur a dit la vérité, mais ce sont les seuls au courant ne vous en faites pas. Déclarais-je.
Il sembla réfléchir un instant puis nous dit :
- Très bien, vous avez ce que je vous ai demandé ?
- Oui le voici. Dit Bianca en lui tendant le vêtement.
- Merci, vous pouvez rester, mais je vais vous demander de rester sagement là et de ne pas intervenir. Bien évidemment, vous ne parlerez à personne d'autre de ce que vous aller voir.
- Oui bien sûr. Déclarais-je.
Nous restâmes à distance tandis que monsieur Vikram alla rejoindre les autres conseillers.
Il déposa le tee-shirt par terre et ordonna à ses sous-chefs de former un rond. Ils se tinrent tous la main et prononcèrent :
- Tiabos findum !
À ce moment‐là, une lumière violette apparut et les entoura.
Je ne les distinguais plus vraiment, mais j'arrivais tout de même à voir leur tête inclinée vers le haut.
Ils restèrent ainsi durant les minutes les plus longues de ma vie puis la lumière s'arrêta et ils se lâchèrent les mains.
Monsieur Vikram se tourna vers nous et dit :
- On sait où elle est.
- Où ça ? M'écriais-je sans me soucier de toutes les personnes qui me regardaient.
- Ils l'ont emmené emmener à l'extérieur de notre ville dans le manoir de l'ombre.
- Qu'est-ce que c'est que ça ? Demanda Bianca.
- C'est là qu'ils se cachent depuis des années, c'est un grand manoir à l'extérieur des remparts où personne n'a jamais osé mettre les pieds.
Il est protégé par de nombreux sorts très puissants.
- Et bien allons y ! Et comment se fait il que personne n'y soit jamais allé ? Si vous connaissiez leur planque depuis des années pourquoi n'avez vous rien fait pour les arrêter ?
- Le problème est que ce manoir est invisible pour nous. Voilà pourquoi on ne la jamais trouvé.
De plus, il se trouve à l'extérieur de cette ville et tu sais aussi bien que moi qu'il est interdit de franchir les remparts.
- Mais on va le faire n'est ce pas ? On va aller sauver Lucie ? M'écriais-je
- Oui, nous allons y aller, mais sans vous. Vous êtes bien trop jeunes.
En revanche, comme je te l'ai dit nous n'avons aucune idée de l'endroit où se trouve ce manoir.
- C'est hors de question ! On vient avec vous ! Je suis persuadé que vous n'aimeriez pas qu'on raconte à tout le monde ce que l'on sait. Menaça Bianca.
Monsieur Vikram sembla réfléchir quelques instants luttant contre lui-même puis dit :
- Très bien, mais vous devrez faire tout ce qu'on vous dit c'est bien compris ? Et ne vous avisez plus jamais de me faire du chantage. Ajouta-t-il à l'intension de mon amie.
- Oui, c'est promis. Déclara-t-elle.
- Bien, je vais aller en parler avec le conseil. Et il y a une chose que je ne vous aie pas dite, il existe un peuple au-delà des frontières qui est capable de nous dire où se trouve ce manoir.
- C'est génial ! Il faut leur demander leur aide ! Déclarais-je.
- Nous le ferons, néanmoins ils sont très dangereux et leur membres voudront quelque chose en échange. Il faudra donc rester prudent et bien rester avec nous. Vous ne devrez en aucun cas intervenir, c'est bien compris ?
- D'accord. Mais qui est ce peuple ? Demandais-je, curieux.
- Les gobelins...