Je venais juste de me garer devant le Gold's Gym. Le trajet s'était fait dans le silence car bien évidemment, j'avais perdu.
J'étais mauvaise perdante, ça Will le savait donc il avait eu le bon sens de ne rien me dire. D'ailleurs, on était actuellement en retard d'une demie heure...
J'étais inquiète de la réaction de Guillaume quand il allait apprendre que j'étais en retard alors que ça faisait seulement une semaine que j'avais été embauchée.
Will, lui, n'avait rien à perdre, car il était un mec et j'avais remarqué que le patron ne disait rien aux gars.
J'avais songé à appeler la salle pour dire que j'étais malade, mais je ne voulais pas que Will pense que j'étais faible.
Mais je crois que c'est trop tard....
- On bouge pas ? me questionna-t-il.
- Hum, répondis-je car je ne l'écoutais que d'une oreille.
Je me rongeais les ongles, tout en essayant de formuler une excuse dans ma tête. Ce qui veut dire que je n'entendais pas ce qu'il me disait.
Cela faisait maintenant 10 minutes que nous étions dans la voiture et nous n'avions pas bougé. Je continuais de réfléchir tout en faisant tressauter ma jambe. J'avais peur car je ne voulais pas perdre ce travail.
Certes, mon père ne m'avait pas coupé les vivres, mais il ne m'en avait pas rajouté non plus.
Mon compte était presque à découvert et ma paie n'arrivait que dans 3 semaines. Je devais donc faire attention à mes dépenses et ne pas perdre mon boulot.
Mais vu comment je commençais, je ne risquais pas de le garder très longtemps.
Le silence était toujours présent dans l'habitacle, quand Will décida de le briser:
- Bon, on y va ou tu vas rester ici à trembler, ma poule mouillée.
- Tu m'as appelé comment ?
- Là n'est pas la question, Griesco, tu y vas en première j'y vais après.
- Que c'est galant de ta part, Cavilley, mais je préfère que tu y ailles toi, comme ça tu tâtes le terrain.
- Donc tu es bien une poule mouillée.
- Ahh, voilà tu as répondu à ma première question. Bon j'y vais je te laisse les clés. On se revoit à la fermeture.
Sur ce, je sortis de la voiture puis je dirigea vers l'entrée de la salle.
Lorsque je passa le pas de la porte, je vis qu'il n'y avait personne à l'accueil. Je me dépêcha donc d'aller dans les vestiaires. Je ne voyais pas grand monde aux machines, ce qui me rassurait.
Je risquais de ne pas avoir beaucoup de travail la semaine, ce qui m'arrangeais.
La soirée va être calme.
Mes journées étaient déjà très chargées à l'université, donc si je pouvais me reposer un minimum au travail, je ne dis pas non.
J'allais pousser la porte des vestiaires, quand une voix m'interpella.
- Enola ! Vous êtes en retard Mademoiselle.
Je me figea, puis me retourna lentement. Guillaume Le Patron était devant moi, encore plus rouge qu'à l'accoutumée. Je m'apprêtais à répondre, quand je vis Will arrivait juste derrière notre patron.
Il me fit signe de me taire, puis s'exclama:
- Enola, dit-il faisant écho à Guillaume, je ne pensais pas que tu arriverais avant moi.
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Nothing's New
RomanceEnola n'a jamais été heureuse. Sauf à une période de sa vie, à ses 17 ans, quand Will était encore son petit ami. J'ai bien dit "était" car un secret inavoué est venu tout chambouler et tout briser. Décidant de tout plaquer, Enola et Jane, sa mei...