CARMEN
🇪🇸 Madrid, 7 août 2023, 17h23
Mon cœur bat encore la chamade, je suis allongée sur mon lit, un sourire large sur le visage que je n'arrive pas à faire partir. Je n'ai pas cessé de sourire depuis que je suis partie de la cuisine. Je n'arrive pas à y croire.
Moi et Carlos.
On s'est embrassé.Je savais pourtant que ça finirait par arriver. Le désir refoulé que j'avais pour lui a toujours été la. Mais peut-être que la limite la plus fine n'est plus vraiment entre l'amitié et l'amour mais bien entre la haine et l'amour.
Je croyais si fort le détester que j'ai fini par m'en convaincre. Alors que c'était pourtant l'inverse. Ce n'était ni haine, ni jalousie. C'était bel et bien de l'amour.
Et je me sens soudainement terriblement stupide de ne pas avoir compris plus tôt. Pourquoi Carlos a toujours détesté Marco. Ce n'était pas de la jalousie, ni même de la pure haine. Mais parce qu'il savait la mauvaise influence que Marco avait sur moi.
Je reste ainsi, en étoile, sur mon lit, à repasser toutes les interactions que j'ai pu avoir avec Carlos, en essayant d'y chercher une explication, un indice.
Comment ai-je pu partir aussi longtemps sans même m'en rendre compte. Maman avait raison.
Maman avait toujours raison. Elle doit sûrement me regarder depuis là haut, d'un sourire satisfait.
Puis soudainement, la porte s'ouvre que Adrian. Il me fixe, un rictus moqueur me donnant envie de le gifler.
– J'y crois pas, il éclate de rire. Papa et Maman avait raison.
Il pouffe encore une fois et, agacée, j'attrape un coussin et lui envoie à la figure, une moue à la fois amusée et honteuse. Mes joues me brûlent toujours. Je suis bien trop émue pour le contrer.
Il a raison de toute manière. Et je sais que c'est aussi pour ça qu'il a insisté pour que j'aille à ce foutu Grand Prix, et qu'il était aussi investi dans l'objectif de nous rapprocher.
– Tu es derrière tout ça ! Espèce d'idiot !
– Fais pas genre que tu m'en veux, il sourit, et cette tête à claque n'a vraiment pas tort, ce qui m'agace davatange.
– Tais-toi.
Le calme reprend dans ma chambre et finalement, Adrian s'assoit à côté de moi dans le lit et enroule son bras autour de mes épaules.
– Je suis heureux pour toi Carie, il déclare, sa sincérité me surprend, mais je ne perds pas le nord et enfonce mon coude dans son flan.
– Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler Carie, je grommelle, cachant l'émotion que m'a provoqué ses paroles.
VOUS LISEZ
BEYOND LOOKS, 𝑐𝑎𝑟𝑙𝑜𝑠 𝑠𝑎𝑖𝑛𝑧 𝑗𝑟
FanfictionCarmen et Carlos étaient autrefois meilleurs amis, si proches que leurs parents les voyaient déjà mariés. Pourtant, cela n'a pas duré. Après des années séparés l'un de l'autre, ils tentent de réparer les liens cassés de l'époque, sans vraiment savoi...