Do We Meet Again ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 1- Revenir sur ses pas, dans le passé.

– Regarde, chéri. Fit une demoiselle, pas très loin d'où se trouvait Aether. Ce bracelet ferait un très beau cadeau, tu ne trouves pas ?

– Tu es en train de me donner quelques signes pour ton futur cadeau de noël, c'est ça ? Répondit le petit copain, tout en ricanant. Tu fais ça chaque année, je commence à comprendre tes mimiques.

Son regard s'attarda brièvement sur un couple, leurs visages illuminés par la lueur douce des lumières de Noël, en train de choisir des cadeaux. Un sourire complice éclairait leurs visages, un bonheur simple et partagé. Cette vision piqua Aether au cœur. Il détourna les yeux, luttant contre une vague de mélancolie qui menaçait de l'envahir.

Aether déambulait dans les rues illuminées de la ville, un léger manteau de neige crissant sous ses pas. La froideur de l'hiver mordait doucement ses joues tandis qu'il avançait d'un pas lent, laissant derrière lui les empreintes éphémères de ses bottes. Il tenait fermement son parapluie noir, qui le protégeait des flocons épars. Son sac de travail battait contre sa hanche à chaque mouvement, rappel constant de ses obligations.

Les vitrines des magasins brillaient de mille feux, décorées avec soin pour la saison des fêtes. Des guirlandes scintillantes, des boules colorées et des sapins majestueux captaient le regard des passants, tous plus émerveillés les uns que les autres. Aether, cependant, ne partageait pas cette joie collective.

Les rues étaient animées par une mélodie continue de chansons de Noël. Les voix chantaient des refrains familiers, évoquant des souvenirs d'enfance, des moments de chaleur et de convivialité. Mais pour Aether, ces chants semblaient appartenir à un autre temps, un autre monde. La période festive, si palpable autour de lui, ne parvenait pas à franchir la barrière de sa solitude intérieure. Il marchait, son parapluie créant un petit abri contre l'univers joyeux et animé qui l'entourait.

Ses pas le menèrent à travers des avenues bordées de lampadaires ornés de couronnes de houx. La neige tombait doucement, couvrant les trottoirs d'un manteau immaculé, étouffant les bruits de la ville. Aether sentait la froideur de l'hiver se glisser sous son manteau, mais il ne ralentissait pas. Chaque souffle de vent glacial s'infiltrait sous son écharpe, le ramenant à la réalité de l'instant présent. Il resserrait son manteau autour de lui, cherchant un peu de chaleur dans cette soirée glacée.

Au loin, une horloge de rue sonnait l'heure, ses carillons se mêlant aux chants de Noël. Aether leva les yeux, observant les flocons danser à la lumière des réverbères. Chaque flocon semblait suivre une trajectoire unique, une danse éphémère avant de rejoindre la terre. Cette vision apportait une étrange consolation, un rappel de la beauté transitoire de la vie. Pourtant, malgré cette pensée, une sensation de vide persistait en lui.

Les décorations suspendues au-dessus des rues formaient des voûtes lumineuses, chaque passage semblant une entrée vers un royaume féerique. Mais Aether avançait sans vraiment les voir, perdu dans ses pensées. Les sourires, les rires des enfants, les voix joyeuses des familles résonnaient autour de lui, mais semblaient lointains, comme étouffés par une barrière invisible. Il continuait de marcher, chaque pas le menant plus loin dans cette nuit de décembre, emportant avec lui ses réflexions silencieuses, ses espoirs et ses regrets.

– Ce genre de cadeau lui aurait plu, j'en suis sûr. Murmura-t-il à lui-même, alors qu'il s'était arrêté devant l'une des vitrines.

Aether s'était arrêté devant une vitrine de sport, ses yeux fixés sur les équipements de basketball soigneusement disposés. Les ballons aux teintes orangées, les chaussures aux designs aérodynamiques, et les maillots accrochés rappelaient à Aether des souvenirs qu'il avait cherché à enfouir. Son regard se posait sur chaque détail, chaque élément faisant remonter à la surface des moments partagés avec son ancien petit ami, le premier amour de sa vie. Il se souvenait de la passion ardente que ce dernier vouait au basketball, de l'enthousiasme contagieux qu'il avait lorsqu'il parlait de ses joueurs préférés et des matchs palpitants qu'ils regardaient ensemble.