Nothing's New

Chapter 19: Demonio de sangre

Si j'avais pû me comparer à un animal à cet instant, j'aurais choisi le lion. Je m'élançais férocement vers ma proie, pour n'en faire qu'une bouchée. J'avais absolument conscience de courir comme une folle à travers un réfectoire plus que calme, mais je n'en avais rien à faire.

Maintenant que je l'avais vu, ici, entrain de rire avec Zayn, plus rien ne m'importait. Je n'arrivais pas à croire que la scène qui se déroulait devant moi était réelle. Je réprimais une forte envie de me pincer le bras pour savoir si je ne rêvais pas. 

Heureusement que Will ne voyait pas que j'arrivais comme une furie jusqu'à lui. Mais malheureusement pour moi, Zayn me remarqua en premier et s'exclama : 

- Enola ! Tu as enfin prit une douche !

Une exclamation que je pris très mal de la part de mon kidnappeur. Ma colère redoubla quand je vis cet imbécile se retourner. Ne pouvant pas m'en empêcher, j'asséna un coup de poing à mon bourreau ( oui encore ...). 

- Hé qu'est ce qui... 

- William Cavilley deuxième du nom, coupais-je, tu vas me dire ce que tu fais ici, avant que tu n'en prennes un toi aussi. 

L'intéressé n'avait pas l'air le moins du monde surpris par ma présence dans ce réfectoire. Il se contenta de faire son sourire charmeur et de me détailler de la tête au pied. 

- Ca faisait longtemps que je ne t'avais pas vu mi amor. Au passage ce jean te va à merveille. 

J'ouvris la bouche de stupéfaction devant sa remarque incongrue mais je me repris rapidement et remettant mon masque impassible sur le visage. 

Je le pris par le col et je fus plutôt fière de ne pas me mettre sur la pointe des pieds pour le faire. Je le plaqua ensuite avec force contre le mur juste derrière lui et j'approcha mon visage du sien. 

- Réponds à ma question, exigeais-je en serrant mon poing libre. 

Je mourrais d'envie de prendre le couteau que j'avais caché dans mon jean mais je ne voulais pas le révéler. Je pourrais en avoir besoin plus tard. 

- Du calme Eno, commença Zélie en s'approchant de moi. 

Mais le regard meurtrier que je lui lança la força à ne plus bouger. J'exerça une légère pression sur la gorge de mon ennemi, car oui il est redevenu mon ennemi, pour le convaincre de parler. 

- Je travaille ici, finit-il par dire. 

Il quoi ? 

- Depuis quand ? le questionnais-je, sous le choc. 

Je le vis hésiter légèrement avant de tout me dire. 

- J'y pensais depuis la mort de mon père. Mais c'est quand ton père m'a dégagé et que j'ai appris que tu devais te marier avec le dirigeant du gang que j'ai vraiment pris ma décision.

Je vois...

- Donc tu as décidé de collaborer avec le futur mari de ton ancienne copine, tu rigoles là j'espère ? murmurais-je pour que personne ne m'entende à part lui. 

- Non je suis tout à fait sérieux, affirma t-il, sûr de lui. 

- D'accord, alors pourquoi tu es à l'université si tu as déjà un boulot ? 

- Parce j'avais pour mission de te suivre et de te protéger. 

Etonnée par ses propos, je relâcha un peu la pression que j'exerçais sur sa gorge.