Chapitre 22 : tension au champ de tir

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Voilà qu'ils n'étaient pas loin de nous et que nous devons faire attention.

- Ho putain, génial on fait quoi ?, désespérait Luc en tentant de retirer tout doucement les petites herbes posées sur ses plaies.

- Là je ne serais pas te dire, continuais-je d'espionner à travers les buissons.

- Je croyais que tu étais la femme de la situation.

- Grrr... arrêtes un peu de m'énerver sinon je te jette au milieu pendant que je me ferais la malle avec Marcus.

- Va s'y te gêne pas, continuait-il d'un air amusé.

- Tu sais quoi ! Ferme-là !

En vrai c'était un peu déstabilisent je ne savais vraiment pas quoi faire. Je regarderais les environs, il y avait beaucoup d'arbustes et de buissons pour tenter de se frayer un chemin, mais Luc étant amoché cela compliquait la tâche.

- J'aurais une petite idée, mais elle ne te ravisa pas Luc.

- Pour changer...

- Ta gueule !

- Ne recommencez pas, intervenait Marcus paniqué.

- Bien. En rampant jusqu'aux buissons et arbustes on a une chance de se faire tout petit.

- Et moi tu comptes me faire petit comment ?

- En ferment ta gueule ou je t'en colle une !, m'énervais-je à deux doigts de le frapper. On va te traîner...

- Ouais me dis pas comment vous allez faire.

Je soufflais au vu de sa dernière remarque et ouvrais la marche accroupi comme un hérisson en boule. Une fois que j'étais arrivé à un arbuste choisi, je me retournais et voyais que les gardes et le directeur discutaient.

- Vite dépêchez-vous ! Ils ne nous regardent pas !, leur chuchotais-je les mains en entonnoir autour de ma bouche.

Marcus aidait Luc à se faire discret, mais son regard en disait bien autrement. Ils me rejoignaient et à trois nous continuons tout en surveillant les tireurs.

Plus loin dans la vallée, un regroupement d'arbres se situaient proche d'un chemin boisé qui montait jusqu'à l'église. Nous en étions encore loin et le visage de Luc se décomposait de plus en plus.

- Aller courage Luc il ne reste plus beaucoup à parcourir !, l'encourageais-je.

- Il y a quelques minutes tu me criais dessus et maintenant tu me mens. Je le vois bien que tes arbres sont loin.

- Mais c'est pour t'aider que je dis ça.

- Ça m'aide...pas.

- Une fois qu'on sera arrivé je te porterais sur mon dos. Mais là, il faudrait que tu avances je suis en plein champ de tir, poussait Marcus afin qu'il puisse s'abriter.

Les gardes discutaient toujours et rigolaient.

« Ils sont en pose ou quoi ? Enfin il vaut mieux. »

Après un quart d'heure et plus, nous voici à la jonction entre les derniers buissons et la petite forêt. Je jetais un dernier coup d'œil vers les autres abrutis et passais pendant qu'ils avaient encore le regard détourné.

Mais, malheureusement je trébuchais à cause d'un petit talus creux semblable à un trou de taupe. Je me relevais et parti avec panique derrière le premier arbre. Ma respiration était dense et mon corps tremblait. Désormais, impossible de voir s'ils m'avaient vu.

- Mélinda ! Ne bouge plus !, m'ordonnais Marcus à voix basse.

- Pourquoi ?!, répondais-je paniquer.

- Je crois qu'ils t'ont vu, enfin tu sembles les avoir perturbé dans leur conversation.

- Faites qu'ils pensent que c'était un animal, priais-je.

- Ils se sont remis à parler, mais deux d'entre eux regardent les environs. Je pense, si je ne m'abuse, qu'il faudrait attendre et voir ce qu'ils vont décider de faire.

- Je suis désolé Marcus, mais je ne vais pas rester éternellement dans la position dans laquelle je suis, intervenait Luc craignant le pire.

- Je peux peut-être attirer leur attention ailleurs ?, suggérais-je.

- C'est pas faux. T'es la mieux placer pour ça. Mais, par pitié fait vite je sens des fourmillements dans mes jambes, suppliait Luc à quatre pattes.

- Ce n'est pas des fourmillements, mais des vrais fourmis qui vont tentées de te grignoter !, s'exclamait Marcus pointent les fourmis qui montaient sur les jambes de Luc.

- Merde ! Merde ! Merde !, grognait-il en s'excitent.

- Calme-toi je vais t'aider, s'avançait Marcus pour lui débarrasser des nuisibles et l'asseoir. Assis elles sentirons peut-être moins l'odeur du sang.

Pendant qu'ils se débarrassaient des fourmis, je réfléchissais à savoir comment j'allais attirer l'attention des gardes. À côté de moi il y avait des pierres enfoncées dans la terre proche des racines. Je m'en saisissais d'une et réfléchissez de la manière dont j'allais tirer sans qu'il me voient ni sache la direction dans laquelle nous étions.

J'attendais et surveillait à ce que Marcus me dise qu'elle était le meilleur moment pour jeter ma pierre. Après dix minutes il me donnait son feu vert.

- C'est bon ! Ils regardent vers la route.

Je jetais la pierre le plus loin possible sans trop me faire voir. J'admirais la trajectoire de mon tir jusqu'à, qu'une fraction de seconde, mon regard se posait sur un lapin, certainement le même, pile à l'endroit où mon projectile allait atterrir.

Je retenais mon souffle et priais. Par chance, la pierre tombée à côté de lui sans le blesser dont il fit un bon hors de son buisson. Je relâchais ma respiration et d'un coup le lapin était transpercé par une balle. Je faisais un bon et sentais un pincement dans ma poitrine.

- Aller les gars repliez-vous il n'y a que des bestiaux pour le moment ! Nous les retrouverons plus loin. Ne vous en faites pas ils n'iront pas loin, annonçait le directeur en emmènent sa troupe avec lui.

- Oufff... Ça y est ils partent !, annonçait Marcus rassuré.

- Putain génial ! On peut avancer alors ?, commençait Luc à avancer.

- Non surtout reste où tu es pour l'instant ! Assurons-nous qu'ils partent belle et bien, lui ordonnais-je.

- Je suis en train de me faire dévorer par des fourmis, mais c'est pas grave bien sûr ! On va attendre...

- Ce n'est pas de ma faute !, répliquais-je aussitôt.

- Vraiment !? Alors, rappel-moi qui d'entre nous a eu la merveilleuse idée d'aller demander de l'aide à cet asile de fou alors que je savais que c'était une mauvaise solution !, s'énervait Luc.

- Par pitié ne recommencez pas à vous disputer, suppliait Marcus en continuant à se débarrasser des fourmis.

- J'essaye juste de lui faire comprendre qu'il peut attendre au moins cinq minutes par sécurité.

On attendait dans le silence et rien ne se passer.

- Alors, c'est bon là ?, s'impatientait Luc.

- Marcus tu vois quelque chose ?

- Non rien.

- Ok venez me rejoindre, leur faisais-je signe en me retournant pour la première fois depuis que j'étais derrière cet arbre.

Outlast le commencementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant