Je repensais à ce qu'il c'était passé hier. La facilité avec laquelle mes barrières était tombée en sa présence, le fait que Kyria ne se soit révolté à l'idée que je ne le supplie.
Un bruit sourd interrompit mes réflexions, c'était le bruit d'une porte s'ouvrant.
J'étais postée devant la fenêtre, observant le paysage urbain. Le ciel était bleu pastel, se dégradant en rose, car je m'étais levé à une heure extrêmement matinale.
Le sol était fait de pierres grises et je distinguais, à quelques rues de cela, le grand lac, autour duquel des marchands dans de petites échoppes étaient rassemblés. II éclairait les contours du lac de petites lumières, faisant ressortir l'eau cristalline.
Des passants marchaient joyeusement, en famille, seuls, ou encore à deux, certains se regardaient amoureusement. Tout le contraire de la meute du croissant, là-bas tout était haine, peur et soumission, ici tout était joie, beauté et émotion.
Derrière moi, une ombre s'avançait, je reconnus l'odeur caractéristique de Kisalia, une vague d'eau salée et de soleil, reflétée par ses sourires éclatants. Je n'avais pas eu l'occasion de la voir beaucoup, cependant le peu de fois où je m'étais retrouvée en sa présence elle avait été très enjouée et lumineuse, à part quand on à parlé du passé de Kal, où elle m'a paru très triste et amère.
Mais, la personne derrière moi dégageait un halo d'ondes positive, loin, très loin de l'énergie qu'elle avait dégagée à ce moment-là.
Lentement, je me retournai fixant mon regard dans ses prunelles onyx. Les coins de sa bouche étaient ourlés en un sourire joyeux, éclairant ses yeux d'un doux éclat.
Sa tenue légère correspondait à la chaleur extérieur, elle portait un fin haut qui s'arrêtait un peu au dessus du nombril, se resserrant, et un pantalon pêche bouffant, du même coloris que le haut. Ses cheveux étaient relevés en une torsade complexe serti d'épingle, deux mèche en sortait, retombant sur son visage.
J'ai l'impression que tu te porte mieux, clama-t-elle irradiant de bonne humeur.
Je répondis par un bref hochement de tête.
J'étais son exacte opposé, de par mes yeux bleu et mes cheveux blond, ou encore mon caractère morose et calculateur, bien que, depuis que j'avais rencontré Kallias et assouvi ma vengeance je l'étais moins.
- Comment allez-vous, m'enquis-je ne voulant pas m'attarder sur la vitesse à laquelle je m'étais remise, même pour un loup.
- Bien. Tu sais, tu peux me tutoyer, m'appeler Kisa et non Kisalia.
J'opinai délicatement de la tête, en testant mentalement la sonorité. Je penchai la tête sur le côté sentant une sensation m'étreindre le cœur, Kallias me manquait. Un vide béant avait pris place dans mon thorax, m'attirant inexorablement vers la porte, semblant vouloir m'amener à lui. J'y résistai tant bien que mal, affichant un sourire de façade, ma fierté m'empêchant de montrer mon trouble
- Oh, et Kallias m'a demandé de te dire d'aller le voir, m'informa-t-elle.
Je remerciai la Déesse de m'avoir donné une raison d'aller le voir, car si j'avais attendu ne serait-ce qu'un instant de plus, j'aurais envoyé paître ma dignité et accouru à sa rencontre.
- D'accord, je vais dans son bureau, prononçai-je distinctement, séparant chaque syllabes pour atténuer mon envie de me précipiter à sa rencontre.
Je saluais une dernière fois Kisalia, et partis voir Kal.
Je suivis le fil de notre lien, me menant vers des escaliers montant en bois vernie.
Je pouvais presque voir cette corde nous reliant elle était puissante, bien plus puissante que la plupart, alors que nous ne l'avions même pas encore compléter.
J'étais devant la porte d'un cabinet d'étude en bois sculpté en forme de liane entremêlée, cette porte était robuste et magnifique, comme la personne occupant ce cabinet, tout le contraire de la porte ornementé à l'extrême et d'une faiblesse sans pareille de Roland, qui n'était plus vraiment Alpha, du moins pas pour moi.
Je toquai trois coup sec faisant savoir à Kal que j'étais là.
- Entrez, grogna sa voix grave, se réverbérant contre la porte.
Mot de l'auteur:
Décidément je ne suis pas très douée,
Je me réexcuse d'être en retard.
Mais merci d'avoir attendue,
Bisous,
Philo
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Un monde de masque et de magie
FantasíaDans mon monde les lien familiaux n'existe pas. Seul subsiste la loi du plus fort, et je m'échine à paraître faible. Cependant, les apparences sont parfois trompeuses J'ai toujours été seule. Mon compagnon m'a rejeté et j'ai été maltraitée durant t...